Politique

Kin-kiey aux Relations avec le Parlement, un poste taillé plus grand

Tryphon Kin-kiey, lors de la remise et reprise avec Lambert Mende Omalanga
Tryphon Kin-kiey, lors de la remise et reprise avec Lambert Mende Omalanga
Le crabe a officiellement pris ses fonctions à l’issue d’une cérémonie de remise et reprise avec le ministre sortant, Lambert Mende Omalanga. Une brève cérémonie de passation de pouvoir entre deux frères et amis. Les deux personnalités s’apprécient mutuellement. Le sortant, Lambert Mende, garde le portefeuille des Médias qu’il occupe depuis plus de 6 ans, sauf que cette fois-ci, les sections Initiation à la nouvelle citoyenneté et les Relations avec le Parlement lui ont été retirées. Serein, Tryphon Kin-kiey, le nouveau locataire aux Relations avec le Parlement, désormais taillé plus grand avec les enjeux politiques en perspective, nourrit déjà des grosses ambitions. C’est du lourd. Selon la hiérarchie, les Relations avec le Parlement viennent en sixième position, bien avant d’autres ministères. Ce qui témoigne toute l’importance que le Président de la République attache à ce maroquin.
«Les gens ne cernent pas peu ce que c’est un ministre chargé des Relations avec le Parlement dans un régime comme le nôtre. C’est le pont entre le Gouvernement et le Parlement. C’est lui qui gère le Parlement pour le Gouvernement. Il a également pour tâche de gérer le Gouvernement pour le Parlement. Rien ne peut donc se faire dans un sens comme dans un autre sans passer par lui», explique sous les applaudissements, Tryphon Kin-kiey. Le crabe sait déjà exactement ce qui l’attend à la tête de son nouveau portefeuille.  «Je sais qu’il ne sera pas facile de gérer plus de 600 élus au niveau national, sans compter les institutions provinciales et locales. Il faut être un battant…», reconnait-il. Au regard des miracles qu’il a produits à la tête du ministère des Postes, télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication, il y a de quoi rêver. Du néant à son arrivée, les PT-NTIC sont aujourd’hui deuxième secteur pourvoyeur des recettes non fiscales au Trésor public. L’histoire ne s’arrête pas là. Les opérateurs des télécommunications, jadis considérés comme des Etats dans un Etat, sont revenus à l’ordre et respectent les lois de la République. La République est redevenue crédible au sein des organisations internationales où elle comptait plus de 30 ans d’arriérés de cotisation avec pour conséquence, le retrait de son droit à la parole.
Le monstre de la fibre optique qui avait pourtant auparavant avalé pas mal de mandataires et ministres de tutelle a été vaincu. La ville de Kinshasa est actuellement noyée par le câble optique qui traverse communes et quartiers. Le back bone national phase II qui va de Kinshasa à Kasumbalesa est en cours de réalisation. Un financement important de la Banque mondiale négocié et obtenu par Kin-kiey est en pipeline… Que de grosses réalisations. Il l’avait promis: «je ferai des PT-NTIC une véritable poule aux œufs d’or…» Il l’a réalisé! La suite du parcours s’annonce donc prometteuse. Il y a de quoi croire…
HMK    

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