Politique

Kambinga défend le bilan économique du gouvernement Matata

Bien qu’ayant repris son siège à l’Assemblée nationale, Germain Kambinga Katomba se félicite encore des acquis du gouvernement Matata II, dont il a été membre pendant deux ans. L’ancien ministre de l’Industrie s’inscrit en faux contre les propos tendant à peindre un tableau sombre de la gestion du gouvernement Matata II. Dans une analyse titrée: «Mon regard sur le bilan du gouvernement Matata au regard de la situation économique actuelle», présentée à la presse lundi 30 janvier 2017 à l’hôtel Memling, il a mis en exergue quelques actions réalisées par ce gouvernement durant les cinq dernières années afin de booster la croissance économique du pays.
Des actions qui, selon Kambinga, ont permis une évolution du PIB, des prix intérieurs et du taux de change, un bon comportement de l’Indicateur de développement humain -IDH- en RD-Congo, la cotation de la RD-Congo dans les Country policies and institutions assessement -CPIA- produits par la Banque mondiale -BM- et la Banque africaine de développement -BAD-, mais également de classer la RD-Congo parmi les 10 pays les plus réformateurs au monde dans le classement Doing Business.
Remonté contre les critiques acerbes de certains acteurs politiques à l’endroit du gouvernement Matata, dont il a été membre, comme quoi son bilan économique a été négatif, Germain Kambinga, fraîchement rentré au pays après un séjour de 45 jours à l’étranger, est monté au créneau pour faire mentir tous ces détracteurs.
Chiffres et arguments à l’appui, le ministre honoraire de l’Industrie a, dans une analyse titrée: «Mon regard sur le bilan du gouvernement Matata au regard de la situation économique actuelle», démontré que Matata Ponyo et l’ensemble de son équipe gouvernementale ont mis en place un système ayant boosté la croissance de l’économie du pays.
«Durant les cinq dernières années, l’économie RD-congolaise a affiché des performances économiques remarquables, n’en déplaise à ceux qui font le choix de nier l’évidence. De 2012 à 2015, l’économie RD-congolaise a réalisé une croissance moyenne de plus ou moins 7,6% tout en maintenant son taux de change», a indiqué Germain Kambinga. S’appuyant sur le directeur général adjoint du FMI, David Lipton, Kambinga a lâché: «la RD-Congo a mis en évidence un modèle de fonctionnement économique particulier en ce qu’elle a réalisé une forte croissance sur fond d’une faible inflation».
Augmentation du volume des investissements privés dans le pays
Kambinga s’est étonné du fait que certains ne voient pas la croissance économique réalisée par la RD-Congo durant ces cinq dernières années alors que le volume des investissements privés a augmenté dans le pays et par ricochet des entreprises créées dans différentes branches d’activités.
A en croire l’ancien patron de l’Industrie RD-congolaise, entre juin 2013 et décembre 2014, 4.200 entreprises ont été créées dans le pays. «Dans le secteur minier, principal levier de la croissance RD-congolaise, de nouveaux investisseurs se sont installés dans le pays. Il en est de même dans les télécoms, dans l’industrie alimentaire et dans les services, particulièrement dans le commerce de gros et de détails. Les statistiques officielles du pays provenant de l’INS et de la Banque centrale du Congo indiquent que les parts et contributions des industries minières, de l’agriculture, des télécoms et du commerce dans la croissance ont augmenté de manière soutenue», a confié Germain Kambinga.
Ce n’est pas tout. Le secteur financier RD-congolais, d’après Kambinga, a connu un progrès important les cinq dernières années sous Matata, y compris le nombre d’institutions financières sans ignorer la diversification du portefeuille de plusieurs banques et le développement de la monétique. «Entre 2011 et 2013, le secteur bancaire a connu une croissance rapide attestée par l’accroissement du taux d’inclusion financière de 2,2 à 6% et du total bilantaire de 30% ; ce qui le situe à USD 3,6 milliards. En plus des innovations financières introduites, les banques ont allégé les conditions d’ouverture des comptes étant donné la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat», a soutenu Kambinga.
Des réformes dans l’administration publique
Dans le but d’assainir l’environnement général du pays et améliorer la gouvernance, certaines réformes importantes ont été réalisées dans le secteur public, a fait savoir Germain Kambinga. Entre autres, la réforme de l’administration publique ainsi que la bancarisation de la paie des salaires qui ont permis de mieux maîtriser les effectifs de la fonction publique et de payer régulièrement les rémunérations mensuelles tout en les majorant progressivement.
«Durant les cinq dernières années, le gouvernement a régulièrement payé les salaires. Dans la mémoire collective, on ne se souvient plus de la place Golgotha où les fonctionnaires se réunissaient presque chaque jour pour se plaindre du non paiement de leurs salaires ainsi que des détournements», a avancé Kambinga tout en signalant qu’en 2014, la RD-Congo s’est classée parmi les 10 pays les plus réformateurs au monde dans le classement Doing Business.
Dans son analyse, l’ancien porte-parole du MLC a, par ailleurs, souligné que des investissements publics ont été réalisés pour améliorer l’architecture infrastructurelle du pays ainsi que la mobilité des personnes et de leurs biens, améliorer l’accès à l’éducation et à la santé. Parmi eux, la remise en état des bateaux ITB Kokolo et Gungu, la construction de routes et ponts, la création des sociétés TRANSCO et Congo Airways, la construction du Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, la construction de l’immeuble du gouvernement ainsi que la réhabilitation et l’équipement des écoles et centres hospitaliers.
Réduction de la facture des importations du pays
Quant au projet Bukanga-Lonzo, l’ex-patron de l’Industrie a fait savoir que ce projet phare du Président Kabila avec plus d’USD 1 milliard dépensé chaque année en importation devra à terme aider à réduire la facture des importations du pays et prendre en charge les besoins alimentaires des populations du corridor ouest du pays. Face à toutes ces avancées, pour Kambinga, dire que la RD-Congo a eu un bilan économique négatif ces cinq dernières années, c’est un travestissement évident de la réalité.
A scruter ces propos, la crise économique qui se traduit par un ralentissement de la croissance, une montée de l’inflation et un glissement du taux de change en RD-Congo, trouve sa source dans la morosité du contexte économique mondial et dans la fragilité des structures économiques du pays.
Guylain LUZAMBA

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