Il s’est tenu du 26 au 29 septembre dernier au siège de la Cour pénale internationale -CPI-, à La Haye, aux Pays-Bas, le 4ème séminaire axé sur la coopération avec les points de contact désignés par les Etats dans lesquels la Cour mène des enquêtes.
Des représentants et des points de contact de la RD-Congo, Ouganda, République centrafricaine, Kenya, Libye, Côte d’Ivoire, Mali et Géorgie ont, au cours de ce séminaire, rencontré des représentants de la Cour pour discuter de questions liées à la coopération.
Pendant cette réunion, apprend-on, Fatou Bensouda, procureur de la CPI, a salué l’engagement des points de contact et leurs contributions importantes à la cause de la justice pénale internationale.
«Le bureau du Procureur continue à avancer dans son mandat de poursuivre énergiquement ceux qui commettent des crimes de masse choquant la conscience de l’humanité», a-t-elle déclaré. Et de poursuivre: «ce travail est d’autant plus efficace grâce à l’appui crucial que nous recevons des Etats.
Dans cette salle, aujourd’hui, je suis accompagnée des points de contact des Etats faisant l’objet d’enquêtes qui travaillent sans relâche pour veiller à ce que la justice devienne une réalité pour les victimes de ces crimes graves. Au nom du bureau, je saisis cette occasion pour saluer leur engagement et leurs contributions importantes à la cause de la justice pénale internationale. Nous nous réjouissons de la poursuite de notre collaboration fructueuse».
De son côté, la première vice-présidente de la CPI, la juge Joyce Aluoch, a, le premier jour du séminaire, saisi l’occasion pour rafraichir la mémoire des représentants des pays membres sur l’objectif de son institution. «Les États parties ont créé la CPI avec des aspirations très claires. Celles-ci comprennent notamment le souhait de mettre fin à l’impunité, de rendre justice aux victimes, et de contribuer à la construction d’un monde exempt de la peur de la violence pour les générations à venir», a-t-elle rappelé.
Et de déclarer: «nous, la Cour et les Etats, avons donc des objectifs communs que nous pouvons atteindre si nous travaillons main dans la main. C’est dans cet esprit que nous avons organisé ce séminaire pour créer un espace de dialogue; pour donner à tous l’occasion d’échanger des idées, de partager nos expériences, et développer une compréhension commune afin de nous permettre de collaborer de manière efficace et efficiente».
Par ailleurs, le greffier Herman von Hebel s’est également adressé aux participants en déclarant que la coopération reste l’un des piliers essentiels du système du Statut de Rome.
«En tant que points de contact, vous jouez un rôle crucial et décisif pour la Cour. Mon espoir est qu’avec votre aide, la coopération se poursuivra de façon fluide, sans retard inutile, réalisant ainsi notre objectif commun: des procès rapides, rendant justice en temps opportun», a rassuré le greffier Herman. Il ajoute: «les Etats jouent un rôle essentiel dans l’exécution des décisions, ordonnances et demandes émanant de la CPI, et les Etats parties désignent souvent un point de contact chargé de coordonner et de transmettre les communications entre les autorités nationales et la CPI.
Cette semaine, les points de contact ont discuté de la coopération, identifié les questions d’intérêt commun, échangé sur les bonnes pratiques et déterminé les meilleures façons de progresser afin d’assurer une coopération efficace entre les points focaux et la Cour, et ainsi d’améliorer l’efficacité des procédures de la Cour».
Ce séminaire est le quatrième de ce type ayant lieu à la Cour. Il s’inscrit plus largement dans les efforts visant à renforcer les activités de la CPI, en particulier dans les pays où la Cour mène des enquêtes. La rencontre a été financée en partie grâce aux contributions de l’Union européenne et du gouvernement des Pays-Bas, conclu le communiqué du bureau de la CPI.
René KANZUKU

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