L’Union nationale des fédéralistes du Congo -UNAFEC- porte plainte contre le Commissariat provincial de la Police nationale congolaise -PNC- auprès de l’auditorat militaire de Lubumbashi. Une plainte faisant suite aux échauffourées qui ont éclaté mardi 10 novembre 2015 entre la police nationale et les jeunes militants de l’UNAFEC. Dans les rangs de l’opposition, Matthieu Kalele Ka-Bila estime que ce parti a raison d’entreprendre cette démarche d’autant plus que ces jeunes protestaient contre des dissidences au sein du parti. Une dissidence, en a croire l’interlocuteur d’AfricaNews, qui serait manipulée par le pouvoir.
Pour Mathieu Kalele, le rapport rédigé par une trentaine d’ONG des droits de l’Homme démontre à suffisance que les autorités gouvernementales instrumentalisent une partie de gens de l’UNAFEC. A l’en croire, ceci est à la base de nombreux troubles que la ville connait. Il a reconnu que les affrontements entre la police nationale et les jeunes militants de l’UNAFEC ont eu lieu parce que l’UNAFEC est depuis un temps devenu un parti de l’opposition.
Ce parti qui a claqué la porte de la Majorité présidentielle se dit être victime d’harcèlement. Mathieu Kalele estime que ces infiltrés ont saccagé les sièges de certains partis politiques. Selon l’opposant, ces mêmes personnes ont été à la base des troubles lors du meeting de l’opposition du 15 septembre 2015. Pour lui, il est plus que jamais évident que ces jeunes ont été instrumentalisés. Mais, l’ancien ministre des Mines pense que la police aurait dû intervenir pour protéger les cadres de l’UNAFEC.
«Je condamne fermement ce désordre. Et la loi est très claire, on ne peut pas arrêter le dédoublement d’un parti politique. Et au lieu d’aller arrêter ces jeunes gens, on devait arrêter les infiltrés», a expliqué Mathieu Kalele. Il y a une semaine, au cours d’un Congrès, Kyungu Wa Kumwanza a été réélu président de l’UNAFEC. «Avant cela, le président national de l’UNAFEC a fait une mise en garde, tout en appelant ces jeunes à la vigilance. Cela parce qu’on fabriquait à Kinshasa des T-shirts aux sigles de l’UNAFEC pour les envoyer au Katanga lors de la manifestation», a interprété Kalele.
Appelés à rétablir de l’ordre, les policiers se sont mis à lancer des bombes lacrymogènes et tiré à balles réelles, obligeant des habitants du quartier à se terrer chez eux, paralysant ainsi toutes les activités commerciales dans ce périmètre, renseigne Mathieu Kalele. Et de poursuivre: «J’apprends que les infiltrés de l’UNAFEC veulent par tous les moyens recruter des jeunes et les faires porter l’uniforme du parti pour provoquer des troubles afin d’accuser les jeunes de l’UNAFEC d’entretenir des milices».
Mathieu Kalele demande au gouvernement de libérer les jeunes, les détenus politiques en prison et ceux de la société civile. Pour mémoire, plusieurs jeunes militants de l’Union nationale des fédéralistes du Congo -UNAFEC- ont été blessés dans les échauffourées qui les ont opposés mardi 10 novembre 2015 aux policiers dans la colline de Kenya à Lubumbashi. A l’origine, l’arrestation par les militaires de quelques jeunes du parti de Kyungu wa kumwanza. Dans l’entre-temps, Mathieu Kalele déplore l’enlèvement de Zazou, responsable de la jeunesse de l’UNAFEC, conduit vers une destination inconnue.
Bijou KULOSO
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