Il sera question, au cours de ces assises, d’analyser minutieusement le niveau de production et des réalisations, le taux de couverture sociale et de recouvrement des encours et arriérés tant des loyers que des cotisations sociales ainsi que le niveau des charges techniques et administratives des centres de gestion
Avec l’accompagnement du ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, la direction générale de l’Institut national de sécurité sociale -INSS- organise, depuis quelques années, des sessions d’évaluation dans le souci d’améliorer continuellement ses actions. Mardi 7 octobre 2015, sous le patronage du ministère de tutelle, l’INSS a ouvert, à l’hôtel Béatrice, la session d’évaluation de la production et des recettes de l’exercice 2014 et 1er semestre 2015 des centres de gestion de l’INSS.
Une activité traduisant en acte une option importante levée par cette institution laquelle consiste à inscrire résolument sa gouvernance dans une dynamique de participation, de responsabilité et de la quête permanente de la performance qui se mesure notamment par la satisfaction des attentes des bénéficiaires et partenaires du régime général de sécurité sociale.
Pour Agnès Mwad, DG de l’INSS, au cours de ces travaux d’évaluation, il sera question d’analyser minutieusement les principaux indicateurs de gestion technique, financière et administrative tels que le niveau de production et celui des réalisations, le taux de couverture sociale et de recouvrement des encours et arriérés tant des loyers que des cotisations sociales ainsi que le niveau des charges techniques et administratives des centres de gestion.
Les présentes assises consistent à détecter les insuffisances et le dysfonctionnement qui appellent des mesures correctives adéquates, efficaces et durables pour éviter que l’atteinte des objectifs globaux, principalement celui de renflouer les caisses de l’INSS ne soit compromis.
Très honoré par la confiance renouvelée du Chef de l’Etat Joseph Kabila qui l’a confirmé en qualité du Directeur général de l’INSS, Agnès Mwad s’est dite très satisfaite de la tenue de cette session d’évaluation de production et des recettes réalisées par le centres de gestion au courant de l’année 2014 et du 1er semestre 2015. A l’en croire, ces travaux seront suivis d’une analyse concertée des prévisions budgétaires de l’exercice 2016, en vue de les approcher le plus possible de la réalité au regard des contraintes conjoncturelles que traverse l’économie mondiale.
Pour Agnès Mwad, la présente manifestation revêt d’une importance capitale. D’une part, parce qu’elle offre l’occasion de présenter à Joseph Kabila, Président de la République, les hommages les plus déférents pour ses multiples efforts et initiatives visant à asseoir une paix et une stabilité durable qui permettront à la RD-Congo d’accélérer le processus de son développement économique.
A l’INSS de jouer pleinement son rôle d’amortisseur social qui consiste à contribuer à l’amélioration des conditions de vie des RD-Congolais d’autre part. A cet effet, elle a rappelé que c’est grâce aux contributions et réserves accumulées par les organismes gestionnaires que la sécurité sociale permet d’accélérer à des fonds importants pour investir dans les infrastructures et autres biens publics tout en favorisant le développement des services et marchés financiers nationaux.
Du moins, le n°1 de l’INSS se dit satisfaite puisque dans les économies modernes, les fonds des institutions de sécurité sociale connaissent une croissance telle que les réserves accumulées constituent inévitablement un appui au développement durable de certains Etats et contribuent à la croissance économique et l’emploi. La présente session d’évaluation, a signifié Agnès Mwad, est une occasion de jauger la capacité de la hiérarchie de traduire dans le fait, les différentes assignations fixées à chaque responsable de centre de gestion dans sa dotation budgétaire.
Parlant des progrès réalisés, elle a fait savoir que les budgets de l’INSS pour l’exercice passé et celui en cours ont été inscrits dans le cadre de la consolidation des acquis résultants de performances déjà enregistrés, la rationalisation et l’informatisation de la gestion ainsi que la maximisation des recettes en vue du paiement régulier et à terme échu des prestations sociales, la consolidation des réserves de sécurité sociale ainsi que la réalisation de certains projets immobiliers. Pour y parvenir, elle a indiqué que certains objectifs, en termes de production et de recettes, ont été déclinés dans le contrat de performance signés entre la direction générale et chacun des centres de gestion.
Chiffre à l’appui
L’INSS a connu des avancées significatives en 2014 comparativement à 2013. Les premiers indicateurs issus de la compilation des chiffres sur la production en termes de produits des cotisations révèlent le taux de réalisation de plus de 90% en 2014 tandis que les recettes réalisées sur cette production s’élèvent à environ 86%, soit un taux d’accroissement de 6% comparativement à 2013.
En revanche, a prouvé Agnès Mwad, les statistiques présentées dans différents rapports de centres de gestion, tant en production qu’en recettes pour le 1er semestre 2015, indiquent globalement un taux de réalisation de plus de 86%. A quoi a servi ces recettes mobilisées? En réponse, le DG de l’INSS a précisé que ces recettes mobilisées au courant des périodes susvisées grâce à l’environnement économique national favorable, caractérisé notamment par la stabilité du cadre macroéconomique et l’amélioration du climat des affaires ont permis à la direction générale de poursuivre la réalisation des actions idoines à impact visible.
En l’occurrence, la prise en charge adéquate des pensionnés du régime général et l’amélioration de leurs conditions de vie par une seconde augmentation du taux minimum de leurs prestations sociales, la réalisation d’importants projets d’investissement immobilier en terme d’acquisition et réhabilitation de certains bâtiments parmi lesquels, l’Hôtel Congo Palace à Kisangani dont les travaux de rénovation et d’extension ont financé sur fonds propres ainsi que les travaux de construction du bâtiment devant abriter le siège de la direction provinciale de Bukavu.
INSS, toujours au service de la nation
«Les excédents de trésorerie dégagés et placés dans les banques au titre de réserves de sécurité sociale destinées à garantir la pérennité du régime ont déterminé la capacité financière de l’INSS à souscrire à la participation du capital de la nouvelle compagnie nationale Congo Airways où notre institution est l’un des actionnaires importants après l’Etat, contribuant ainsi à la création de nouveaux emplois et au soutien de la croissance économique», a révélé Agnès Mwad.
Toujours au service de la nation, l’INSS se dit déterminé à moderniser la gestion du régime général tel que préconisé par le conseil d’administration. La direction générale a assuré son expertise, tant dans l’élaboration que dans la relecture du nouveau code de sécurité sociale se trouvant présentement au niveau du Conseil économique et social pour son toilettage avant sa promulgation.
Cette institution publique a participé également à la mise en place de la réforme sur le guichet unique de déclaration et de paiement des impôts, cotisations sociales et contributions patronales sur les rémunérations initiée par le gouvernement. S’agissant du domaine administratif, Agnès Mwad a confié que, au-delà de l’amélioration des conditions de travail du personnel et de la mise à la retraite d’une quarantaine de cadres et agents, la politique d’une sécurité sociale de proximité imprimée par le conseil d’administration s’est poursuivie avec la création des antennes de Dilolo, Fizi, Masisi, Sandoa, Gungu et Mweka.
Dans le cadre de renforcement des capacités du personnel et d’échange de bonnes pratiques entre institutions de sécurité sociale, l’INSS a abrité tour à tour la session de formation organisé par la CIPRES sur la gestion du contentieux du recouvrement et le 2ème séminaire technique de l’AISS/Afrique centrale sur l’impact de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans la gestion des organismes de sécurité sociale en Afrique centrale.
Pour sa part, Willy Makiashi, vice-Premier ministre, ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, a noté que la dernière session d’évaluation tenue en avril 2014 a révélé que, outre les avancées significatives dans les différents domaines de gestion, quelques faiblesses qui nécessitent des mesures correctives telles que l’amélioration de la couverture sociale, le recouvrement des cotisations sociales, l’assainissement du fichier des prestataires sociaux et la responsabilité du personnel. Par ailleurs, a-t-il renchéri, la nouvelle session d’évaluation est donc l’occasion de recadrer les stratégies pour leur meilleure exécution, dans le but d’atteindre les objectifs que le gouvernement a assignés à l’INSS.
«Il faut saisir cette opportunité pour répertorier les points forts à capitaliser, après avoir identifié les faiblesses et, ainsi, déboucher sur des recommandations et résolutions visant à améliorer la production et les recettes dont la direction générale a besoin pour réaliser les objectifs fixés», a exhorté le vice-Premier ministre Makiashi.
Sandrine N’TSHIRI
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