Politique

Imputations et attaques contre les leaders du G7: Mwando Nsimba met en garde

Les leaders de G7, plate-forme de sept partis politiques transfuges de la Majorité présidentielle, sont victimes d’imputation et des faits criminels. Vendredi 29 avril dernier, Charles Mwando Nsimba, président du G7, a rétabli la vérité. Au cours de cet échange avec la presse organisé à son siège, il a même exigé une enquête indépendante. Il est serein. «Le pouvoir s’évertue à inventer des faits et des preuves fallacieux pour nuire au G7 et à son candidat à la présidence de la République, l’honorable Moïse Katumbi Chapwe», a-t-il indiqué. Puis incisif: «la campagne de diabolisation et de déstabilisation que mène le pouvoir contre les leaders et les partis politiques du G7 a pris une telle intensité qu’il ne fait aucun doute que notre plate-forme crée la panique et le désarroi dans les rangs de la Majorité présidentielle et dans le chef de son autorité morale».
Un mois d’avril agité au G7. Charles Mwando Nsimba crie aux actes criminels, barbares et immoraux de la part du pouvoir. À en croire ses propos, tout se déroule juste après l’échec de la tentative d’anéantissement des partis du G7 par la création des doublons en violation de la loi. Charles Mwando Nsimba parle de la mise en sac, le 19 avril 2016, du siège de l’Union nationales des fédéralistes du Congo -UNAFEC- de Kyungu wa Kumwanza à Kinshasa dans la journée et celui de Lubumbashi dans la soirée avec destruction des affiches portant l’effigie de Moïse Katumbi, candidat président G7. Grande première, la victime a été condamnée. «Par la suite, les bureaux de l’UNAFEC ont été scellés et plusieurs de ses membres ont été arrêtés et condamnés, par une procédure judiciaire expéditive, à des peines allant de 2 à 5 ans de servitude pénale principale», a-t-il rappelé non sans signaler que, dans la nuit du 25 au 26 avril 2016, le siège de l’Union nationale des démocrates fédéralistes -UNADEF- à Lubumbashi a été incendié entrainant d’importants dégâts matériels. À cette liste, s’ajoute le Mouvement social pour le renouveau -MSR- de Pierre de Lumbi. Plusieurs de ses sièges en provinces ont subi des agressions, dégradations et occupations anarchiques. «Le 24 avril 2016, tôt le matin, à 5 heures, dans un montage aussi grossier que moyenâgeux, des agents de l’ANR accompagnés des éléments de la police sont descendus à l’hôtel Rift à Lubumbashi appartenant à Pierre Lumbi. Ils s’y sont livrés à un simulacre de perquisition à l’issue duquel ils ont prétendu avoir trouvé une mallette contenant cinq armes dans une chambre occupée la veille par un individu mystérieusement disparu avant la descente théâtrale des services de l’ANR. Deux enfants du président Pierre Lumbi et deux de leurs collègues ont été arrêtés et acheminés au bureau de l’ANR à grand renfort médiatique», a déploré Mwando Nsimba. Dans la même veine, la population qui accompagnait massivement Moïse Katumbi vers le lieu du meeting, dimanche 24 avril dernier, ont été dispersés par les forces de l’ordre. Quatre personnes de l’entourage du candidat président G7 ont été arrêtées. «Ce sont ces quatre personnes, acheminées, du reste, à Kinshasa par le directeur provincial de l’ANR, que l’on veut présenter à l’opinion comme des mercenaires recrutés pour déstabiliser les institutions de la République», a-t-il révélé. Accusé de détention d’arme de guerre et tentative de briser le scellé du siège de l’UNAFEC, le directeur de cabinet de Moïse Katumbi, Huit Mulongo a été arrêté le 22 avril. Il croupit toujours en prison. Pour Charles Mwando Nsimba, tous ces faits sont la preuve de l’acharnement du pouvoir de trouver des raisons de livrer le G7 et ses leaders en pâture à l’opinion et de justifier la répression à leur endroit. Quoi qu’il en soit, le G7 se réserve le droit des poursuites judiciaires.
Barick BUEMA

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