Politique

Gouvernement: la théorie explosive de Kin-kiey

Le ministre des PT-NTIC est très déterminé à atteindre les assignations au Budget 2014 concernant son secteur
Le ministre des PT-NTIC et autorité morale du P.A, Tryphon Kin-kiey
Sans blagues! La peur de cohabitation hante les esprits. Faut-il composer un gouvernement de cohésion avec des opposants à la solde des diplomates, sans qu’ils n’aient rallié la Majorité et, donc, en violation de la Constitution? La mise en place d’une telle équipe est-elle encore à l’ordre du jour? Viendra, viendra pas? La lumière a peut-être commencé à jaillir avec le débat de droit que vient de lancer le professeur d’université, loin du terrain politique
C’est la guerre des nerfs. Plusieurs dates ont été avancées comme celles de la mise en place probable du gouvernement de cohésion nationale. Devant ses troupes réunies à Kingakati, Kabila a annoncé l’équipe pendant la session de mars clôturée dimanche 15 juin. Les chambres ont pris leurs vacances depuis, le chemin de croix, fait de doutes et de frustrations, est encore long à parcourir. C’est exactement le sentiment qui anime un groupe, l’Opposition Républicaine -OR- dont les sociétaires n’en peuvent plus d’attendre en silence alors que leurs yeux avaient scintillé à l’annonce du gouvernement de cohésion nationale.
Il y a peu, Jean-Pierre Lisanga, José Makila, Jean-Marie Ingele… et Serge Mayamba ont envisagé une rencontre autour de leur leader Léon KengowaDondo. Certains tenaient à lui exprimer leur mécontentement en rapport avec la formation du gouvernement. Un compromis a été trouvé pour dimanche 15 juin, qui a coïncidé avec la clôture de la Session de mars.
Le rendez-vous est manqué mais un groupe s’est organisé pour voir Kengo en catimini, a-t-on appris. Les délaissés s’estiment floués. Tous cependant sont inquiets quant au délai d’exécution des recommandations issues des Concertations nationales, lequel dépend du pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat. Or, Kabila est visiblement embarrassé. Et pour cause: les opposants, les mêmes qui veulent rallier le gouvernement, ont pris l’habitude de cogiter contre les intérêts du pays et l’indépendance de la CENI… avec des diplomates… dans des chancelleries. Ces messes noires ont fait le menu de la récente rencontre entre le Président de la République et les diplomates accrédités à Kinshasa, vertement tancés comme jamais auparavant.
Attitude normale de la part de tout dirigeant  soucieux du respect de la souveraineté et la dignité de son pays! Réaction normale: «comment peut-on composer un gouvernement avec des personnalités versatiles, pas du tout nationalistes, promptes à relayer les thèses de l’étranger?», interroge-t-on à la Majorité présidentielle. Vous avez dit cohésion nationale? Sans blagues! La peur de cohabitation hante les esprits. La formation d’un tel gouvernement est-il encore à l’ordre du jour? Viendra, viendra pas? La lumière a peut-être commencé à jaillir avec cette analyse, cette théorie du professeur d’université Tryphon Kin-kieyMulumba, docteur en sciences politiques. Sans ambages, KKM lance le débat… un débat de droit. Pertinent, le prof a fait mouche.
Il prie tous de «relire la loi fondamentale du pays pour aider à ramener la sérénité et donc la lucidité dans les esprits». Les articles 78, 146 et 147 évoqués sont très clairs et ne permettent  pas de rêver… «S’il est nommé au terme d’une ordonnance signée par le Président de la République ‘au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci’, le Premier ministre ne saurait être révoqué -sans enfreindre la loi fondamentale du Congo par un acte unilatéral- du Président de la République, assène KKM, conviant à une plongée dans la Constitution interdite aux cardiaques. Qui veut aller au gouvernement doit s’enrôler dans les troupes de Kabila. Aux opposants de bien jouer! Plongeon!
AKM  

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