Il faut bien croire que l’expérience est une lanterne qui n’éclaire que le chemin parcouru. Le philosophe chinois Confucius l’a dit et le temps qui passe semble lui donner raison. Comment le dire, il y a peu, les RD-Congolais étaient à Sun City.
En évoquant ce dialogue inter-congolais, Arthur Z’Ahidi Ngoma, président national de Forces du futur et du Camp de la patrie, imagine toutes les questions qui fâchent et que l’esprit refuse: où sont passées les certitudes alors partagées, les certitudes que les guerres, les conflictualités et leurs alliées que sont l’ignorance ainsi que la peur, toutes les peurs ne conduisant qu’à la servilité. A l’en croire, la RD-Congo étant pays post-conflit, n’a pas encore fini avec le traumatisme.
A l’instant d’une seconde histoire appelée dialogue, il faut remettre le pays sur le rail de la bonne gouvernance tout en traitant du fichier électoral, de la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, le financement des élections et la prise en compte de toutes les difficultés techniques objectives liées à l’organisation de ces élections pour en élaborer un calendrier global consensuel à effet exécutoire.
Ancien vice-président de la RD-Congo, Arthur Z’Ahidi Ngoma soutient le dialogue politique national et inclusif. Comme une pièce de théâtre au thème accusateur, Z’Ahidi Ngoma se demande qui se reconnaitrait coupable dans l’histoire du pays. «Tout le monde est beau, tout le monde est gentil, sauf peut-être la victime, elle-même, qui est le peuple RD-congolais dont on n’ose pas regarder l’indicible souffrance.
Alors l’instant d’une seconde, celui qui offre ce balbutiement de l’histoire qu’on appelle dialogue. Nous devons regarder le peuple au fond des yeux», déclare le président de Forces du futur. Pour lui, le peuple ne peut pas comprendre les volontés dispersées face à l’évidence.
Celle-ci nécessite la quête des responsabilités pouvant éteindre le feu, permettant de conjurer par la rencontre des hommes et d’éviter d’avoir des perspectives d’une autre crise dans la crise qui affecte gravement la cohésion nationale. Au fond, pour tout dire, l’indispensable nécessite d’endiguer l’inexorable dépérissement de la culture, cette forme singulière de violation massive et systématique des droits de l’homme.
Bien sûr, dans la grisaille de la réflexion, le doute est légitime. Face aux enjeux de l’heure et aux mutations que connait la société internationale contemporaine, ce porte-parole du Cartel de l’Opposition signataire et non signataire de l’Accord global et inclusif de Sun city, rien ne peut arrêter un esprit précis. Il pense à la bonne gouvernance, ce devoir sacré pouvant remettre le pays sur le rail de la bonne gouvernance. La vie à sauver, c’est la nôtre. Et la quête de la légitimité consensuelle en est l’ultime recours. Tel est l’objet du dialogue qu’Arthur Z’Ahadi Ngoma soutient.
Selon lui, le droit est tout sauf un miroir passif des réalités. Répondant à la question sur ce qu’il faut pour que le pays ne retombe pas dans ses crises classiques de manque de légitimité politique du pouvoir, il pense qu’il faut mettre en mouvement le calendrier électoral. C’est-à-dire le calendrier de la légitimité. L’affirmation «aller aux élections», dans une démarche responsable, doit intégrer la complexité du réel. C’est toute l’importance du dialogue.
Loin des thématiques dont on connaissait bien les réponses pour les avoir maintes fois analysées, il s’agit dans le cadre de ce dialogue, de considérer des questions liées à l’organisation des élections qui rassurent tout le monde, les élections qui soient pacificatrices des antagonismes, réellement démocratiques et crédibles, les élections qui tiennent dûment compte des contraintes organisationnelles et qui soient exécutées dans des délais consensuels, respectueux de la Constitution. En substance, il s’agit des points relevés dans le cahier de charge.
Le fichier électoral, la restructuration de la CENI, le financement des élections et la prise en compte de toutes les difficultés techniques objectives liées à l’organisation de ces élections pour en élaborer un calendrier consensuel global à effet exécutoire. La nation ne peut douter d’elle-même, encore moins de sa force morale et intellectuelle pour conjurer les contraintes du temps qui passe.
C’est l’exemple que donne le peuple qui, chaque jour, crée la vie là où elle est censée ne plus exister. La RD-Congo a besoin des valeurs qui feront le succès de ce dialogue. C’est le sens de la grandeur du pays et le sens de sa souveraineté bien comprise.
Bijou KULOSO
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