Au total, 387 recommandations ont été adressées par le Parlement à l’Exécutif entre les sessions parlementaires 2014, 2015 et mars 2016. Trente ministères sont concernés dont celui des Finances avec 162 recommandations, suivi du Budget et des PT-NTIC avec respectivement 47 et 22 recommandations
Jeudi 08 septembre 2016, le vice-Premier ministre en charge des Postes et télécommunications, Thomas Luhaka a procédé au nom du Premier ministre Augustin Matata Ponyo, à la clôture de l’atelier d’évaluation du niveau d’exécution des recommandations du Parlement adressées au gouvernement de la République.
Il s’agissait pour près d’une centaine de points focaux des ministères et entreprises publiques réunis durant 4 jours d’intenses travaux, de passer en revue, secteur par secteur, le niveau d’exécution des différentes recommandations adressées par la représentation nationale au gouvernement. Sur les 30 ministères concernés, seuls neuf ont déposé leurs rapports, représentant ainsi 34 recommandations dont 18 déjà exécutées, 11 en cours d’exécution et 5 non encore exécutées.
Le 15 septembre, c’est la rentrée parlementaire. Comme à l’accoutumée, les élus devront reprendre avec leur travail législatif et de contrôle de l’exécutif. Pendant ce temps, le ministre des Relations avec le Parlement, Tryphon Kin-kiey, conformément à la feuille de route à lui assignée par le chef du gouvernement, s’attèle à évaluer le niveau d’exécution des précédentes recommandations adressées à l’exécutif par le législatif.
Un travail de fourmis et pas du tout facile dans la mesure où Kin-kiey, lui-même membre du gouvernement, devient en quelque sorte un gendarme du Parlement auprès de ses propres collègues membres de l’Exécutif.
Une tache difficile qui peut être bien expliquée par le résultat récolté jusqu’au matin du jeudi 08 septembre où les experts du ministère des Relations avec le Parlement n’ont enregistré que 9 ministères ayant déposé leurs rapports sur un ensemble de trente.
Situation fustigée par le VPM Luhaka qui a pris la parole au nom du Premier ministre Matata: «j’invite tous les ministères restants à déposer leurs rapports afin de permettre un fonctionnement harmonieux entre les institutions».
Un appel qui rencontre le vœu émis quelques jours plus tôt par le ministre Kin-kiey, qui désire voir la culture de redevabilité s’enraciner et faire une lettre de noblesse au sein des institutions de la République.
«C’est ici l’occasion pour moi de dire toute ma reconnaissance au Premier ministre du fait d’avoir mis la culture démocratique au centre de son action», assène KKM avant de remercier les experts et points focaux pour la qualité du travail produit.
Pour les ministères qui n’ont pas encore déposé leurs rapports, un délai de quelques jours leur a été accordé, question de permettre aux experts d’élaborer le rapport final qui sera présenté à la représentation nationale probablement au cours de cette session. La mission s’annonce dure, mais pas impossible.
De toute façon, KKM est réputé l’homme des missions impossibles. Surnommé «Monsieur fibre optique» après avoir vaincu le monstre de la fibre optique qui avait coulé pas mal de personnes, le crabe n’a ménagé aucun effort pour tailler un chemin au ministère des Relations avec le Parlement, jadis relégué et sans contenu.
Aujourd’hui, non seulement le ministère est visible, mais il attire même de la convoitise au regard de tous ceux qu’il draine désormais comme partenaires. Le secret se trouve certainement dans le travail et dans la vision. Aussi, dans la sélection du noyau dur et dans la fidélisation de l’équipe de ses «suivistes».
HMK
