Politique

Conseil national de suivi de l’accord: nouvelles discussions

Lancées depuis le 08 décembre dernier, les discussions sous les bons
offices de la Conférence nationale épiscopale du Congo -CENCO-, bien
que «directes», s’éternisent. Approché par AfricaNews, Alain André
Atundu Liongo, porte-parole de la Majorité présidentielle -MP- estime,
que «les discussions reprennent dans une ambiance complexe due à
l’absence de leadership au sein du Rassemblement, créant un vide
d’interlocuteur, rendant les tractations difficiles». Et en rapport
avec la venue annoncée du Pape François, «la CENCO a pesé dans la
décision du pape de ne plus faire le déplacement en terre
RD-congolaise», a-t-il ajouté.
Les discussions politiques qui visaient à la base la résolution de la
crise politique tant dénoncée par une frange de la classe politique
sont devenues la guillotine de cette dernière. En effet, c’est avec
une opposition qui va en ordre dispersé que les discussions directes
ont repris sous l’égide de la CENCO. A l’image des dernières élections
présidentielles. Aujourd’hui, le Rassemblement tant redouté se
présente comme une hydre à plusieurs têtes malgré les tentatives de
réconciliation dont la plus symbolique reste celle de mardi avec la
visite à Limete de Gilbert Kiakwama, Freddy Matungulu et Jean-Claude
Vuemba. Cependant, une question mérite d’être posée: «Avec qui
devra-t-on discuter pour le compte du Rassemblement?»
Approché par AfricaNews, Alain André Atundu Liongo, porte-parole de la
Majorité présidentielle -MP- estime que, «suite au décès d’Etienne
Tshisekedi qui était choisi à titre personnel comme président du
Conseil national de suivi de l’accord -CNSA-, il est clair que les
discussions reprennent quant à ce mais les échanges reprennent dans
une ambiance complexe due à l’absence de leadership au sein du
Rassemblement, créant un vide d’interlocuteur, rendant de ce fait les
discussions difficiles».
Puis: «Il est vrai  que la situation qui prévaut actuellement au sein
du Rassemblement est strictement d’ordre interne, mais pour autant que
l’issue de cette crise interne aura une incidence sur la suite du
dialogue, sa résolution intéresse la MP».
Pour le porte-parole de la MP, «il faudrait une personne qui réponde à
toutes les exigences des parties prenantes. Cela une fois fait, la
désignation du Premier ministre ne serait de plus qu’une formalité».
La CENCO à la base de la décision du Pape
Atundu a également déploré l’attitude de la CENCO, soupçonnée d’avoir
influencé la décision du pape de ne plus se rendre en RD-Congo. Selon
lui, «la CENCO a dû peser lourd dans la décision du Pape qui était
encore probablement au stade d’étude de faisabilité. D’ailleurs ni la
RD-Congo ni l’Etat du Vatican n’avaient annoncé à l’opinion par les
voies diplomatiques usuelles. Enfin, en tant que compatriotes et
patriotes, ils auraient dû convaincre la Pape car le peuple
RD-congolais aurait apprécié la visite du Souverain pontife. Mais
l’essentiel est que ce raté n’a aucune conséquence ni sur les
relations entre les Chefs d’Etats, ni entre les deux Etats, ni entre
le Président Kabila et la CENCO à qui il continue à faire confiance
dans l’accomplissement de la mission des bons offices».
Brice NLANDU

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page