Les chefs des Confessions religieuses ont échangé, mardi 7 février 2017, avec une délégation des membres du Conseil consultatif de la Communauté de développement des Etats de l’Afrique australe -SADC- au siège de la présidence de l’Eglise du Christ au Congo -ECC. A en croire Abel Leshele Thoahlane, chef de la délégation de cette structure régionale, ils sont à Kinshasa pour évaluer le climat politique en termes de préparation des élections. «Le groupe -des chefs des Confessions religieuses- que nous avons rencontré constitue un des acteurs importants dans le processus électoral. Nous avons parlé de tous les aspects liés à la préparation des élections», a-t-il confié à la fin de la rencontre. Joint par téléphone, Imam Moussa Rachid, coordonnateur de la Commission d’intégrité et médiation électorale -CIME-, une institution de la plateforme des Confessions religieuses, a expliqué qu’au cours de la rencontre, la délégation de la SADC leur a posé toutes sortes de questions en rapport avec l’évolution du processus électoral dans le pays.
«J’ai suivi même les ministres européens. Ils ont décidé que la transition doit commencer, une transition de 2ans, 3 ans ou 4 ans. On a échangé sur ça. Ils nous ont posé plusieurs questions, notamment la différence entre l’Accord de la Cité de l’Union africaine et celui de la Saint Sylvestre, sur la nomination du Premier ministre,…», a-t-il soufflé. Puis: «concernant la médiation électorale, la délégation de la SADC nous propose un appui, en termes de renforcement des capacités, étant donné qu’ils ont aussi une équipe qui s’occupe de la médiation électorale».
Election en décembre, une bombe à retardement!
«A ces jours, la CENI poursuit sa mission sans désemparer. Le problème se trouve au niveau de la volonté des acteurs politiques. Le pays a connu cette situation de la non-organisation des élections parce que les acteurs ont rejeté tous les calendriers publiés par la CENI: d’abord le calendrier des élections locales de Ngoy Mulunda a été rejeté, puis le calendrier partiel de 2014 proposé par Malumalu pour vider les arriérés des élections de 2011 également rejeté, et finalement le calendrier global tant réclamé a été tout aussi rejeté», a relevé Imam Moussa. Du coup même, la CENI évite de s’hasarder à publier un autre calendrier.
«Il faut que tous les acteurs politiques se mettent d’accord. Et après la CENI attend le gouvernement, le président du CNSA, puis elle publiera un calendrier», a souligné Imam Moussa. Et d’ajouter: «on est en train de parler mais tout le monde sait que les élections ne seront pas organisées en décembre 2017. C’est une autre bombe à retardement. La population va constater qu’il n’y a pas élections». C’est depuis le mois de juillet 2016 que la SADC avait décidé d’envoyer une mission en RD-Congo. Cette mission devait être envoyée en septembre, mais elle a été reportée à cause des événements que le pays avait connus à cette période. S’il y a publication d’un calendrier électoral, la SADC enverra une mission préélectorale, souffle-t-on.
HRM
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