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Le COC, le comité olympique le plus opaque du monde

Le Comité olympique congolais -COC- a du plomb dans l’aile. Son président n’organise pas des assemblées générales, il ne présente pas non plus des rapports d’activités alors que son mandat de six ans les performances se sont rares. Amos Mbayo est plus que jamais contesté. Herman Mbonyo, président de la Fédération congolaise de Rugby, et François Claude Kabulo de la Fédération du sport automobile dirigent une fronde contre les actuels dirigeants du COC dont ils réclament la démission. Les frondeurs revendiquent un mouvement qui compte 27 fédérations. Tous semblent en avoir marre d’Amos Mbayo et son comité.
Jamais au sein du Comité olympique congolais -COC- le management n’a été aussi opaque comme c’est le cas depuis l’arrivée en trombe d’Amos Mbayo et ses colistiers, il y a quatre ans en plus de deux ans d’intérim après le limogeage de Beya wa Kabenga. «Un grand flou entoure la gestion au point que personne n’en sait rien», a déclaré un membre de la fédération de tennis de table. Amos Mboyo est de plus en plus contesté par des animateurs du mouvement sportif national qui, non seulement, l’accusent de l’opacité dans la gestion, mais aussi réclament purement et simplement sa démission.
«Depuis son arrivée à la tête du COC en 2013, a regretté Mwana Mbuta, président de la Fédération congolaise de Tennis de table sur les antennes de la RNTC, il n’y a pas eu d’assemblées réunissant les membres en vue de rendre de compte de la gestion».
Un membre de la fédération congolaise du rugby a condamné, lui aussi, cette attitude. «C’est devenu une sorte de club d’amis qui dirige sans tenir compte des règles ni dispositions légales en la matière».
En signe de protestation contre ce qu’ils qualifient de mal gouvernance, Herman Mbonyo, président de la fédération congolaise de Rugby, François Claude Kabulo, vice-président de la fédération du sport automobile et Mwana Mbuta de Tennis de table ont pris la tête d’une fronde contre les actuels dirigeants de COC. Les frondeurs revendiquent un mouvement qui compte à ce jour 27 fédérations et estiment parler au nom de la majorité. Fort de cette position, ils comptent entamer le processus de destitution de l’actuel comité qui a démarré par la convocation d’une assemblée générale. «Nous allons convoquer une assemblée dans laquelle les actuels dirigeants prendront part, puis nous verrons ce que nous ferons par la suite», a déclaré Mwana Mbuta.
Première étape à l’Hôtel Invest
Les frondeurs ont organisé, lundi 06 mars 2017 à l’hôtel Invest, une conférence de presse ayant donné lieu à un diagnostic général du sport RD-congolais. Ils ont constaté une léthargie au sein du COC. «Les rares performances glanées, soulignent-ils, sont les fruits de la détermination des fédérations et non des actions impulsées par le COC».
A ce sujet, les fédérations ont condamné l’absence d’une politique capable de permettre à la RD-Congo de glaner des médailles olympiques et de booster le sport national. Outre les récentes performances des Léopards football de Florent Ibenge et quelques rares exploits de tennismen, plus rien à signaler. A l’unanimité, les fédérations frondeuses estiment qu’Amos Mbayo et tout son staff tuent la pratique du sport en RD-Congo.
Pourtant Amos Mboyo a plus de 20 ans dans le secteur du sport. Président de la fédération de handball, il a régulièrement occupé le poste de conseiller financier au ministère des Sports et loisirs. Sa maitrise de la chaine des dépenses publiques et ses entrées au ministère du Budget et des Finances ont fait de lui une bonne personne ressource pour la plupart de ministres. La machine de réaménagement du COC s’accélère. L’assemblée générale élective aura lieu le 25 mars 2017. Quatre candidats ont déjà manifesté leur intérêt, parmi lesquels Amos Mboyo qui revendique un autre mandat. Herman Mbonyo est le seul candidat qui n’a jamais occupé ce poste auparavant, car Alain Badiashile, président de la fédération de taekwondo et Beya Wa Kabenga sont tous deux considérés comme les caciques dans le milieu sportif RD-congolais. Le dernier avait été évincé de la direction du même COC, il y a quelques années.
Hugues PIERROT

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