L’Equilibre national pour la majorité morale -ENMM-, une plateforme électorale née de la fusion de deux pensées politiques de Maitre Jean Andeka Djamba, pour l’équilibre national, et Révérend Stephen Nzita di Nzita pour la majorité morale. Les deux acteurs politiques acceptent que leurs mains soient propres et qu’ils n’aient pas participé à la destruction de la RD-Congo. Cela, dans le but de gagner les prochaines élections et de remettre le pays sur le rail afin de garantir la naissance d’une nouvelle classe politique avec les hommes nouveaux, encrés des valeurs morales, humaines et éthiques, capables de défendre la souveraineté.
Face à la situation politique, sécuritaire et sociale de l’heure, Stephen Nzita di Nzita, président national du Parti du peuple pour le progrès du Congo -PPPC- impose. Il veut, selon lui, sauver son pays. Car, dit-il, le pouvoir est dans la rue. A l’en croire, on ne peut plus construire la République avec les gens qui ont échoué dans leur arrangement.
«Le progrès social prôné par Etienne Tshisekedi et la libération sociale de Lumumba ne peuvent être mise en application dans ce pays déséquilibré», déclare Stephen Nzita pour signifier que le nationaliste modéré et la nationaliste progressiste sont les idéologies de sa plateforme ENMM. «C’est une avant-garde qui applique la raison, servir le peuple», explique-t-il. Concernant la rencontre entre le Président de la République Joseph Kabila et les évêques catholiques, Nzita di Nzita pense que c’est seulement une prise en compte et non une solution. Il laisse entendre que le «gouvernement utilise la CENCO comme ressort pour rebondir à chaque fois que la queue du diable de la crise est perçue. La politique des négociations dans les négociations ne roule qu’un glissement. La problématique du mode de désignation du Premier ministre et du CNSA est un faux débat».
Tout doit changer
Le président national du PPPC affirme que la RD-Congo est en pleine déconfiture et paralysée par une synergie du mal qui l’empêche d’avoir ses élections prévues par la Constitution. Aussi, il indique que «le mauvais fonctionnement des organes politiques mis en place par les régimes qui se sont succédés à la tête de la RD-Congo et qui devraient assurer le bon fonctionnement du système a provoqué le chaos généralisé des piliers économiques». «Il est inacceptable qu’un petit groupe de citoyens abuse de la volonté de ne plus aller en guerre surtout après la mort de six millions cinq cent mille RD-congolais et de guerres infanticides qui ne font que de victimes et réduisent la dignité pour utiliser abusivement une disposition constitutionnelle qui dans tous les pays civilisés entre deux élections», cogne Stephen Nzita di Nzita qui reste d’avis que l’installation des nouveaux élus permettra que le désordre ne s’installe pas.
Et de renchérir: «l’histoire démontrera que le pays étant pris en otage et à la croisée des chemins de s’égarer vers son destin de grandeur. Car on commence à confondre la tyrannie à la démocratie et la dictature à la gouvernance…». De son côté, Andeka Djema, candidat président en 2011 et président national de l’ANCC, dit que c’était prévisible après l’échec de la CENCO que le peuple se prenne en charge. A en croire ses propos, les dirigeants se servent eux même en lieu et place de servir le peuple. Comme le peuple ne peut attendre une solution à l’arrangement, les parties prenantes sont d’office désavouées, avance-t-il.
«Au temps de Mobutu c’était article 15, débrouillez-vous, Laurent-Désiré Kabila nous invitait à se prendre en charge. Aujourd’hui, il y a un déficit moral criant un déséquilibre national pathétique au niveau de l’éducation, santé, sécurité, emploi, infrastructures, logement…», se plaint-il, signifiant que la diplomatie RD-congolaise crie au progrès alors qu’un licencié de son état reçoit USD 100 par mois. De l’autre côté des institutions publiques, celui qui est moins qu’un licencié fait une bagatelle de USD 8.000 minimum par mois. «Inacceptable, inconcevable, tout doit changer», lance Andeka Djamba, précisant que les richesses du pays ne profitent qu’à une oligarchie minoritaire.
Bijou KULOSO

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