«Du message des évêques, on devrait attendre des messages de haute portée morale pour que les valeurs du christianisme comme l’amour du prochain et de la patrie, faisant défaut à certains acteurs, intègrent la vie politique nationale», propose le porte-parole de la Majorité présidentielle -MP-
La dernière déclaration fracassante des évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO- publiée vendredi 23 juin 2017, et penchant sur la détérioration continue de la situation économique, sécuritaire et humanitaire ainsi que l’impasse politique actuelle, laisse plusieurs échos auprès des acteurs politiques RD-congolais. Le cas du porte-parole de la Majorité présidentielle -MP-, Alain Atundu, qui reproche aux évêques catholiques de prôner un patriotisme des lamentations et des pessimismes. Il s’agit, d’après lui, d’une voie qui ne convient pas d’autant plus qu’elle est dangereuse. Déjà, la déclaration s’intitule: «le pays va mal». En réaction, le porte-parole lâche: «si le pays va mal, tout le monde est responsable». Il note que «cette déclaration comme les précédentes d’ailleurs a le même péché originel».
Le porte-parole de la Majorité présidentielle -MP-, Alain Atundu, est sorti de son silence face à la déclaration faite par les évêques catholiques sur la situation politique, militaire et économique du pays. Dans sa réaction, Atundu estime qu’à chaque fois que la Conférence épiscopale nationale du Congo –CENCO- fait une déclaration concernant la situation politique actuelle, tous les péchés incombent à la Majorité et ses alliés, alors que l’Opposition politique est blanche comme neige.
Par ailleurs, il vocifère que cette déclaration prône un patriotisme des lamentations et des pessimismes. André-Alain Atundu recommande aux prélats catholiques de prêcher plutôt l’amour du prochain et le patriotisme, deux valeurs du christianisme qui manquent tragiquement à certains acteurs. «Du message des évêques, on devrait attendre des messages de haute portée morale pour que les valeurs du christianisme comme l’amour du prochain et de la patrie intègrent la vie politique nationale», propose-t-il.
Tous responsables
Selon le porte-parole de la MP, si le pays va mal, tout le monde est responsable. «Aujourd’hui, nous sommes tous responsables. Nous tous!», répète-t-il. Il sied de rappeler que dans cette déclaration faite vendredi 23 juin 2017, les prélats catholiques ont exigé la tenue des élections avant décembre 2017, dénonçant qu’une minorité de concitoyens a décidé de prendre en otage la vie des millions de RD-Congolais. Ils appellent le peuple à ne pas céder à la peur ni au fatalisme. «Nous devons prendre en main notre destin commun. C’est le moment historique d’être des ambassadeurs du Christ. Le pays va très mal. Mettons-nous debout, dressons nos fronts encore courbés et prenons le plus bel élan… pour bâtir un pays plus beau que celui d’aujourd’hui», ont lancé les évêques. Ils ont également révélé qu’il est impérieux pour le peuple RD-congolais de s’impliquer, de prendre son destin en main, d’éviter que son avenir soit hypothéqué pour longtemps face au tableau sombre que présente aujourd’hui la RD-Congo, tout en citant la pire des choses, le découragement.
Schilo TSHITENGA
