«Maintenant nous allons former à outrance les mains et les bras qui vont travailler dans nos usines, qui vont travailler dans nos champs». Cette petite phrase prononcée par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, lors de son discours devant le congrès, a fait effet à l’Institut national de préparation professionnelle -INPP. Maurice TshikuyaKayembe, administrateur directeur général de cette institution, en a fait son credo. Il l’a rappelé le mercredi 17 décembre au sortir d’une importante séance de travail avec une délégation de l’Agence japonaise de coopération internationale -JICA- conduite madame Aizawa. A cette occasion, les deux partenaires ont signé un PV sur le protocole d’accord de construction du nouveau bâtiment de l’INPP/Katanga, sur financement du gouvernement nippon.
«Ce que nous venons de signer aujourd’hui est un document très important d’autant plus qu’il ouvre la voie à la construction du site de l’INPP/Katanga», a déclaré Maurice Tshikuya. Dans ce document, l’INPP a couché tous ses besoins pour le Katanga. Notamment le dimensionnement pour la construction de cette direction provinciale. Pour la chef de la délégation de la JICA, Aizawa, cette étude de l’INPP leur permet de comprendre ce qui est nécessaire à la construction et l’équipement du site de Lubumbashi. En effet, a fait savoir l’ADG de l’INPP, ce document servira de base de discussion au niveau du child de la JICA et du ministère des affaires étrangère japonais. «C’est à l’issue de ces discussions qui auront lieu à Tokyo que nous allons recevoir à nouveau cette délégation au mois d’avril de l’année prochaine pour pouvoir dire: ça y est!», a expliqué un Tshikuya confiant, avant de souligner: «Ahizawa avait dit que l’INPP est un partenaire important. Nous n’avons pas de doute que nous allons gagner ce pari». Il faut dire que les enjeux sont de taille.
A côté de la construction de ce projet du Katanga, il y a la deuxième phase de cette coopération JICA-INPP qui commencera l’année prochaine. Avec cette phase, l’INPP va davantage renforcer les capacités de ses formateurs et ingénieurs. «Ils seront formés dans les nouvelles disciplines dans lesquelles nous n’étions pas suffisamment outillés, notamment en soudure spécialisée de type MAG et MIG, et aussi en hydraulique, pneumatique et maintenance des engins lourds», a renseigné l’ADG. Ces spécificités répondent particulièrement à la demande du marché de l’emploi de la province minière du Katanga.
Et de Kinshasa également où il y a des entreprises brassicoles et plastiques. «Ces entreprises demandent beaucoup plus aujourd’hui tout ce qui est automate programmable. Ça nous permet de dire que nous sommes capables de proposer cette formation là. Ce sont des formations pointilleuses qui coûtent extrêmement chères», a-t-il martelé avec un air qui laisse transparaître une fierté consécutive au travail bien accompli. Ahizawa a salué l’engagement de l’INPP à prendre des dispositions pour la réussite de ce projet à Lubumbashi comme ça a été le cas à Kinshasa.
Il existe beaucoup d’opportunités de création d’emplois dans cette province, a soutenu Tshikuya. Pour lui, cet impératif appelle des exigences de compétences techniques. «Le développement de la RD-Congo ne partira pas de la bureaucratie qui n’est qu’un centre de consommation. Mais plutôt d’une technicité que l’INPP entend disposer en faveur des jeunes filles et garçons du pays afin de créer de pool de production, une classe moyenne et la petite et moyenne entreprise», a-t-on laissé entendre.
La délégation japonaise a effectué la semaine dernière une mission de travail à Lubumbashi, où elle a visité le site où seront érigés les nouveaux bâtiments de l’INPP. L’année dernière, la JICA a octroyé à l’INPP une aide financière non remboursable de 23 millions USD permettant la construction et l’équipement de la nouvelle direction de l’INPP-Kinshasa qui n’attend plus que l’inauguration.
Hugo Robert MABIALA
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