Me Célestin Muayila Kanupumoyo, conseiller juridique à l’Autorité de l’aviation civile -AAC-, natif de Bulungu, se soucie de l’enclavement de son territoire d’origine de Kazumba, dans la province du Kasaï central. Se référant à la loi n°23/001 du 12 janvier 2023 modifiant et complétant celle n°10/014 du 31 décembre 2010 relative à l’aviation civile, à ces articles 59,60, 70 et 72, a présenté un projet pour l’intérêt général de Kazumba territoire à l’administrateur du territoire -AT. Il s’agit de la réhabilitation et réouverture de l’aérodrome de Kazumba. Le n°1 du territoire de Kazumba, Jean Roger Tshitenge, n’est pas resté indifférent. Ils sont descendus sur le site avec les agents de l’administration territoriale dont les photos parlent. La procédure a été initié par l’expert Me Célestin Muayila jusqu’à convaincre l’Autorité qui a signé un ordre de mission pour les inspecteurs de l’AAC et une note de créance a été émise pour le compte du Trésor public. L’initiative demeure après être lancée par l’AT jusqu’à présent faute des moyens exigés par l’AAC.
Conseiller juridique à l’Autorité de l’avion civile -AAC-, Célestin Muayila Kanupomoyi, est préoccupé par l’enclavement du territoire de Kazumba, dans la province démembrée du Kasaï Central. Après avoir eu des entretiens avec l’administrateur du territoire, Jean Roger Tshitenge. Célestin Muayila a présenté les préoccupations à l’AAC et sollicité la réouverture de l’aérodrome de Kazumba. Pour ce faire, l’AAC a établi une note de créance d’USD 5.500. Motif: «Procéder à l’état des lieux de la piste de Kazumba, située en territoire de Kazumba, province du Kasaï central en vue de sa réhabilitation», peut-on lire dans cette note de créance qu’«AfricaNews» a pu consulter.
Puis: «Le paiement doit se faire par voie bancaire à Rawbank au compte de l’AAC… L’exploitant dispose d’un délai de dix -10- jours calendaires partant de la date d’émission pour le règlement de la présente note de créance».
Depuis l’émission de cette note le 24 mars 2023, rien fait car aucun sous n’a été versé pour le compte de l’AAC. L’administrateur du territoire de Kazumba qui devrait payer ce montant n’a pas de moyens financiers. Où sont passés tous les boss du territoire: hommes politiques, opérateurs économiques, trafiquants et autres pour mettre la main à la pâte et soutenir ce projet de réouverture de cet aérodrome pour désenclaver Kazumba? Ce territoire s’étend sur une superficie de 12.881 km2 avec une population estimée en 2017 à 2.023.504 habitants. L’un de 5 territoire qui composent la province du Kasaï central, Kazumba compte 9 secteurs, à savoir: Bulungu, Kafuba, Kavula, Matamba, Mboie, Miao, Musuasua, Mutefu et Tshitadi. Le chef-lieu du territoire, Kazumba a statut d’une commune rurale. C’est par là nationale n°1, appelée route Kalamba Mbuji, qu’on peut accéder à ce territoire partant de la ville de Kananga en traversant la rivière Lulua pour atteindre le secteur de Matamba, la localité de Kambundi en passant par le secteur de Mboie vers le pont Lueta.
L’agriculture est et reste le secteur vital par excellence, mais elle est considérée comme une activité des personnes âgées, car les jeunes gens sont intéressés par le secteur minier notamment à Bonkala où l’on observe une forte exploitation artisanale du diamant. L’aérodrome de Kazumba, appelé Lutshiatshia, ouvert depuis l’époque coloniale n’a jamais été opérationnel. Il est impraticable jusqu’à ce jour. Il y a 5 aérodromes de l’Etat au Kasaï central notamment à Kazumba, Tshimbulu, Luiza, Demba, et Dimbelenge. «Le gouverneur de province, John Kabeya a même visité l’aérodrome de Kazumba», apprend-on.
«Tous ces aérodromes appartiennent à l’Etat et ne sont pas gérés par la RVA mais par le Secrétariat général du ministère des Transports, Voies de communication et Désenclavement et l’Autorité de l’avion civile. En outre, il y a des aérodromes privés appartenant aux adventistes, protestants et catholiques au Kasaï central», fait savoir Célestin Muayila. Il en appelle à l’implication de tous les ressortissants du coin pour la réouverture de l’aérodrome de Kazumba.