La Société civile de la RD-Congo a tenu sa traditionnelle rencontre dénommée «Haute académie de réflexion», vendredi 24 février 2017 en la salle de conférences du Lycée Shaumba, dans la commune de la Gombe. Pour cette session, la Société civile a fait appel à l’architecte Brunel Gibale Leki Kananga, président du Conseil d’honneur de la Société des architectes du Congo -SAC-, pour parler d’un des points à l’ordre du jour: la question des inondations dans la ville de Kinshasa. Architecte avéré, Brunel Gibale a, dans son exposé, scruté cette problématique, en relevant les facteurs causaux et les pistes de solutions à cet épineux problème d’inondations à répétition dans la capitale.
La Haute académie de réflexion est un cadre créé depuis 2013 par la Société civile de la RD-Congo pour permettre aux acteurs de tout bord d’approfondir leurs compréhensions sur des questions d’intérêt général. Vendredi 24 février, à la faveur de la session organisée en la salle de conférences du Lycée Shaumba, dans la commune de la Gombe, Brunel Gibale Leki Kananga est intervenu comme invité parmi d’autres. Architecte avéré et président du conseil d’honneur de la Société des architectes du Congo -SAC-, il a fait état de la situation urbanistique de la ville de Kinshasa, relevé les facteurs à l’origine des inondations, et proposé à l’Etat des pistes de solution susceptibles de mettre fin aux inondations dans la capitale. «Le phénomène des inondations à Kinshasa a beaucoup de causes. Nous avons d’abord l’eau que nous considérons en construction comme l’élément le plus dangereux.
D’où, il faut bien l’encadrer», a indiqué Brunel Gibale au début de son exposé. Pour lui, le réchauffement climatique, la mentalité des RD-Congolais dans le non respect des normes urbanistiques, les érosions causées par le problème d’urbanisme ainsi que les constructions anarchiques sur les égouts publics sont parmi les causes de ces inondations. Selon Brunel Gibale, le développement de la RD-Congo ne viendra pas de l’organisation des élections, plutôt du secteur de la recherche scientifique. Face au phénomène des inondations, il a fait quelques recommandations au gouvernement de la République, entre autres la mise en place d’une politique d’expropriation autour des rivières, la création d’un système d’évacuation des eaux de pluie, le curage des rivières, la domestication des eaux de pluie et la construction des tapis comme c’est fait sur la rivière Gombe.
L’architecte Brunel Gibale recommande également au ministère de l’Urbanisme de délivrer des permis de construire avec rigueur afin d’éviter des lotissements anarchiques surtout dans les abords des rivières. «Avec environs un million sept cent tonnes de déchets produits par jour à Kinshasa, selon les statistiques de 2016, il faut que l’Etat mette en place une bonne politique de gestion des déchets publics», a-t-il conclu. Faute de temps, la Haute académie de réflexion a promis à l’architecte Brunel Gibale d’organiser une autre session dans un délai plus bref, pour lui permettre de scruter avec détails cette question des inondations dans la ville de Kinshasa.
Booster le développement de la RD-Congo
Pour sa part, le président de la Société civile de la Conférence internationale pour la région des Grands lacs -CIRGL-, le Professeur Mfumu Nzanza, a fait un exposé sur la restitution de son voyage à Nairobi au Kenya. «Tout a tourné sur l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Plus ou moins 4 ans après la signature de cet accord, le constat est que rien n’avance jusque là. Sur place, nous avons démontré que, hormis la RD-Congo, d’autres pays signataires ne se sentent pas concernés par l’accord. Pour preuve, seule la RD-Congo a mis en place le Mécanisme national de suivi de l’accord», a-t-il expliqué. Et de poursuivre: nous avons convenu que les pays signataires de l’Accord-cadre respectent les engagements souscrits dans celui-ci.
Invité aussi à cette session, le vice-ministre à la Coopération au développement s’est brièvement exprimé en ces termes: «Au niveau du ministère, nous nous occupons de la négociation et de la recherche des partenaires aussi bien traditionnels que d’autres pour booster le développement de la RD-Congo. Et la Société civile a un grand rôle à jouer pour le développement du pays». Le vice-ministre à la Coopération au développement a convié la Société civile à continuer de faire confiance aux institutions de la République pour leur lutte.
Olitho KAHUNGU
3 minutes de lecture