La tension est à son comble entre la société Coder SARL de Diomi Ndongala et la Cimenterie nationale du Congo -CINAT-, brouillés autour du partenariat public-privé conclu en 2011 et amendé en 2022. Accusés la semaine dernière par des travailleurs de perturber la reprise des activités de l’opérateur public favorisée par un nouveau contrat scellé avec les Indiens de la Société CICO, en déployant des militaires armés, Diomi et son groupe ont réagi sur Twitter, chargeant à leur tour la Direction de la CINAT, reconnaissant avoir obtenu le déploiement des soldats évoqués avec le concours de la justice.
Si «AfricaNews» a pu avoir accès aux noms de ces 7 éléments de la première Zone de défense de l’Armée nationale déployés dans les installations de la CINAT depuis le 22 juin 2022 et laisse ses aimables lecteurs les découvrir ainsi que la nature de la mission leur assignée par leur commandement, Coder SARL a livré sa version des faits, rejetant sur la CINAT la responsabilité du conflit. «Alors que la Coder s’attelle à relancer l’activité de production du ciment, par la commande des engins et la reconstruction du site de l’usine, la direction de la CINAT, sans en prévenir la Coder selon les formes du droit et les dispositions de résiliation du contrat signé avec Coder, s’est permise de signer un nouveau contrat avec la société du nom de CICO, gérée par des sujets indiens, qui se sont établis sur le site de Kimpese, en violation du droit et avec des attitudes envers les travailleurs intimidés par la sécurité armée de cette société indienne», a fait savoir le document.
Coder a affirmé avoir porté l’affaire devant le Tribunal de commerce et obtenu gain de cause par la condamnation de la CINAT, la confirmation de la pleine validité du contrat liant la Coder et la CINAT, précisant que la justice n’a pas reconnu la validité du contrat avec la société CICO. Coder a également chargé la direction de la CINAT de ne lui avoir jusque-là fourni les documents indispensables pour ouvrir un compte où déposer l’argent du partenariat public privé en plus d’entraver par tous les moyens la mise en place du contrat signé.
Tino MABADA