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AIFPD: l’absence de la pudeur chez la femme scandalise

En discernant des prix d’excellence aux entreprises qui ont donné des hautes fonctions aux femmes en leur sein, cette association voudrait encourager les autres à accorder à la gente féminine sa juste valeur dans la société, car elle est porteuse de développement et de bonheur et appelle la femme RD-congolaise à la pudeur
La clôture du mois de mars dédié à la femme a été une occasion en or pour l’Association internationale des femmes porteuses de développement -AIFDP- de convier plusieurs animateurs à partager leurs expériences avec les femmes RD-congolaises membres de ladite association. Réunies en la salle Virunga de l’Hôtel Memling dimanche 26 mars, ces femmes ont démontré qu’elles sont capables d’exercer dans n’importe quel domaine de la vie. Leurs comportements, habillement et rôle dans la société ne sont pas à négliger. Les femmes sont conscientes qu’elles doivent être responsables de leurs actes et aussi doivent assumer leurs responsabilités en toutes circonstances avec dignité et dévouement. Cette soirée a été également une opportunité pour l’AIFPD d’exposer des articles qu’elle produit en faveur de l’autonomisation de la femme.

Habillement décent, responsabilité, engament, rôle de la femme dans la société, autant de thèmes ont été développés à la soirée de gala clôturant le mois de mars à l’Association internationale des femmes porteuses de développement -AIFPD. La cérémonie a eu lieu dimanche 26 mars à l’Hôtel Memling à Kinshasa-Gombe en présence de plusieurs invités de marque, venus de tous horizons. Une occasion en or pour cette association qui a mis en exergue les atouts de la femme RD-congolaise dans le développement et la reconstruction du pays. Au menu de la soirée, plusieurs thématiques ont été décortiquées pour réveiller la conscience de la femme et la mettre face à ses responsabilités.
Tablant sur la tenue décente de la femme, le Professeur Céline Mayanga, RD-congolaise de la Diaspora, a laissé entendre que l’habit sert de protection contre les méfaits de la nature notamment le chaud et le froid, les maladies… et joue un rôle très important. Pour elle, s’habiller pour une femme constitue un parcours de combattant. «Chacun a droit à la dignité et à la tenue décente», a-t-elle dit. Et d’ajouter: «la femme RD-congolaise est une émancipée aujourd’hui. Elle occupe des postes de responsabilités au sein de la société et institutions républicaines, elle doit soigner son habillement». Céline Mayanga a invité la femme à savoir classer notamment en adaptant chaque tenue à la circonstance et à éviter la confusion et la tenue qui prête à confusion. Ne dit-on pas que l’habit ne fait pas le moine, mais on reconnait le moine par ses habits? Pour elle, s’habiller n’est pas compliquer et ne coûte pas trop cher. Il suffit seulement à la femme d’être élégante.
«Chaque femme qui craint Dieu ne peut jamais être esclave de la mode…»
Les mêmes souhaits ont été émis par l’abbé Charles Kombe, directeur du Centre de pastoral Lindonge, qui a fait un aperçu spirituel de l’habillement décent. Selon lui, le but de s’habiller est de voiler le corps contre le péché originel et lui offrir une protection contre les attaques de la nature. «Tout est parti de la Bible. Quant l’homme a péché, il a fini par se cacher loin de son créateur. C’est Dieu qui a confectionné les vêtements en peau d’animaux pour le couvrir. C’était au Jardin d’Eden», a-t-il souligné. Evoquant «I Timothée 2:9», cet abbé a fait entendre que la Bible recommande à la femme de porter la tenue décente. Il regrette du fait qu’aujourd’hui, plusieurs femmes s’habillent très mal et portent des vêtements impudiques. «Ce n’est pas parce que nous vivons sous la grâce que nous devons nous habiller n’importe comment. L’absence de la pudeur dans l’habillement scandalise. Je ne développe pas une théologie moralisante, mais chaque femme qui craint Dieu ne peut jamais être esclave de la mode», a-t-il précisé.
Pour Marco Aimba, styliste et modéliste, l’habit doit se marier avec le corps et faire ressortir la beauté. Selon lui, 4 points caractérisent le créateur de la mode. Notamment la coupe, la finition, le design et la simplicité dans le détail. Et de poursuivre que la coiffure et le maquillage accompagnent les femmes dans les fêtes et soirées. Par ailleurs, Fortunata Ciaparrone, responsable de Textile et imprimerie du Congo -TEXICO SA-, une usine spécialisée dans la production de wax en RD-Congo, la femme doit prendre conscience de ses responsabilités face aux défis majeurs de l’éducation des masses. Elle a surpris l’assistance en soulignant que son usine emploie presqu’exclusivement les femmes pour leur autonomisation et prise en charge. Ce n’est pas fini. Monique Tshilanda, responsable au sein du groupe IVANHOE Mines, a vanté le mérite de la femme dans les mines. Selon elle, ce groupe représenté par deux sociétés minières, à savoir: les Mines de Kamoa et Kakula-Kolwezi -KAMOA Copper- et la Mine de Kipushi -KICO SA- dans l’ex-Katanga, emploie plus les femmes que les hommes.
La remise des prix d’excellence
Toutes ces interventions ont fait dire au Professeur Emile Bongeli que la femme a tout intérêt à être autonome et que l’éducation de la jeune fille doit être garantie dans tous les domaines de la vie pour son épanouissement. La soirée s’est clôturée par la remise des prix par Anny Shoma, présidente de l’AIFPD, aux 5 entreprises qui ont valorisé les femmes dans leur vie en leur confiant des postes de responsabilités. La palme revient à l’IVANHOE MINES, l’Institut national de sécurité sociale -INSS-, Kibale Gold Mining, Radio Okapi et Radiotélévision nationale congolaise -RTNC. Pour Jeannine Kalenga, membre de cette association, l’AIFPD ambitionne entre autres d’aider les autres associations féminines dépourvues de moyens de survie.
Octave MUKENDI

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