Me Didier Kondo Pania est porte-parole général des 4 Interfédérales de l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS/Tshisekedi. Il est avocat au Barreau près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe en RD-Congo et aussi au Barreau de Québec au Canada. Dans un entretien avec «AfricaNews», ce juriste dit que l’heure n’est pas au dialogue mais à la préparation des élections prévues le 20 décembre prochain. «Organiser ces élections, c’est respecter la Constitution», souligne-t-il, donnant le Président actuel Félix-Antoine Tshisekedi pour favori. Entretien.
Me Didier Kondo, bonjour! Pensez-vous que le climat politique et sécuritaire actuel serait-il favorable pour organiser des élections en décembre prochain?
Vous vous souviendrez que plusieurs langues méchantes et haineuses s’étaient levées pour dire que le Président Tshisekedi chercherait à ne pas organiser des élections et qu’il préparerait un glissement pour se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat constitutionnel. Mais en répondant plusieurs fois aux questions des journalistes, le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshiskedi Tshilobo disait toujours qu’il va organiser les élections et ne va pas glisser.
Nous sommes en 2023. Une année électorale. La Commission électorale nationale indépendante -CENI- a déjà publié le calendrier électoral. Elle s’attelle aux opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs. Cela prouve à suffisance qu’il y aura bel et bien les élections. Nous, l’UDPS, nous y préparons et notre candidat, le Président Tshisekedi va les gagner haut la main.
Pourquoi dites-vous d’avance qu’il gagnerait?
C’est parce qu’il a la majorité avec lui. Sa plateforme Union sacrée de la nation regroupe les partis, les regroupements ainsi que les personnalités politiques de notre pays, toutes tendances confondues. A cela s’ajoutent les réalisations en cours dans les différents domaines à travers le pays. Le peuple RD-congolais le soutient. Il a une vision pour ce pays.
Feriez-vous fi à ceux qui réclament le dialogue avant les élections pour trouver un consensus?
Tourner le dos aux élections aujourd’hui pour parler du dialogue c’est faire le contraire de ce que notre peuple désire. Tout le monde veut aller aux élections. Pourquoi dialoguer alors que toutes les batteries sont mises en marche pour organiser ces élections?
Malgré la guerre d’agression à l’Ets du pays, nous devons aller aux élections à moins qu’il y ait un cas de force majeure. C’est ça le respect de la Constitution. L’heure n’est pas au dialogue mais à la préparation des élections prévues le 20 décembre prochain.
L’Union sacrée dont vous parlez regroupe tout le monde. Les Tshisekedistes, les anciens Kabilistes et Mobutistes. Ce méli-mélo ne rendrait pas cette plateforme électorale une blanchisserie?
Non! L’Union sacrée ne sert pas de blanchisserie à tous ceux qui combattaient l’UDPS hier voire ceux qui combattaient le pouvoir du Président de la République. Ils le combattaient avant parce qu’ils ne croyaient pas en lui mais en d’autres qui espéraient revenir au pouvoir en renversant Tshisekedi. Vous aviez suivi tous faux bruits répandus au sujet de la violation de la Constitution et le fameux congrès qui n’avez pas eu lieu au motif de tabler sur cette prétendue de la Constitution par le Chef de l’Etat.
Aujourd’hui, tout le monde se rend compte que le Président Tshisekedi n’a pas de concurrent et qu’il est en train de faire de grandes réalisations en faveur de notre pays. Que ce soit à Kinshasa ou en province, les ouvrages sont en cours de réalisation: routes, écoles, universités, hôpitaux, etc. La gratuité de l’enseignement au niveau primaire est une réalité qui a amené environ 5 millions d’enfants à fréquenter l’école. Et le Programme de développement à la base de 145 territoires vient confirmer la volonté du Chef de l’Etat d’amorcer le développement de la RD-Congo.
Propos recueillis par Octave MUKENDI