La province de l’Ituri est frappée par le virus Ebola. Un premier cas de cette maladie y a été enregistré, lundi 13 août 2018, précisément dans la zone de santé de Mangina, dans le territoire de Mambasa. Selon les précisions données par le directeur général de la riposte contre Ebola, Dr. Bathé Munzoloko, il s’agit du tout premier cas de maladie à virus Ebola dans cette partie du pays, dont le décès a été confirmé par le ministère de la Santé. «Il y a un cas d’une jeune fille qui est morte de la maladie à virus Ebola dans l’aire de santé de Katanga, zone de santé de Mambasa. La victime est partie du Nord-Kivu pour aller rendre visite à un membre de sa famille. C’est au niveau de sa famille qu’elle a fait une forte fièvre pendant 4 à 5 jours en plus d’autres symptômes de virus à Ebola. Conduit au centre de traitement d’Ebola à Mangina, ce cas s’est avéré positif», a déclaré Abdallah Pene Mbaka, gouverneur de la province de l’Ituri. Entretemps, Médecins sans frontières -MSF- procède, depuis mardi 14 août 2018, au transfert des malades et cas suspects d’Ebola de l’hôpital vers le Centre de traitement d’Ebola -CTE-, dans la localité de Mangina ainsi que dans la ville de Beni. Selon des sources proches du ministère de la Santé publique, des équipes de prise en charge des CTE à Beni et Mangina ont commencé à utiliser la molécule thérapeutique Mab 114 dans le cadre du traitement des malades atteints de la maladie à Virus Ebola.
La lutte contre l’épidémie d’Ebola continue dans la partie Est du pays touchée par cette maladie. Hormis un nouveau cas de décès signalé lundi 13 août 2018 à l’hôpital général de référence de Beni au Nord-Kivu, un premier cas de cette maladie a été enregistré, le même lundi, dans la province de l’Ituri précisément dans la zone de santé de Mangina, dans le territoire de Mambasa. Selon les explications fournies par directeur général de la riposte contre Ebola, Dr. Bathé Munzoloko, il s’agit du tout premier cas de maladie à virus Ebola enregistré dans cette partie du pays, dont le décès a été confirmé par le ministère de la Santé. «Il y a un cas d’une jeune fille qui est morte de la maladie à virus Ebola dans l’aire de santé de Katanga, zone de santé de Mambasa. La victime est partie du Nord-Kivu pour aller rendre visite à un membre de sa famille. C’est au niveau de sa famille qu’elle a fait une forte fièvre pendant 4 à 5 jours en plus d’autres symptômes de virus à Ebola. Conduit au centre de traitement d’Ebola à Mangina, ce cas s’est avéré positif», a déclaré Abdallah Pene Mbaka, gouverneur de la province de l’Ituri.
Selon Dr Salha Issoufou, chef de mission de Médecin sans frontières -MSF- qui est intervenu lundi dernier sur Radio Okapi, sa structure a commencé, depuis mardi 14 août 2018, à procéder au transfert des malades et cas suspects d’Ebola de l’hôpital vers le Centre de traitement d’Ebola -CTE-, dans la localité de Mangina ainsi que dans la ville de Beni.
«43 patients sont concernés par cette opération à Mangina et 5 autres pour la ville de Beni. Ces malades et des cas suspects ont été isolés par MSF, depuis quelques jours déjà en attendant la construction de CTE. En clair, cette maladie que nous qualifions d’agressive n’est pas encore stabilisée à Beni», a-t-il fait savoir.
Début de l’administration du vaccin Mab 114
Entretemps, selon un communiqué du ministère de la Santé publique, des équipes de prise en charge des centres de traitement d’Ebola à Beni et Mangina au Nord-Kivu, ont commencé à utiliser la molécule thérapeutique Mab 114 dans le cadre du traitement des malades atteints de la maladie à virus Ebola.
«Le Mab 114, qui découle des recherches menées par le Pr Jean-Jacques Muyembe sur le sérum d’un survivant de l’épidémie d’Ebola à Kikwit en 1995, est ainsi devenu la première molécule thérapeutique contre le virus à être utilisée dans le cadre d’une épidémie d’Ebola active en RD-Congo», fait-on savoir au ministère de la Santé. A part le Mab 114, lors de la précédente épidémie dans la province de l’Equateur en mai dernier, un comité scientifique mixte et un comité d’éthique avaient approuvé l’utilisation de quatre autres molécules thérapeutiques expérimentales, à savoir ZMapp, Remdesivir, Favipiravir et Regn3450 – 3471 – 3479.
«Toutefois, en raison de la maîtrise rapide de la précédente épidémie, aucune des molécules n’avait pu être administrée et elles étaient restées dans les laboratoires de l’Institut national de recherche biomédicale -INRB-, à Kinshasa», précise la même source citée par Radio Okapi. Et d’ajouter: «à ce jour, toutes les molécules sont déjà arrivées à Beni, à l’exception du ZMapp qui nécessite une conservation à -20 degrés Celsius. Le comité d’éthique a déjà approuvé le protocole d’administration amendé fourni par les producteurs du Mab 114. Les quatre autres dossiers au complet viennent d’être soumis au comité d’éthique et à l’autorité de régulation nationale pour approbation».
Selon le ministère de la Santé, 57 cas de fièvre hémorragique au total ont été signalés dans la région, dont 30 confirmés et 27 probables. 58 cas suspects sont en cours d’investigation, 5 nouveaux cas confirmés, dont 1 à Mangina dans la province de l’Ituri et 4 à Mabalako -tous des prestataires de soins du centre de santé de référence de Mangina- et 2 décès de cas confirmés, dont 1 à Mabalako et le cas confirmé à Mandima.
Olitho KAHUNGU
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