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RDC : Yuma confirmé PCA de la FEC

Dieudonné Kasembo perd le duel le plus important devant Albert Yuma, confirmé, par le TGI/Gombe, Président du Conseil d’administration de la Fédération des entreprises du Congo -FEC. C’est ce que renseigne le jugement prononcé, mardi 9 février 2021, par le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe siégeant en matière civile au premier degré.

Trois de nombreux paragraphes composant ce jugement donnent des migraines à Dieudonné Kasembo qui pensait avoir fait le plus dur en obtenant du Conseil d’Etat la reprise, mercredi 23 décembre 2020, de l’élection du PCA de la FEC contre la volonté de cette organisation patronale. Le premier «dit nulle et de nul effet l’élection de Monsieur Kasembo Nyembo Dieudonné aux fonctions de Président du Conseil d’administration de la FEC tenue en date du 23 décembre 2020».

Le deuxième paragraphe, par contre, «confirme l’élection de Monsieur Yuma Mulimbi Albert aux fonctions de Président du Conseil d’administration de la FEC tenue en date du 26 novembre 2020». Le troisième paragraphe assène Kasembo qui, au-delà de subir un dur revers, va devoir sortir le chéquier pour dédommager son tombeur. Il est condamné «à payer le demandeur Yuma Mulimbi Albert l’équivalent en francs congolais de la somme de 20.000 USD à titre des dommages-intérêts pour tous les préjudices subis». Voici que Yuma, soutenu depuis le début de cette saga par les structures de la FEC, est rétabli dans ses droits par le TGI/Gombe qui, par son arrêt, brise le rêve de Kasembo d’enfiler la tunique de patron des patrons.

Des observateurs avertis ont dit ne pas être surpris par le jugement rendu mardi par la justice tant la veille de l’élection bis du 23 décembre, la FEC, par le biais de son Conseil, a dénoncé que la convocation de ses membres à cet effet est «discriminatoire et vicie tout scrutin». La FEC a fait cette dénonciation dans une correspondance adressée au Premier président du Conseil d’Etat via laquelle elle a souligné, noir sur blanc, qu’il est «incompatible» d’organiser «une séance électorale» au regard des «normes légales et statutaires pertinentes» qui régissent cette organisation patronale.

Dans la même correspondance, elle a fait part à son destinateur de ses «vives protestations au sujet des erreurs d’interprétation de l’ordonnance ROR 182 dont fait montre le greffier en chef ainsi que des mesures inconciliables prises par ce dernier». Plus d’un mois après avoir crié haut et fort à la violation de son Règlement intérieur et des lois de la République en matière de liberté d’association, la FEC voit la vérité éclatée au grand jour. La fin d’une chose valant mieux que son début, tout a été bien et s’est bien fini pour Albert Yuma qui a la confiance d’une majorité écrasante des organisations membres de la FEC. Il reste patron des patrons.

Laurent OMBA

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