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Mgr Ambongo suspend les sacrements favorisant de se toucher

Monseigneur Fridolin Ambongo, Archevêque de Mbandaka-Bikoro, est préoccupé par la résurgence de l’épidémie d’Ebola dans la province de l’Equateur. Pour protéger les fidèles, il a recommandé de pratiquer des prières responsables. En termes clairs, ceux qui font des prières ne doivent pas se toucher physiquement. Et à l’église, plus question de se serrer lors de l’échange de paix. Tout va se limiter au verbal. «Aussi les sacrements nécessitant de se toucher sont suspendus jusqu’à l’élimination totale d’Ebola à l’Equateur. Notamment le baptême, l’onction des malades, la confirmation, etc.», a-t-on précisé. En riposte contre cette épidémie, le gouvernement RD-congolais et l’Organisation mondiale de la santé -OMS- ont volé au secours des populations de l’Equateur. Des vaccins sont administrés pour stopper la propagation de la fièvre à virus Ebola. A Kinshasa, l’Hôpital général de référence de Kinshasa a démenti la présence d’un malade atteint d’Ebola dans ses pavillons.
Quid d’Ebola?
Selon Dr. Ilunga, prestant dans un des hôpitaux à Kinshasa, la fièvre hémorragique Ebola est une maladie virale qui peut toucher les hommes et certains animaux et peut entraîner la mort. «Il existe à ce jour 5 souches de ce virus dans le monde et comme par enchantement la RD-Congo s’est octroyée le droit d’exceller dans ce domaine en ayant sa propre souche -Souche Zaïre», a-t-il signalé avant d’évoquer, pour la petite histoire, que c’est en 1976 que deux épidémies ont débuté à Nzara, au Soudan et à Yambuku, dans l’ex-Zaïre de Mobutu. Dr. Ilunga a précisé ici que l’on a nommé Ebola du nom d’une rivière coulant près de Yambuku.
Et de poursuivre: «en 1989 en Virginie, aux Etats Unis d’Amérique, plusieurs macaques importées de Philippines ont manifesté les mêmes symptômes. C’est la souche Ebola-Reston. Et en 1994 en Côte d’Ivoire, une personne s’est infectée en manipulant les singes dans la forêt de Tai, c’est la souche Ebola-forêt de Tai. En 2008 en Ouganda, on a décrit la souche Ebola-Bundibugyo. Les souches Zaïre et Soudan sont les plus létales».
Les symptômes
A en croire Dr. Ilunga, le virus Ebola se manifeste par la fièvre, les douleurs musculaires et articulaires, la fatigue, les vomissements, la diarrhée sanglante, le saignement à différents endroits -yeux, nez, bouche, etc. Des signes qui ressemblent à la grippe et à la malaria. «La contamination se fait par contact direct avec les liquides biologiques, à savoir: le sang, la salive, les spermes et la sueur, des personnes infectées et animaux malades. Ensuite, la transmission se fait par interfamille ou interhumaine. Il faut savoir qu’on peut transmettre dans les spermes 531 jours après guérison», a-t-il souligné. Il a noté que ce virus ne résiste pas dans un milieu extérieur, à une chaleur de 60 degré pendant 30 minutes aux rayons UV -soleil-, il est inactif par le savon, formol, eau de javel. D’où la nécessité pour les gouvernants d’assainir les villages et villes en y apportant eau potable et courante électricité et autres nécessités.29
Le vaccin?
Aujourd’hui, Dr. Ilunga pense que le virus Ebola est une arme biologique potentielle de catégorie A. «Un vaccin expérimental s’est révélé efficace. C’est le rVSV-ZEBOV mis au point par des Canadiens et déjà essayé sur des volontaires en Europe, Afrique et USA», a-t-il rappelé. Et de souligner: «quant à la RD-Congo, le groupe international d’expert en vaccination a recommandé en 2017 qu’en cas de nouvelles flambées de l’utiliser même s’il n’a pas encore été homologué comme vaccin. On l’appelle donc à ce stade Candidat vaccin en attendant l’homologation». Selon lui, l’accès difficile aux zones touchées rend difficile l’acheminement des équipes et matériel de vaccination. C’est le laboratoire Merck -une des multinationales- qui l’a mis au point. Et de conclure: «néanmoins le comité national d’éthique et les autorités réglementaires ont approuvé le protocole».

Octave MUKENDI

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