Les travaux du comité préparatoire du dialogue ont démarré le mardi 23 août 2016 à l’hôtel Béatrice, à Gombe. Les grosses écuries de l’Opposition, notamment le Rassemblement dirigé par Etienne Tshisekedi wa Mulumba, l’Opposition Républicaine de Léon Kengo wa Dondo, le MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo ainsi que le G7 et l’Alternance pour la République de Moïse Katumbi Chapwe, ont boycotté ces assises.
«L’UDPS et le Rassemblement disent oui au dialogue et non à la compromission tant que nos préalables ne seront pas rencontrés», a asséné dans un message posté sur son mur Facebook, Félix Tshisekedi, le fils de son père.
«(…) Il faut s’opposer aux manœuvres du Régime qui consistent en de fausses décrispations politiques, tout en maintenant la répression arbitraire et l’instrumentalisation de la justice (…) Les conditions de la participation au dialogue fixées par le Rassemblement lors de la rencontre de Genval sont encore bien loin d’être remplies», a soutenu Moïse Katumbi dans une déclaration publiée lundi en soutien à l’appel à la «Ville morte» lancé samedi 20 août 2016 par Etienne Tshisekedi, pour dénoncer la convocation unilatérale du dialogue.
«Pas de dialogue sans l’UDPS, le G7 et le MLC», a fait savoir à «Jeune Afrique» le vice-ministre à la Coopération internationale Frank Apenela Mwe Di Malila, un proche du président du Sénat et patron de l’Opposition Républicaine Léon Kengo wa Dondo. Côté MLC, comme ne cesse de le marteler la Secrétaire générale Eve Bazaiba, il est hors de question de participer à un dialogue suspecté de déboucher sur la violation de la Constitution.
A l’opposé, l’UNC de Vital Kamerhe et ses alliés, un groupe qui a également pignon sur rue, a bel et bien répondu à l’invitation du facilitateur Edem Kodjo, à travers Pierre Kangudia, ancien directeur de cabinet de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Jeannot Mwenze Kongolo et le député Bonane Lusenge, cependant sans le secrétaire général du parti Jean-Bertrand Ewanga, pourtant repris sur la liste transmise à la facilitation et signée de la main de Kamerhe.
Président du RCD, parti politique issu de l’ancienne rébellion armée du même nom aujourd’hui vidé de ses principaux cadres, Azarias Rubwerwa, ancien vice-président de la République sous la transition 1+4, a également été aperçu mardi à l’hôtel Béatrice.
Ancien membre de la Dynamique de l’Opposition aujourd’hui aux commandes du Front des démocrates, Jean-Lucien Bussa Tongba a également répondu présent à la cérémonie d’ouverture des travaux préparatoires du dialogue.
Il en est de même de Samy Badibanga Ntita, président du Groupe parlementaire UDPS et alliés à l’Assemblée nationale, ancien conseiller spécial de Tshisekedi. A ses côtés, Albert Moleka, ancien directeur de cabinet du président de l’UDPS, actuellement enrôlé dans l’UDPS-Kibassa. Et Bruno Mavungu, fraîchement débarqué du Secrétariat général de l’UDPS, désormais à la tête de sa propre formation politique.
Aux commandes de l’Alliance des travaillistes pour le développement -ATD-, membre actif de l’Alternance pour la République et du Rassemblement, le gouverneur du Sud-Ubangi José Makila Sumanda, a lui aussi pris part aux travaux, aux côtés du président de l’ABAKO Anatole Matusila, du président de CDC, le sénateur Florentin Mokonda Bonza, ancien directeur de cabinet de Mobutu, et Marie-Ange Mushobekwa, fille d’un ancien dignitaire du Régime du Léopard.
Ce groupe dit avoir la prétention d’obtenir que les préalables restés sans suite soient inscrits à l’ordre du jour des travaux. Cependant, aucune trace à l’hôtel Béatrice des députés Justin Bitakwira et Steve Mbikayi qui ont pourtant remué ciel et terre ces derniers temps à travers les médias écrits et audiovisuels pour la tenue des travaux du dialogue.
YA KAKESA
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