La République démocratique du Congo tient les preuves irréfutables de l’implication des RDF dans les dernières attaques du M23. «Les effets militaires retrouvés sur place, les images détenues par nos Forces armées ainsi que les témoignages recueillis auprès de nos populations démontrent à suffisance que le M23 est soutenu par l’Armée rwandaise», affirme un communiqué officiel signé de la main du ministre de la Communication et Médias…
Paul Kagame est pris la main dans le sac. Le dirigeant rwandais est fiché agresseur à Kinshasa, où le gouvernement affirme détenir les preuves irréfutables des forces de défense rwandaises -RDF- dans les récentes attaques du mouvement rebelle M23. Contrairement aux déclarations des officiels rwandais, le personnage de Paul Kagame reste central pour comprendre la reprise des combats dans les zones où le M23 a récemment essuyé une série de lourdes défaites.
En fait de preuve, la République démocratique du Congo brandit notamment les aveux de deux militaires de l’armée rwandaise arrêtés samedi 28 mai 2022 à Biruma, en territoire de Rutshuru, présentes par le porte-parole du gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, le Général Ekenge Sylvain. D’après les dires de ces militaires ennemis capturés, des bataillons entiers de l’armée rwandaise ont traversé la frontière congolaise depuis mercredi dernier dans l’objectif d’attaquer le camp militaire de Rumangabo, dans le territoire de Rutshuru. La contre-offensive de l’Armée congolaise a mis en déroute ces M23 soutenus par le Rwanda et, à cette occasion, les deux militaires rwandais ont été capturés par les FARDC sur le sol congolais.
À l’issue d’une réunion du Conseil supérieur de la défense convoquée le vendredi autour du Président de la République et commandant suprême des Armées, Félix Tshisekedi, Kinshasa a pu fournir davantage de détails sur ce parrainage de Kigali. «Il a été question de faire le point de la situation sécuritaire à la suite des récents événements marqués par des actions de provocation et des attaques du M23 sur nos Forces armées et les Casques bleus de la MONUSCO.
À la lumière des différents rapports recueillis sur terrain, il est clairement établi que ce mouvement subversif, qui a été défait et complétement désarmé en 2013, est, contre toute attente, récemment remonté en puissance avec des armes lourdes opérant notamment avec des matériels de vision nocturne», lit-on dans le communiqué sanctionnant ce Conseil supérieur de la défense, signé de la main du ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya.
Puis: «Alors qu’il est acculé et privé d’initiatives à Tshanzu et Runyonyi dans le territoire de Rutshuru, il apparait lourdement armé à Kibumba, situé à plusieurs dizaines de kilomètres plus loin en territoire de Nyiragongo, avec l’objectif de conquérir le Camp militaire de Rumangabo. Pendant que le gouvernement congolais attendait le rapport du Mécanisme conjoint de vérification qui a été activé par le Rwanda, nous avons été surpris de voir qu’il est passé par des représailles comme il avait annoncé.
Le soutien manifeste à cette force négative en est la preuve. Les effets militaires retrouvés sur place, les images détenues par nos Forces armées ainsi que les témoignages recueillis auprès de nos populations démontrent à suffisance que le M23 est soutenu par l’Armée rwandaise. Cette attitude récidiviste vise clairement à torpiller nos efforts de pacification engagés dans le cadre du processus de Nairobi».
Depuis, Kinshasa a dit considérer le M23 comme un mouvement terroriste, exclu du processus des discussions de Nairobi. Il a mis en garde le gouvernement rwandais dont l’attitude est de nature à perturber le processus de Paix qui arrive pratiquement à son terme avec les discussions de Nairobi où tous les groupes armés, à l’exception du M23 se sont engagés sur la voie de la Paix. Kinshasa a aussi décidé la suspension immédiate des vols de la compagnie d’aviation Rwandair à destination de la République démocratique du Congo et la convocation de l’ambassadeur du Rwanda accrédité en République démocratique du Congo pour lui notifier la désapprobation totale du gouvernement congolais.
Kigali condamné à l’unanimité!
Face à la réalité, le Rwanda a été contraint de reconnaître ses deux soldats capturés par les FARDC. Quand bien-même, il continue d’évoquer un faux prétexte d’un soutien des FDLR aux FARDC qui ont réussi à repousser avec bravoure les terroristes soutenus avec des armes lourdes de vision nocturnes fournies par Kigali. Il est désormais confirmé, preuves à l’appui, que le Rwanda soutient les terroristes M23 et les deux ont attaqué les FARDC et les Casques bleus de la MONUSCO avec l’objectif de prendre le contrôle du camp de Rumangabo. Cette équipée sauvage a été condamnée de manière unanime par l’UA, les Nations unies, l’Union européenne, les Etats-Unis d’Amérique, la Belgique, l’Espagne, etc.
La Commission des relations extérieures du Sénat américain a également exigé une enquête et des sanctions à l’endroit des responsables de ces actes barbares et terroristes. Le gouvernement remercie la population pour le soutien manifeste aux Forces armées et à la Police nationale afin d’assurer la protection de la République démocratique du Congo et l’intangibilité de ses frontières.
Tino MABADA