Après avoir réussi à faire adopter au Conseil des ministres le Plan stratégique 2020-2022 de la pêche et élevage, il est sur une bonne dynamique d’après les répondants l’ayant accrédité 65% des voix favorables
L’Institut Les Points a publié son sondage du 2 au 3 novembre pour les performances réalisées par les membres du gouvernement Ilunkamba au mois d’octobre dernier. Comme d’habitude, le sondage met en exergue les dix ministres qui se sont distingués dans la réalisations de leurs activités au sein du gouvernement. C’est ainsi que pour, cette fois-ci, Jonathan Bialosuka Wata, ministre de la Pêche et de l’Elevage dont le secteur a été négligé par le passé, vient de redonner de l’espoir aux RD-Congolais. Les sondés le créditent de 65% des voix favorables, le classant au 3ème rang des ministres performants du gouvernement Ilunkamba.
«Alors que son portefeuille a toujours été négligé, l’actuel ministre de la Pêche et de l’Elevage, Jonathan Bialosuka Wata est en phase de changer la donne. Après avoir réussi à faire adopter au Conseil des ministres le Plan stratégique 2020-2022 de la pêche et élevage, il est sur une bonne dynamique d’après les répondants. En effet, pour 65% d’entre eux, ce plan qui s’inscrit dans la logique de doter ce ministère d’un document qui servira à la fois d’orientation et de lobbying dans les secteurs de la pêche, l’élevage et l’aquaculture est une opportunité en or offerte à tous les intervenants de mobiliser les ressources, d’une part, et de l’autre, au gouvernement de faire manger les Congolais», note le sondage. L’on se souviendra que ce Plan a été adopté à la 49ème réunion du Conseil des ministres présidée par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Aussitôt adopté, le ministre Bialosuka a entamé la tournée à travers le pays pour l’expliquer aux RD-Congolais. Il a débuté son périple par les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu en octobre dernier. Il avait dit que le potentiel halieutique de la province de l’Ituri, à travers le Lac Albert, mérite un appui fort du gouvernement central et de la participation des différents partenaires techniques et financiers; car ces secteurs de pêche et élevage méritent des financements nécessaires pour endiguer la pauvreté de la population RD-congolaise.
Selon Jonathan Bialosuka, les secteurs importants de ce ministère sont la pêche, l’élevage, l’aquaculture, y compris la recherche et l’organisation institutionnelle. «Malheureusement, tous ces secteurs n’ont pas été exploités parce qu’ils ont été à peine explorés. C’est le cas de l’aquaculture que la RD-Congo a été le premier à expérimenter à l’époque de la GECAMINES.
Mais pourtant beaucoup d’autres pays africains ont emboité le pas à la RD-Congo et l’ont dépassée», avait fustigé Bialosuka. En ce jour, le ministre met un accent particulier sur le lobbying pour la mobilisation des ressources qui doivent permettre à la RD-Congo de résoudre les problèmes de la sous-alimentation due au fait qu’il n’y a pas d’investissement dans le secteur de pêche et élevage.
Puisqu’il y a carence de protéines animales pouvant être comblées par l’exploitation de la pêche et de l’élevage, il y a également possibilité de combattre des épidémies qui proviennent du gros et du petit bétail. Le ministre Bialosuka est d’avis que la pêche, l’élevage, l’aquaculture et l’organisation institutionnelle peuvent constituer des moyens de diversification de l’économie de la RD-Congo. Il fustige également «la dépendance alimentaire qui est une humiliation de laquelle la RD-Congo doit impérativement sortir».
Dans cette perspective, le ministre Bialosuka a dernièrement procédé au lancement de la riposte contre la pasteurellose bovine dans les provinces du Kwango et Kwilu, dans l’ex-Grand Bandundu, annonçant que «la vaccination des bovins est gratuite». A ses prises des fonctions, Jonathan Bialosuka avait organisé le 1er Forum national sur la pêche, l’élevage et l’aquaculture du 12 au 14 décembre 2019.
Les assises qui avaient été ouvertes par le vice-Premier ministre en charge du Plan, Elysée Munembwe, et clôturées par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Au cours desdites assises, la VPM Munembwe avait déclaré que l’insuffisance alimentaire oblige la RD-Congo à importer des aliments venant de l’extérieur parmi lesquels les aliments d’origine animale et halieutique. «Ce qui est étonnant, c’est que nos ressources ne nous permettent pas de diversifier notre économie mais constituent un frein à l’augmentation de la production et à l’amélioration des revenus des populations rurales qui s’adonnent à la pêche et élevage.
Partant, le gouvernement a décidé, dans le cadre de son programme d’action, d’apporter des réponses appropriées aux enjeux et défis majeurs de ce secteur qui est une urgence pour la RD-Congo», avait-elle dit. Et de souligner: «c’est pourquoi, le gouvernement attend de ce forum un diagnostic complet du secteur et un éventail d’actions concertées à mener à chaque étape pour booster son développement».
C’est ainsi qu’à cette occasion, le ministre de la Pêche et Elevage, Jonathan Bialosuka Wata, avait d’abord rendu un hommage mérité au Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi puis précisé «ce 1er Forum national couvre les sous-secteurs de la pêche, l’élevage et l’aquaculture qui constituent en eux-mêmes des défis à relever bien que paraissant insurmontables à beaucoup d’égards sinon, même simplement, difficiles à cause des contraintes exogènes et endogènes en rapport avec l’économie et le social».
Le ministre Bialosuka avait projeté 40 millions d’équivalent bovins et plus de 707 mille tonnes de ressources halieutiques exploitables par an, soulignant que «l’exploitation de ces ressources empêcher la RD-Congo de recourir largement aux importations de ces produits pour satisfaire la demande nationale malgré leur qualité douteuse. D’où, la prise en charge convenable de ce secteur d’activités par le pouvoir public mais aussi par le secteur privé».
A ces assises, il avait aussi fait un constat malheureux: «les importations annuelles sont énormes et se situent à 150 mille tonnes des produits d’élevage et à 220 mille tonnes des produits de pêche. Cela fait perdre à la RD-Congo des milliards de devises qui sont très utiles au pays, dans le cadre de l’amélioration de la balance de paiement et en soutenant l’économie». Son combat pour la relance de son secteur est très suivi par la population RD-congolaise. D’où son apparition dans le sondage Les Points.
Les meilleures performances
Le Baromètre du gouvernement établi par Les Points note que le VPM du Budget, Jean Baudouin Mayo, a surclassé ses collègues en octobre 2020. En pleine crise sanitaire à laquelle s’est ajoutée la crise politique, les courbes de popularité des membres du gouvernement progressent au rythme de la Covid-19 en RD-Congo. Le palmarès des ministres considérés comme les plus actifs au mois d’octobre 2020, sur une étude menée par Les Points essentiellement en ligne du 25 au 28 octobre dernier, démontre que Jean Baudouin Mayo est tout en haut du podium.
Il s’attire 68% de bonnes opinions. Les interrogés disent de lui qu’il a apporté des réponses adaptées à plusieurs questions d’intérêt national autrefois bloquées, entre autres des allocations budgétaires au Comité national d’action de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement dont les précisons budgétaires sont en examen dans son ministère; la problématique des frais de fonctionnement et de rétrocession de l’Assemblée provinciale du Kongo central qui seront revus à la hausse; les frais de fonctionnement des différentes instances de la justice ou encore la possibilité de la prise en charge de la Police judiciaire.
La poursuite de l’opération de toilettage des fiches de paie des agents et fonctionnaires de l’Etat dont les fictifs et les doublons ainsi que les fantômes qui bénéficient indument de l’argent de la République à travers les banques sont en train d’être progressivement dénichés sont à son actif, y compris la préparation minutieuse et la présentation à l’Assemblée nationale qui l’a déclarée recevable, de la loi des Finances 2020 rectificative.
Classée 2ème, Yolande Ebongo, ministre de la Fonction publique, 66% des voix, est félicitée pour le bon déroulement de la revue globale du processus de réforme de l’Administration publique, qui vise la revisitation de la cartographie des besoins et attentes contenus dans le cadre stratégique général de la réforme de la Fonction publique sur toute l’étendue de la RD-Congo.
Avec 65% des voix, Claude Nyamugabo de l’Environnement et Développement durable trône au 4ème place, derrière Jonathan Bialosuka. Les répondants notent avec satisfaction qu’il a intensifié, en octobre 2020, le contrôle et la sensibilisation contre la pollution des plans d’eau et l’étend dans la ville de Kinshasa, n’a pas voulu se contenter des rapports chorégraphiques mais, il s’est rendu sur le bassin versant du fleuve Congo se rendre compte de la manière certaines entreprises dont Bracongo et Bralima traitent leurs eaux usées.
Il a aussi effectué une descente dans une usine pharmaceutique pour s’acquérir du sort réservé aux déchets solides et liquides. Pour les sondés, ses initiatives visent à protéger l’environnement et par ricochet la santé de la population RD-congolaise en général et kinoise en particulier. La cinquième place est occupée par le ministre de l’Industrie, Julien Paluku avec 64% d’opinions favorables. Cet ancien gouverneur du Nord-Kivu s’est activé pour doter la RD-Congo d’un label pour protéger ses produits industriels face à la concurrence des autres pays. Les personnes interrogées soutiennent que la mise en place de ce label est une étape décisive dans la préparation du pays pour son entrée dans la Zone de libre-échange continentale africaine -ZLECAF.
Pour sa part, Néné Ilunga Nkulu, ministre de Travail et Prévoyance sociale, classée sixième avec 60%, est appréciée par les répondants pour avoir rappelé à l’ordre les employeurs, en les appelant au respect strict des droits reconnus aux travailleurs par le Code du travail. Le ministre d’État à l’Urbanisme et Habitat, Pius Muabilu, occupe la septième place de ce top 10 des meilleurs ministres du mois d’octobre 2020 avec 58% d’opinions favorables.
Les sondés notent, entre autres les contacts fructueux qu’il a entrepris avec plusieurs partenaires pour doter à la population RD-congolaise des logements sociaux dignes de ce nom. C’est le cas de la société Shelter Afrique qui a le projet de construire des logements sociaux dans différentes villes de la RD-Congo. Le ministre des Actions humanitaires et Solidarité nationale, Steve Mbikayi, est classé 8ème avec 55%. Son collègue de l’ESU, Thomas Luhaka, 9ème avec 52%. Tandis que leur collègue de l’EPSP, Willy Bakonga, boucle à la 10ème place avec 50%.
Octave MUKENDI