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Salaires: le calvaire des enseignants dans les zones non couvertes par les banques

Une grande inquiétude et non de moindre. C’est celle qu’a exprimée la Conférence épiscopale nationale du Congo – CENCO- sur l’irrégularité déconcertante dans la paie des enseignants se trouvant dans les zones non couvertes par les banques. Dans certaines provinces, la CENCO souligne clairement que la paie accuse souvent des retards qui atteignent deux ou trois mois. «Ces paies sont confiées par le gouvernement à la Société de microfinance Institution financière pour les œuvres de développement -SFM IFOD SA avec CA- qui utilise les Caritas diocésaines sur le plan opérationnel», a expliqué la CENCO dans sa mise au point faite mercredi 04 octobre à Kinshasa.

Cette occasion a permis à la CENCO de donner les principaux facteurs qui constituent le soubassement des retards accumulés dans la paie des enseignants dans des provinces non couvertes par les banques. Au nombre de ces facteurs, il ressort que le non-respect des engagements du gouvernement affecte, certes, la qualité du service que la CENCO est appelée à rendre aux enseignants. «Mais cela ne justifie pas le retard des salaires de plusieurs mois que connaissent quelques territoires desservis par IFOD/Caritas qui s’imposent beaucoup de sacrifices pour continuer  à payer le plutôt possible», explique-t-on à la CENCO.

En fait, pour la structure de l’église catholique, les principaux facteurs des retards sont entre autres, la livraison tardive des listings par la direction de la paie, la réception tardive des fonds, l’exécution tardive des ordres de virement par Equity BCDC et le manque de liquidité en grossesses coupures à Equity BCDC. Rassurée de la fiabilité des informations justifiant les retards cumulés dans la paie des enseignants raisons, la CENCO a pris à témoin le ministre de l’EPST, Tony Mwaba, qui est préoccupé par cette situation et qui a reconnu la responsabilité des services du gouvernement qui, malheureusement, ne dépendent pas de lui. Dans cette mise au point sur l’irrégularité de la paie des enseignants dans des zones non couvertes par les banques, Mgr Donatien N’Shole, secrétaire général de la CENCO, a regretté le fait que certains acteurs politiques accusent les Caritas diocésaines d’être à la base de ces retards.

«Malheureusement,  dans cette situation, nous enregistrons beaucoup de spéculation et des réactions contre les Caritas diocésaines accusées à tort comme responsable de ces retards à répétition. Certains vont jusqu’à affirmer que l’Eglise fait le commerce avec l’argent des enseignants qu’elle bloque afin d’en tirer quelques intérêts, ce qui serait vraiment inhumain», a déploré Mgr Donatien N’Shole. Et d’ajouter: «dans certains diocèses, les enseignants intoxiqués par ces rumeurs organisent des marches de protestation contre les Caritas, insultant parfois les membres du clergé. Il est même arrivé de porter la main sur les personnes consacrées comme à Bansankusu».

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