«Les récentes tentatives de déstabilisation de Moïse Katumbi, à travers l’indécente proposition de loi Tshiani/Pululu, soutenue… par une partie de l’USN ont fini par me dissuader d’assumer ce rôle de censeur»
Réputé homme de conviction et de cohérence avec les valeurs qu’il défend, Moïse Moni Della, Président de CONADE, parti allié à Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, a formellement décliné le fauteuil de censeur de l’Office de gestion du fret multimodal -OGEFREM- lui proposé par le ministre de Transport Chérubin Okende. «En raison à la fois de mes convictions personnelles et du climat politique actuel, je me vois dans l’obligation de décliner l’offre que vous me faites», a-t-il révélé dans une correspondance adressée à Chérubin Okende datant du 18 juillet 2021 et portant «réprobation de ma désignation comme censeur à l’OGEFREM».
Solidarité à Katumbi oblige, le patron de CONADE a motivé sa décision en avançant: «les récentes tentatives de déstabilisation du leader d’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, à travers l’indécente proposition de loi Tshiani/Pululu, soutenue de toute évidence par une partie de l’Union sacrée, ont fini par me dissuader d’assumer ce rôle de censeur». Au-delà du soutien, publiquement affiché, envers Katumbi, Moni Della met en exergue les valeurs défendues et incarnées par sa personne et son parti, le CONADE, qui se trouvent mises à mal par cette Loi dite de Congolité.
«Le CONADE, parti politique dont je suis le président, est l’allié politique d’Ensemble pour la République avec qui il partage les valeurs d’inclusion et du vivre-ensemble. C’est pour cela d’ailleurs que je définis la politique comme la multiplication, l’addition et non la soustraction ou la division», explique-t-il dans sa missive au ministre du Transport. Et d’enchaîner: «Ceux qui me connaissent et connaissent mon combat pour l’instauration d’un Etat de droit, savent très bien que je ne peux en aucun cas sacrifier mes convictions religieuses, politiques et morales sur l’autel de l’intérêt personnel. Ce qui explique d’ailleurs mon engagement précoce au sein de l’UDPS auprès des 13 parlementaires, quelques mois après sa création en 1982. Un engagement qui m’a valu la qualité de cofondateur historique et authentique de ce grand parti politique».
La décision de Moni Della de renoncer à ce poste est saluée par certains cadres du parti katumbiste dont Olivier Kamitatu, directeur de cabinet de Katumbi. «Savoir renoncer à une fonction et à ses avantages pour être en cohérence avec ses valeurs et ses convictions est la marque des grands hommes dont M. Moni Della fait partie! Au milieu de l’hiver congolais, cette lettre courageuse est aussi l’expression d’un invincible été», a-t-il tweeté.
A titre de rappel, il a plu au ministre de Transport, voies de communication et désenclavement, Chérubin Okende, de nommer Moïse Moni Della censeur au sein du Conseil d’administration de l’OGEFREM, à la suite de la suspension du DG Patient Sayiba. Une marque de confiance qui n’a pas laissé insensible le promu au point de le pousser à remercier le ministre Okende et de glorifier le Seigneur Dieu.