À quelques mois de l’organisation des élections en République démocratique du Congo, les déclarations se multiplient. Les provocations aussi. De la Majorité à l’Opposition, chaque écurie annonce déjà le nom de son candidat à la prochaine présidentielle. Ancien Directeur de cabinet de Joseph Kabila, Néhémie Mwilanya a évoqué, le 18 mars sur le plateau de «TV 5», une possible candidature à la course de 2023 du président de la République honoraire et sénateur à vie.
Mwilanya a donné l’impression qu’au sein de ce qu’il reste du Front commun pour le Congo -FCC-, un examen minutieux de la Constitution serait déjà fait et rien ne semblerait empêcher JKK de rabattre les cartes. «Rien ne l’interdit de postuler en 2023», a martelé l’ancien Dircab avant de renchérir: «le moment venu, avec sa famille politique il devra se décider». D’aucuns ont estimé que Mwilanya veut pousser Kabila à la faute.
À ce sujet, un député membre du G26, qui a requis l’anonymat avec promesse de parler à visage découvert prochainement, s’est montré catégorique: «Chacun doit être responsable de ce qu’il dit, je le suis. Dans un moment où la cohésion des citoyens de la République démocratique du Congo doit être forte et sa jeune démocratie renforcée après l’alternance de janvier 2019, certains doivent s’interdire de sortir des idées susceptibles de nous ramener 30 ans en arrière.
Joseph Kabila a déjà fait son temps en cédant le pouvoir après avoir épuisé ses deux mandats constitutionnels», a dit cet élu national, tapant sur Mwilanya, «qui joue à la provocation, d’être rationnel, de ne pas s’amuser avec des matières déjà réglées par la Constitution et de ne surtout pas vouloir pousser Kabila à la faute comme il est en train de le faire». Sur Twitter, un certain Antoine K est d’avis que Joseph Kabila ne se représentera plus jamais. Selon lui, la Constitution actuelle est claire: Kabila a fait deux mandats et c’est tout. «C’est comme si l’on demandait à Bush ou Bill Clinton de revenir à la tête des USA une troisième fois!», a-t-il argumenté.
Natine K.