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RDC : L’Opposition dans la rue le 13 mai!

Réunis le week-end dernier à Lubumbashi, Katumbi, Matata, Fayulu et Sesanga se cherchent un modèle et une stratégie communs pour contrer Félix Tshisekedi et l’Union sacrée…

Félix Tshisekedi, à n’en point douter, aura dur à cuir à la présidentielle de décembre 2023. Ses opposants ont juré de trouver une stratégie et un modèle communs pour l’évincer du fauteuil présidentiel, en songeant notamment à coaliser leurs forces pour défendre les causes les plus essentielles de l’avenir des RD-Congolaises et des RD-Congolais. A ce sujet, les principaux ténors de l’Opposition s’étaient donnés rendez-vous le week-end dernier à Lubumbashi pour poser la fondation de cette coalition.

Moïse Katumbi d’Ensemble pour la République, Martin Fayulu d’Ecidé, Delly Sesanga d’Envol, Matata Ponyo de LGD ont pris date avec l’histoire le vendredi 14 avril dernier en signant une déclaration qui résonne tel un cri de guerre contre la cherté de la vie, l’insécurité à l’Est et dans d’autres coins du pays, le projet de révision constitutionnelle et le processus électoral chaotique.

«Au nom de la population RD-congolaise meurtrie qui se sent abandonnée dans des conditions de plus en plus intenables face à des autorités RD-congolaises qui s’enrichissent de manière scandaleuse, nous décidons d’unir nos idées et forces pour mener des actions communes en vue d’obtenir l’organisation, dans les délais constitutionnels, des élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisées», ont soulevé ces leaders de l’Opposition dans leur déclaration du 14 avril dernier.

Ils ont en plus appelé «la population RD-congolaise à résister, à exercer une vigilance citoyenne et à ne plus assister impuissante à la déliquescence de la République et au pillage de ses ressources».

Consécutivement à cet appel, les leaders de l’Opposition ont annoncé l’organisation d’une marche le 13 mai prochain à Kinshasa. Cette marche est la première d’une série d’actions que Katumbi et ses compères entendent mener en vue de «faire aboutir la lutte du peuple RD-congolais pour un veritable État de droit». Ils ont en plus juré de «demeurer solidaires dans l’unité d’idées et d’actions».

Cette unité, si jamais elle est consolidée, accorde un réel avantage à l’Opposition. De nombreux sondages ont conclu sur la défaite de Tshisekedi à la présidentielle si jamais ses opposants parvenaient à s’unir comme en 2018 à Genève. «Réunis, les principaux candidats potentiels de l’Opposition sont à 44% d’intentions de vote. Un score quasi similaire à celui du Président Tshisekedi et de ses potentiels soutiens 42%», révélait un sondage, réalisé entre avril et mai 2022 par le Groupe d’études sur le Congo -GEC- et son partenaire local de recherche Ebuteli avec le Bureau d’études, de recherche et de consulting international -BERCI.

Cette étude, soulignons-le, n’avait pris en considération que le score que pourrait réaliser Fayulu, Katumbi et Matata, sans prendre en compte Delly Sesanga. Ce dernier, déclaré candidat à la présidentielle de décembre 2023, s’est taillé une telle réputation qu’il peut jouer le rôle d’arbitre à l’instar d’un certain Adolphe Muzito qui n’a pas encore rejoint le front de l’Opposition en cours de constitution.

Par ailleurs, Fayulu, Katumbi, Sesanga et Matata ont, dans leur déclaration vendredi dernier, exigé la désignation consensuelle des animateurs des organes de la CENI, la révision de la loi électorale, la recomposition de la Cour constitutionnelle, la fin de l’instrumentalisation des institutions politiques, judiciaires et fiscales contre les candidats présidents, la fin des arrestations arbitraires hommes politiques, journalistes, activistes de la Société civile – et la libération de tous les prisonniers politiques.

Ils ont en plus exigé la fin des tueries dans le Grand Kivu, en Ituri, dans le Grand Katanga, dans le Grand Bandundu et à l’Est de Kinshasa, ainsi que la conduite urgente d’un audit externe des opérations d’identification et d’enrôlement en vue de la production d’un fichier électoral intègre reflétant les réalités démographiques de chaque circonscription électorale. Fayulu et cie ont en plus met un point d’honneur sur la présence des observateurs nationaux et internationaux pendant tout le processus électoral.

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