Augustin Matata Ponyo a du goût. Après avoir réhabilité le Cabinet du Premier ministre peu après son investiture, aménagé le jardin intérieur et le parc du jardin extérieur de la Primature, il a étendu les travaux à la construction d’une salle des réunions, des bâtiments devant abriter les bureaux des conseillers, la nouvelle réception, le protocole et la garde d’honneur ainsi que la construction d’une haie avec grille métallique. Douze mois plus tard, la Primature s’en sort totalement relookée. Plus de 50 ans après son accession à l’indépendance, l’année 2013 voit la RD-Congo se doter d’un hôtel de gouvernement digne de ce nom et de son rang. Le nouveau complexe a été inauguré mardi 29 octobre par le Premier ministre Matata Ponyo. Sans conteste, le Premier ministre de Kabila mérite de la Patrie pour avoir concocté et fait aboutir cette œuvre hors du commun. Au jour tant attendu de l’inauguration, du vrai bonheur! Faites un tour sur l’ex-Avenue 3Z, vous enragez de ne pas avoir le privilège de travailler dans ces beaux bâtiments.
Les challenges ne font pas trembler Matata Ponyo. Au contraire. Si l’idée de relooker la Primature était de se défier pour marquer les esprits, prêcher par l’exemple en faisant matérialiser la vision de la Révolution de la modernité du Président Kabila, le Premier ministre a réussi son coup. Mardi 29 octobre dans le jardin de la Primature, il était fier de présider la cérémonie d’inauguration des nouveaux et tout premiers bâtiments de l’hôtel du gouvernement construits depuis l’accession du pays à l’indépendance. Matata a confirmé sa détermination à honorer la fonction de Premier ministre. Outre le Cabinet du PM retapé de fond en comble par l’entreprise Malta Forrest, le nouveau complexe dont les travaux de construction ont été assurés par les entreprises SOGEDIE Construction, SOTEM, Inter Decors et SERIE sous la supervision du BCECO, compte sept bâtiments dédiés à certains anciens Premiers ministres au nom de tous leurs devanciers ou successeurs. Sa capacité d’accueil est de 147 personnes. Le bâtiment Gizenga d’une superficie de 499.80 m2 est capable d’accueillir 23 personnes.
Le bâtiment Etienne Tsehisekedi a une superficie de 282.20 m2 pour 22 personnes tandis que le bâtiment Vincent de Paul Lunda Bululu est construit sur une étendue de 145.5 m2 pour 11 personnes contre une superficie de 499.80 m2 pour 23 personnes pour le bâtiment Matata Ponyo Mapon. Le bâtiment le plus spacieux porte le nom de l’ancien Premier ministre Jules Sambwa Pida Bangi. Sa superficie est de 524.8 m2 avec une capacité d’accueil de 43 personnes. Pour sa part, le bâtiment Cyrille Adoula est destiné à abriter 9 personnes.
Matérialiser la vision du Président Kabila
Patrice Emery Lumumba, le tout premier Premier ministre de la RD-Congo voit la salle des réunions porter son prestigieux nom. A l’entrée de chaque pièce, les effigies de l’ancien Premier ministre à qui la salle est dédiée sont affichées sur les murs. Question de servir à la fois de matériel didactique à la postérité. Question de faire un ensemble cohérent avec les arbres plantés dans les jardins intérieur et extérieur de la Primature, portant chacun le nom d’un ancien Premier ministre. Chaque bâtiment symbolise la contribution de chaque Premier ministre à la construction de l’édifice nationale. Si Gizenga est apprécié pour son apport au renforcement de la cohésion nationale, Tshisekedi l’est pour sa lutte contre la dictature mobutienne, Adoula pour sa rigueur, Lunda pour son esprit d’abnégation. Matata, lui, symbolise la continuité.
Tous ces édifices sont équipés des solutions les plus performantes en termes de l’autoroute de l’information. Ils sont dotés d’un service Internet 24h/24 connecté à la fibre optique. Simplement merveilleux.
Le Complexe dispose également d’une cafétéria, d’une infirmerie… et d’un bureau d’archivage. Les ingénieux y ont également installé une cabine moyenne et basse tension renforcée par un générateur d’une capacité de 630 KVA. Cerise sur le gâteau, cette haie avec grille métallique et cet abri destiné à la garde d’honneur qui font penser à ces beaux bâtiments de grandes institutions occidentales.
Selon Matata Ponyo, son concepteur, ce projet «consiste à matérialiser la vision de la Révolution de la modernité lancée par le Président de la République Joseph Kabila, qui marque une rupture avec certaines méthodes du passé».
Une rupture avec l’archaïsme. Auteur de cette œuvre grandiose, Matata mérite de la Patrie. «Sa panthéonisation constituerait la reconnaissance de sa détermination à sérieusement bouger les lignes sous le leadership du Président Joseph Kabila», plaide un admirateur.
AKM

3 minutes de lecture