«Désormais, l’équipe des Warriors entend déposer un Collectif budgétaire en hausse pour l’exercice 2022 qui pourrait peut-être frôler les 10 milliards USD en ce qui concerne les recettes internes comme l’a suggéré l’Inspecteur en chef de l’IGF», apprend-on de source gouvernementale…
Les finances publiques se portent de mieux en mieux en RD-Congo, où le gouvernement central a réussi à réaliser le Budget 2022 en recettes dès la fin du mois de septembre. Les recettes cumulées du 1er au 30 septembre 2022 ont affiché 14.807,7 milliards de francs congolais, représentant 133% de taux de réalisation par rapport aux prévisions de janvier à septembre 2022 attendues de 11.150,3 milliards de francs congolais et 100,1% de taux de réalisation par rapport aux prévisions annuelles de 14.790,9 milliards de francs congolais.
Avec ces records historiques, le gouvernement du Premier ministre Sama Lukonde vient de dépasser les assignations budgétaires prévues pour l’exercice 2022. Ce revenu sans précédent témoigne d’un dynamisme intense, caractérisé par les effets combinés de l’impulsion donnée par le chef du gouvernement, les réformes initiées par l’Exécutif, la patrouille financière conçue et menée par l’Inspection générale des finances -IGF- ainsi que l’exploit managériale des directions des régies financières. Et ce, sur fond de la crise post Covid-19, de guerre en Ukraine et de l’explosion des prix du pétrole. En temps de crises, Sama Lukonde et son team tirent leur épingle du jeu.
Mobiliser plus des recettes pour parvenir à réaliser les projets gouvernementaux, c’est tout ce que l’on attend d’un exécutif pour le bien-être de la population. Les échos du côté de la Primature sont flatteurs. Le gouvernement de la République chapeauté par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, sous l’impulsion du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, vient de réaliser un record historique dans la mobilisation des recettes publiques au niveau interne. Les chiffres donnent de l’espoir.
«De janvier à fin septembre 2022, les recettes publiques cumulées mobilisées par les régies financières ont atteint 14.807,7 milliards de CDF, soit USD 7,4 milliards environ», a-t-on appris de la Réunion du Conseil des ministres de ce week-end. Selon le compte rendu fait par le porte-parole du gouvernement, «Cela représente 133% de taux de réalisation par rapport aux prévisions des recettes de janvier à septembre 2022 qui étaient fixées à 11.150,3 milliards de CDF».
Et de préciser: «dès lors, les 14.807,7 milliards de CDF collectés en 9 mois représentent 100,1% par rapport aux prévisions annuelles de recettes internes arrêtées à 14.790,9 milliards de CDF. Et donc, avec ces chiffres performants, le gouvernement vient de dépasser les assignations budgétaires prévues pour l’exercice 2022». C’est ainsi que la Direction générale des impôts -DGI- a mobilisé 1.106,9 milliards de CDF, soit 140% sur les prévisions de 793,4 milliards de CDF; la Direction générale des douanes et accises -DGDA- a mobilisé 385,7 milliards de CDF, soit 98% sur les prévisions de 392,6 milliards de CDF et la Direction générale des recettes administratives, domaniales, judiciaires et de participation -DGRAD- a collecté 309,8 milliards de CDF, soit 112% de ses prévisions arrêtées à 275,3 milliards de CDF. Même si la comparaison n’est pas raison, aucun des prédécesseurs de Sama Lukonde n’a pu réaliser une telle performance dans la mobilisation des recettes publiques au gouvernement central.
«De Gizenga à Ilunkamba en passant par Muzito, Matata, Tshibala ou encore Badibanga, jamais un Premier ministre n’a pu atteindre ses prévisions budgétaires annuelles en seulement 9 mois. Mieux, aucun gouvernement de ces deux dernières décennies n’a pu mobiliser, même en un exercice budgétaire plein, ses prévisions budgétaires annuelles des recettes», se réjouit-on au gouvernement, expliquant que la team des «Warriors dirigée par Sama Lukonde vient d’enregistrer cet exploit en 9 mois».
Effort de la bonne gouvernance
Si l’on peut se féliciter aujourd’hui de cette performance dans la mobilisation des recettes publiques, c’est parce qu’un effort a été fourni pour combattre la mauvaise gestion ainsi que la corruption, faisant rentrer dans le Trésor public les fonds qui s’échappaient. «On ne change pas l’équipe qui gagne», dit-on. Le gendarme des finances publiques a été le premier à féliciter le gouvernement de la République pour cette mobilisation des recettes sans précédent. L’Inspecteur en chef de l’Inspection générale des Finances -IGF-, Jules Alingete, a réagi dans un post sur son compte twitter.
«Nous saluons cet énième exploit économique du gouvernement de notre pays. Le Budget 2022 en recettes vient d’être totalement réalisé au 30 septembre 2022. Ce qui nécessite une révision à la hausse du Budget 2022 pour près de 2,5 milliards USD», écrit-il. Selon Alingete, cette performance économique n’est rien d’autre que le fruit de la «bonne gouvernance» de l’Exécutif national. Connu pour ses traques contre les détourneurs des deniers publics, le patron de l’IGF fait constater, dans un autre post sur son compte twitter, que de 2019 à 2022, le niveau de mobilisation des recettes publiques propres a triplé passant de USD 3 milliards à USD 10 milliards attendus cette année. Ce, en dépit de différentes crises mondiales qui n’ont pas manqué d’impacter négativement l’économie mondiale de 2020 à ce jour.
Les performances enregistrées autant par les régies financières que par le gouvernement de la République dans la mobilisation et l’encadrement des ressources financières de l’Etat sont le fruit de la politique de lutte contre la corruption que le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi a fait son cheval de bataille pour permettre à l’Exécutif national d’avoir des moyens financiers conséquents en vue de mettre en œuvre le Programme économique du gouvernement. Maintenant, l’on attend des impacts positifs sur l’amélioration des conditions de vie des RD-Congolais. La lutte contre la corruption, on doit le reconnaitre, l’Inspection générale des Finances s’en est appropriée en engageant une patrouille financière depuis maintenant plus de deux ans dans toutes les institutions publiques ou privées qui manipulent l’argent de l’Etat.
L’action de l’IGF a aussi été d’un apport considérable pour contraindre les opérateurs économiques véreux et les mandataires publics à une bonne gestion des finances qui reviennent à la République, craignant de croupir derrière les verrous. En scrutant les annales du gouvernement, l’on constate que ces 20 dernières années, le budget le plus ambitieux a été celui de 2015 présenté par le Premier ministre Matata Ponyo. «Ce budget prévoyait des recettes de l’ordre de 9 milliards USD. Cependant, dans son exécution, seulement 5,9 milliards USD ont été collectés en 2015, y compris les apports financiers des partenaires extérieurs. Et depuis, 2015, les différents budgets exécutés n’ont jamais atteint les 7 milliards USD, à part celui exécuté en 2021 par le même gouvernement Sama Lukonde», confie-t-on.
USD 14,6 milliards pour 2023
L’exercice budgétaire 2022 sera exceptionnel en termes de mobilisation des recettes publiques. Le budget initial était fixé à USD 11 milliards, soit 7,4 milliards des ressources internes et 3,6 milliards USD des ressources devant provenir des partenaires financiers extérieurs. «De ce budget, l’Exécutif national a déjà atteint sa part avec les 7,4 milliards collectés en 9 mois.
Désormais, l’équipe des Warriors entend déposer un Collectif budgétaire en hausse pour l’exercice 2022 qui pourrait peut-être frôler les 10 milliards USD en ce qui concerne les recettes internes comme l’a suggéré l’Inspecteur en chef de l’IGF», apprend-on de source gouvernementale. Pour l’exercice 2023, le gouvernement a déposé au Parlement un projet budgétaire d’USD 14,6 milliards USD. Dans les couloirs de la Primature, l’on pense que ce challenge peut être atteint d’autant que le combat de la lutte contre la corruption va se consolider davantage pour permettre aux régies financières d’accroitre la collecte des recettes publiques.
L’équipe de Sama Lukonde entend également intensifier la mise en œuvre des réformes susceptibles de maximiser la mobilisation des recettes en interne. «Dans cette optique, il est prévu notamment la mise en œuvre de la chaine de la recette, à l’instar de la chaine de la dépense qui est opérationnelle depuis plus de 15 ans maintenant. La chaine de la recette permettra une gestion plus rigoureuse des finances de l’Etat», souligne-t-on à la Primature.