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RDC : La SNCC engrange des résultats solides grâce au trio Kyungu-Mutomb-Kamenga

La production est passée de 9 millions à 15 millions d’unités de trafic par mois. Le seuil de rentabilité fixé à 12 millions d’unités de trafic est dépassé. L’objectif est désormais d’atteindre 25 millions d’unités de trafic le mois. Les sollicitations des opérateurs miniers pour évacuer leur production par Lobito en Angola et des cimentiers pour inonder la région du Kasaï doivent pousser le gouvernement à accompagner l’entreprise dans l’achat des locomotives et des wagons pour intensifier les rotations rapides et mieux saisir cette opportunité de renflouer les caisses…

La Société nationale des chemins de fer du Congo -SNCC- aligne depuis quelques mois des résultats solides.  La production est passée de 9 millions à 15 millions d’unités de trafic par mois. Le seuil de rentabilité fixé à 12 millions d’unités de trafic est dépassé. Le Directeur général adjoint Jacques Kamenga a été heureux de faire part de ces performances à la faveur d’un entretien avec AfricaNews fin mai à Lubumbashi.  

Fort de cette performance, l’opérateur public des chemins de fer a relevé ses prévisions. L’objectif est désormais d’atteindre 25 millions d’unités de trafic le mois. Pour ce faire, l’entreprise a l’ambition de passer dans un premier temps de 20 à 30 locomotives, d’augmenter sensiblement le nombre des wagons et   amorcer la réhabilitation progressive de son réseau long de plus de 3.500 km.

«Tous les ingrédients paraissent réunis pour envisager l’avenir avec sérénité», a déclaré le DGA. Et pour cause: tous les grands commerçants du Katanga et du Kasaï sont en train de revenir au rail. Les grands opérateurs miniers ont, eux aussi, commencé à faire des offres alléchantes. Avec une production attendue d’un million de tonnes de cuivre, le projet Kamoa compte sur la SNCC pour assurer l’évacuation via Lobito en Angola. Des majors du secteur, notamment KCC et Tenke Fungurume veulent faire autant.

Le groupe Frontier veut transporter les concentrés de cuivre de Sakania vers Kolwezi avec le concours de la SNCC également sollicitée pour expédier vers le Kasaï un millier de tonnes de ciment bientôt produit dans le Haut-Katanga et le Lualaba par deux cimenteries déjà opérationnelles. «Le gouvernement a tout intérêt à accompagner la SNCC dans l’achat des locomotives et des wagons pour lui permettre d’avoir une rotation rapide et mieux saisir cette opportunité», a plaidé un dirigeant syndical, expliquant que le train transporte près de 540 tonnes, soit près de 20 tracts, affirmant qu’il n’y a donc pas mieux que le transport par rail.

Un autre syndicaliste est convaincu que la SNCC a beaucoup de chance de redécoller grâce au sens de management de son nouveau Comité de gestion, composé du Directeur général Fabien Mutomb, un ancien de la Direction commerciale nanti d’une bonne expérience de l’exploitation, et son adjoint Jacques Kamenga, un financier rompu venu de la Gécamines, où il a été Directeur général adjoint.

Ancien de la Gécamines lui aussi, Gabriel Kyungu joue aussi bien sa partition en offrant sa bonne collaboration au Comité de gestion, à en croire des travailleurs approchés au siège de la société. «Ce staff suscite espoir depuis son avènement.

Aujourd’hui, la SNCC assure le voyage dans les conditions de haut standing avec le nouveau train mis en service», ont-ils témoigné. La rigueur imprimée dans la gestion et l’appui du Président de la République ont suscité la confiance des cheminots. Deux augmentations des salaires ont été opérées. Ce qui a assurément surmotivé les travailleurs et influé sur le niveau de production.

C’est, décidément, une succession de bonnes nouvelles. La SNCC a aussi acquis des nouvelles voitures à lancer très prochainement sur la voie Lubum-Kananga. Propriété de la société, le bateau Longondo a été réhabilité pour reprendre les liaisons Kindu-Ubundu-Kisangani et vice-versa, soit une facturation de 400 kilomètres. Il n’y a plus de rupture des charges. 

Le trio Kyungu-Mutomb-Kamenga a entrepris d’assanir les finances de l’entreprise. Pour la première fois depuis des années, les inventaires exhaustifs des biens et des finances de la société ont été bouclés.

AKM

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