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RDC : La mise en garde du gouvernement contre les manifestations de rue liées à la contestation post-électorale

Patrick Muyaya Katembwe et Peter Kazadi Kankonde, respectivement ministre de la Communication et Médias, porte- parole du gouvernement, et le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, ont co-animé, le mardi 26 décembre, un briefing presse axé sur la situation générale du pays, après les élections du 20 décembre dernier. Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement a souligné le fait que la situation à travers le pays est globalement calme, et que cela n’exclut pas que l’on soit vigilant.

«Généralement, en période des élections, il y a toujours quelques troubles. Les dispositions sont prises de manière à ce que la Police et l’Armée puissent assurer la sécurité. Nous ne ferons pas de commentaire sur le travail de la CENI mais nous allons revenir sur les éléments du contexte», a indiqué le porte-parole du gouvernement.

Et d’ajouter: «si on compare ce processus à celui d’il y a cinq ans, à la même période, il n’y avait pas d’internet. Ça peut paraître anodin mais beaucoup de gens pensaient que le gouvernement allait couper l’internet. On aurait donné l’impression qu’il y a des choses à cacher. Et toutes les irrégularités que nous voyons sur les réseaux sociaux, nous les voyons parce que, dès le départ, nous avions voulu que ce processus soit à la fois inclusif, transparent».

Puis: «Inclusif parce que beaucoup pensaient que certains candidats ne seraient pas retenus. D’autres croyaient un moment que certains n’allaient pas battre campagne, mais ils ont fait. Nous avons vu les RD-Congolais aller massivement voter. Ceux qui attendaient le chaos, le chaos n’est pas arrivé et n’arrivera pas non plus!», a insisté le ministre Patrick Muyaya, qui a invité ceux qui ne seront pas d’accord à utiliser les voies légales qui autorisent la contestation devant les Cours et Tribunaux.

Pour sa part, le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières a indiqué que le pays est globalement calme, en dépit de certaines zones sous le contrôle du M23. Il a ensuite mis le cap sur les mesures sécuritaires prises par le gouvernement pour assurer la sécurité et, partant, barrer la route à tout fauteur de troubles.

«Nous avons pris toutes les dispositions pour faire face à certains menaces internes et externes. En interne, nous avons des acteurs majeurs qui sont en collision avec des éléments extérieurs. En interne, il y a également des éléments qui cherchent à semer des troubles aux yeux des actes d’incivisme. Pour ce faire, nous avons pris toutes les mesures: l’Armée est en alerte, de même que la Police pour faire face à tous les débordements. Nous serons les plus fermes possible pour parer à tous débordements d’où qu’ils viennent», a expliqué le patron de la sécurité tout en invitant la population au calme.

«C’est ici l’occasion d’appeler la population à être rassurée que rien ne va se passer dans le pays, à ne pas céder aux appels de querelles. Pendant cette période où l’ennemi extérieur et intérieur veut semer la désolation, la justice sera active pour réprimer tous les actes contraires à la loi. Nous nous sommes engagés dans un processus démocratique. Il y a eu des élections auxquelles nous avons tous accepté de participer».

Et de souligner en substance: «s’il y a des contestations, c’est devant la Cour qu’il faut les emmener. Ce jeu des élections a des règles que nous devons tous accepter de suivre jusqu’au bout. Quiconque a besoin de contester, n’a qu’à saisir la Cour constitutionnelle ou les juges compétents pour exprimer sa désapprobation sur la manière dont les choses se sont déroulées. Faire le contraire, c’est marcher sur la loi et, là, ils trouveront l’Etat sur leur chemin. Personne n’est au-dessus de la loi, personne ne peut intimider l’Etat. Je répète: les dispositions tant visibles qu’invisibles sont prises».

Pour ce qui est de la marche projetée par l’Opposition, a conclu le patron de la sécurité RD-congolaise, celle-ci est inopportune d’autant plus que la CENI poursuit encore la publication des résultats partiels des élections.

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