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Contrat chinois déballé: Jules Alingete gratte et met la pression, Sicomines lâche déjà 700 millions de dollars!

Jules Alingete a joué et fait gagner la RD-Congo, qui a perdu des milliards dans le deal avec la Chine présenté comme le «contrat du siècle» qui devrait être «gagnant-gagnant». L’enquête sur ce contrat, menée par la brigade d’inspecteurs de l’Inspection générale des finances -IGF- sous la houlette d’Alingete, a révélé un déséquilibre flagrant en faveur des intérêts chinois. Le gain du Groupement des entreprises chinoises -GEC-, né à la suite de la conclusion du «contrat du siècle» en 2008, a été évalué à USD 76 milliards par l’IGF alors que la RD-Congo n’a obtenu qu’USD 3 milliards. Au final, a révélé «Jeune Afrique», qui a mis la main sur une partie encore confidentielle de l’audit remis au président Félix Tshisekedi, la partie chinoise n’a mobilisé en 14 ans qu’USD 4,47 milliards de dollars, dont seulement 822 millions ont servi à financer la construction d’infrastructures, du reste «invisibles».  Le rapport de l’IGF a provoqué un tollé sur la toile, non sans mettre la «pression» sur les négociations entamées depuis novembre dernier entre le GEC et l’Etat RD-congolais, représenté par l’Agence de pilotage de coordination et de suivi des conventions de collaboration -APCSC. Cette dernière, créée en mars 2022 pour suivre les différentes conventions de collaboration entre la RD-Congo et ses partenaires privés, a remplacé le Bureau de coordination et de suivi du Programme sino-congolais -BCPSC.

Le Directeur général de l’APCSC, Freddy Yody Chembo, a, au cours de son intervention sur les ondes de Top Congo, annoncé que la Sino-congolaise des mines -SICOMINES-, une des entreprises du GEC, va débloquer au total USD 700 millions cette année pour la construction des infrastructures au profit de la RD-Congo. A la faveur de cette même intervention, Freddy Yody Chembo a reconnu que «le rapport de l’IGF a augmenté la pression» sur les entreprises chinoises qui ont déjà lâché USD 500 millions alors que les négociations se poursuivent. Cette somme sera libérée en deux temps: d’abord USD 350 millions puis USD 150 millions.  Elle va, selon le directeur général de l’APCSC, être injectée dans des projets «à exécuter par le ministère des Infrastructures». La partie RD-congolaise, a-t-il fait savoir, a demandé USD 200 millions supplémentaires qui vont porter la somme totale à verser dans le compte du Trésor dès cette année à USD 700 millions.

«Les négociations étant en cours, il est probable d’aller au-delà de ces 700 millions qui vont permettre à la République de rentrer dans ses droits», a dit à AfricaNews un observateur, tout en saluant le «travail des titans» réalisé par Jules Alingete, chef de service de l’Inspection générale des finances -IGF-, pour «donner un coup de pousse nécessaire aux négociations afin que le contrat chinois puisse réellement profiter aux RD-Congolais». Pour Alingete et ses inspecteurs, ce contrat, dans sa forme initiale, représentait «une colonisation économique inacceptable». Ce, étant donné que le pays a perdu 3.5000 Km de route, autant de kilomètres de chemin de fer, 31 hôpitaux et 145 centres de santé. Ces différentes infrastructures devraient être construites par les entreprises chinoises en contrepartie de l’exploitation des mines RD-congolaises. Elles devraient coûter 6,5 milliards. Au Président Félix Tshisekedi, l’IGF a remis une liste d’exigences pour corriger le «déséquilibre flagrant» constaté dans le contrat chinois. Il s’agit entre autres de la révision de la répartition du capital de SICOMINES par la prise en compte de la valeur des gisements apportés par la Gécamines, de la réévaluation du montant des infrastructures à financer par la partie chinoise à USD 20 milliards USD.

LOI

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