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RDC: La méthode Alingete à l’IGF convainc la Belgique

Après l’Union européenne, c’était au tour de la commission des Affaires étrangères du Parlement belge d’être éclairée sur les victoires de l’IGF en termes de lutte contre la corruption en RD-Congo. L’exposé de Jules Alingete, à la fois complet et chiffré, a convaincu les députés belges…

Au lendemain de son passage aux services européens de l’action extérieure, Jules Alingete, Inspecteur général des finances chef de service, a été reçu, le mercredi 28 septembre, cette fois-ci à la commission des Affaires étrangères du Parlement fédéral belge. Parti sur invitation d’André Flahaut, ministre d’État belge, Jules Alingete a présenté devant quelques députés belges les avancées réalisées en RD-Congo en matière de lutte contre la corruption, sous l’impulsion de l’Inspection générale des finances -IGF.

En présence de Christian Ndongala et Isabelle Tshombe, respectivement ambassadeur de la RD-Congo près le Royaume de la Belgique et de l’Union européenne et ambassadrice de la RD-Congo en France, Jules Alingete a rappelé que le pays naviguait en eaux troubles entre 2010 et 2019, sans aucun organe de contrôle. «A partir de 2019, 4 organes ont été activés: Cour des comptes, l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption -APCL- créée en 2020, la Cellule nationale de renseignements financiers -CENAREF- et l’IGF. Ils ont permis d’endiguer la fuite des ressources fiscales via les exonérations illégales, les compensations, l’encadrement des services de mobilisation des recettes au public et la mise en place d’un dispositif de paiement par voies bancaires de propriétés immobilières», a indiqué le flic financier en chef, relavant par ailleurs que les deux premières stratégies ont rapporté pas moins d’USD 2,5 milliards au Trésor public. «Les dépenses publiques sont ainsi réellement surveillées», a-t-il martelé.

Jules Alingete est en mission reconquête auprès des partenaires de la RD-Congo à qui il présente les améliorations enregistrées ces dernières années. Ceci dans le but de permettre au pays de Lumumba de repartir sur de nouvelles bases alors que le Président Tshisekedi a fait de la lutte contre la corruption et du blanchiment des capitaux, un combat pour lequel l’IGF est le bras séculier. Satisfait de l’exposé de Jules Alingete, le ministre d’État belge André Flahaut, président honoraire du Parlement fédéral belge et député de la chambre des représentants de la Belgique, s’est montré très optimiste quant au raffermissement des relations entre les deux pays, sous le signe de nouvelles valeurs prônées par Kinshasa.

«Après la restitution des restes de Lumumba, on veut donner un souffle nouveau au partenariat entre la RD-Congo et la Belgique. Pour ce faire, il faut permettre à des acteurs comme l’Inspecteur général des finances de venir expliquer toutes les avancées qui ont été réalisées depuis 2019 dans la lutte contre la corruption. Son exposé était très complet, abordant ce qui a été fait, ce qui reste à faire et comment on y procède. Sur base de cette explication, on s’est forgé une opinion de l’orientation à donner à un partenariat, notamment en ce qui concerne la formation au niveau de la finance», a souligné André Flahaut.

Le ministre d’Etat belge a exhorté à avoir une perception positive de la RD-Congo à l’international. «Plutôt que de voir tout le temps le verre à moitié vide, voyons le verre à moitié plein et restons optimistes pour le futur», a-t-il plaidé, insistant sur la qualité des explications données par Jules Alingete. «Il est parti sur base d’un constat. Il a donné une série de pistes et de réalisations déjà effectuées. Il a identifié le problème à venir, il a posé le problème de la formation et des partenariats. A nous d’expliquer à l’extérieur et de répondre à cet appel», a-t-il ajouté.

Pour lui, il ne faisait l’ombre d’aucun doute que la venue du n°1 de l’IGF et prochainement de celui de la CENI en Belgique allait renforcer sur des bases saines le partenariat entre les deux pays. «C’est de bonne augure pour le futur et surtout pour le peuple RD-congolais. La corruption n’est pas une exclusivité de la RD-Congo. Il y en a partout. L’essentiel c’est de s’atteler à la lutte. La démonstration faite aujourd’hui, chiffres à l’appui, prouve qu’on s’y attaque en RD-Congo», s’est-il réjoui.

C’est avec les félicitations que Jules Alingete a quitté le Parlement belge notamment pour avoir mis en place le contrôle à priori appelé la patrouille financière dans les finances publiques RD-congolaises.

Sur «Top Congo», le député belge Michel de Magd ne s’est pas prié de reconnaitre les progrès réalisés grâce à la patrouille financière de l’IGF. «Nous devons féliciter les progrès ainsi enregistrés, de 4 à 11 milliards d’enveloppe budgétaire réellement réalisés et un autre cap vers 2024 pour arriver à 20 milliards de dollars. Il y a clairement une volonté du Président Tshisekedi d’avancer dans la lutte contre la corruption, et que manifestement son prédécesseur avait failli en la matière», a estimé le député belge, espérant voir les efforts actuels être poursuivis. Partenaire privilégié de la RD-Congo, la Belgique est donc très ravi des actions d’assainissement des finances publiques initiées par l’IGF.

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