Décidément, comme avant les élections de 2018, l’Opposition s’est engagée à travailler en synergie. En témoigne clairement le bloc formé, samedi 11 mars 2023, à travers une grande marche contre l’agression rwandaise et le projet de balkanisation du pays. L’occasion était tout indiquée pour ce front commun et tous les manifestants d’apporter leur soutien aux Forces armées de la République démocratique du Congo -FARDC- et d’inviter le pouvoir en place à organiser les élections dans le délai constitutionnel.
C’est à l’unisson que les opposants Moïse Katumbi, valablement représenté par Chérubin Okende, porte-parole de son parti Ensemble pour la République, Martin Fayulu de Lamuka et Augustin Matata de LGD ont décidé de conduire le peloton. Au premier rang de la marche, ils étaient là pour bouger la rue de Kinshasa. Partie du rond-point Ngaba, la marche avait pour point de chute le stade Tata Raphaël où les ténors de l’Opposition ont dévoilé leur message devant la foule nombreuse des militants de différentes formations politiques de l’Opposition.
Le bloc prévient: non au glissement
Dans son adresse, «Le soldat du peuple» Martin Fayulu a déploré les violents heurts enregistrés au niveau de la 10ème rue Limete, fruits, selon lui, de la provocation des militants du parti au pouvoir. Au lieu de se livrer à l’incivisme, Martin Fayulu a estimé que cette marche de résistance patriotique devrait mobiliser tous les courants politiques y compris les militants de l’UDPS. «Personne d’autre ne se battra à notre place. Le destin de notre pays est entre nos mains. C’est maintenant ou jamais, sauvons notre pays», a-t-il souligné. Poursuivant son message, le leader de Lamuka a invité la population à une résistance patriotique pour barrer la route à toute initiative visant la balkanisation de la RD-Congo.
Abordant la question des élections, Martin Fayulu n’a pas changé de position au point qu’il a exigé la convocation des scrutins dans le constitutionnel. «Pas un seul jour de plus ne sera accordé à Tshisekedi. En cas de glissement, alors il y aura une transition qui sera pilotée par un acteur de la Société civile et non le Président sortant», a-t-il prévenu.
L’occasion était propice pour les forces de l’Opposition politique RD-congolaise de faire passer leurs messages contre l’agression et la balkanisation dont le pays est victime et contre toute manœuvre qui envisagerait un quelconque glissement en lieu et place d’organiser les élections. Cette marche monstrueuse a commencé au rond-point Ngaba pour se terminer au stade Tata Raphaël en passant par les avenues Université, Kianza, le rond-point Super Lemba, la Place Échangeur de Limete et le boulevard Lumumba, était une véritable démonstration de force de la part des opposants au régime au pouvoir.
Les partis politiques Engagement pour la citoyenneté et le développement -ECIDé- de Martin Fayulu, Ensemble pour la République de Moïse Katumbi et Leadership et gouvernance pour le développement -LGD- d’Augustin Matata ont réussi leur coup de mobiliser la rue en soutien aux FARDC qui sont au front pour la défense de l’intégrité du pays.