Après ses succès dans les provinces de l’Equateur et du Kwilu, un voyage au Malawi pour mener le TP Mazembe à la victoire face à l’équipe locale Big Bullets dans un match comptant pour le deuxième tour préliminaire aller de la Ligue des champions de la CAF et un stop-over dans son Kashobwe natal, Moïse Katumbi a repris sa tournée de redynamisation d’Ensemble pour la République, son parti politique, par Dilolo et Kapanga, dans la province du Lualaba. Habitué à des masses, le chairman d’Ensemble pour la République n’a pas dérogé à la règle.
Sans grands efforts, il a mobilisé des foules sur son passage. Des fleuves humains sont venus à la rencontre du candidat à la présidentielle et principal adversaire du Président sortant, qui, en homme «respectueux des Lois», se refuse d’aborder les questions électorales, promettant de revenir durant la campagne pour présenter son offre politique.
Jeudi, le stade papa Tshiniama de Dilolo était noir de monde pour son meeting éclair. Dans cette cité, la journée pourtant ouvrable a pris des allures d’un férié alors que les activités ont été paralysées quand les populations ont convergé vers le lieu de l’adresse.
Même scène à Kapanga où Katumbi s’est également offert un bain de foule. Dans ces étapes, l’ancien gouverneur a surtout palpé du doigt les réalités des populations locales qui baignent dans la «précarité», une donne qu’il entend intégrer dans son programme de gouvernance.
Comme à Mbandaka ou Kikwit, le président d’Ensemble a commencé ses speechs à Dilolo et Kapanga en faisant observer une minute de silence en mémoire de Chérubin Okende, son proche collaborateur «lâchement assassiné» à Kinshasa en juillet dernier, mais aussi des victimes du carnage du 30 août dernier et des jeunes de l’UNAFEC tués en mars.
La tournée de redynamisation d’Ensemble a déjà atteint la barre d’une dizaine de territoires, permettant à Katumbi de mesurer l’ampleur de la gestion actuelle du pays afin d’étoffer son offre politique et l’adapter aux desideratas des populations qu’il invite à la «vigilance» et à la résistance face «aux sollicitations des vendeurs d’illusions».