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RDC : Kagame et le Rwanda mis à nu par l’ONU, Muyaya appelle aux sanctions du Conseil de sécurité

Kinshasa a réagi jeudi sur le rapport du groupe d’experts de l’Organisation des Nations unies accusant le Rwanda de fournir des renforts de troupes au M23 pour des opérations spécifiques dans l’Est de la République démocratique du Congo. Plus de doute. Ce travail vient corroborer une thèse avancée par Kinshasa depuis des mois et niée par Kigali et mettre à nu, Paul Kagame, le numéro un du Rwanda. Interrogé le même jour, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a salué ce rapport, estimant cependant que ces conclusions sont publiées en retard alors qu’il y’a eu des morts lors de différentes manifestations anti-MONUSCO dans les Kivu.

Dans un communiqué publié le même jour, le ministère de la Communication et Médias a appelé le Conseil de sécurité à condamner cette agression et tirer les conséquences en sanctionnant Kigali. Au nom du gouvernement, Muyaya a dit s’en tenir au cessez-le-feu conclu lors d’un sommet à Luanda en Angola entre les présidents Paul Kagame du Rwanda et Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo.

À en croire ce rapport de l’ONU, l’armée rwandaise est intervenue en République démocratique du Congo ces derniers mois, directement et en soutien à des groupes armés. Le rapport précise qu’«à plusieurs reprises, des images aériennes ont montré de grandes colonnes comptant jusqu’à 500 hommes armés à proximité des frontières de la RDC, du Rwanda et de l’Ouganda, se déplaçant de manière très organisée et portant une tenue et un équipement militaires standardisés -uniformes et casques très similaires à ceux des RDF -les forces armées rwandaises».

Les experts indiquent que Kigali a également «fourni des renforts de troupes au M23 pour des opérations spécifiques, en particulier lorsque celles-ci visaient à s’emparer de villes et de zones stratégiques». Le M23, pour «Mouvement du 23 mars», ancienne rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013, a repris les armes en fin d’année dernière pour demander l’application d’un accord signé avec Kinshasa. Depuis fin mars, la fréquence et l’intensité des combats ont augmenté drastiquement et le M23 s’est emparé de pans du territoire de Rutshuru, jusqu’à une dizaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu.

Avec Agences

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