Président ai de l’UDPS et 1er vice-président de cette formation politique à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund a Kabund a sans nul doute réuni toutes les conditions pour se faire mener à l’abattoir. L’annonce de sa démission du bureau de la chambre basse postée sur son compte Twitter personnel le 14 janvier mais jamais formalisée a tourné à l’exécution politique pour celui qui se faisait passer, selon certains milieux, pour le mentor politique du président de la République, Félix Tshisekedi.
Même si Laurent Batumona, coordonnateur des forces politiques alliées à l’UDPS -FPAU-, a appelé samedi à l’apaisement dans les rangs du parti-phare de la majorité Union sacrée, évoquant «la stabilité politique», le Secrétaire général a.i du parti au pouvoir, Augustin Kabuya Tshilumba, a présidé une sorte d’ultime réunion autour de cette crise intestine dont l’issue devrait refléter la demande urgente formulée par la majorité des forces vives de la 10ème Rue et de l’Union sacrée: le dernier coup de poignard contre Kabund.
Peu d’informations ont fuité de cette rencontre dont Kabuya a dit réserver la primeur à Félix Tshisekedi, mais plusieurs sources ont rapporté que les appuis de Kabund étaient devenus de plus en plus rares, au regard de récentes déclarations publiques orientées dans le sens d’une allégeance à Félix Tshisekedi.
Alors que le clan Kabund a fait part d’un assassinat politique planifié dans les laboratoires de certains ennemis venus de la diaspora, le rouleau compresseur est mis en marche.
En témoigne l’implication de la Commission de discipline du parti, qui a retenu à charge du président intérimaire «récidiviste» quatre principaux griefs dont certains datent de 2019, année de l’idylle avec le FCC. Outre le casus né de l’incident du 12 janvier 2022 entre sa garde rapprochée et un élément de la Garde Républicaine, Kabund y est également accusé, entre autres, de s’être présenté à Kingakati et autoproclamé informateur, en foi de quoi il signa le communiqué conjoint FCC-CACH avec Néhémie Mwilanya accordant la majorité au FCC qui n’était ni un regroupement ni un parti politique reconnu par la CENI.
Face à la redoutable Commission de discipline, composée des farouches adversaires du président intérimaire, tous membres de la Convention démocratique du parti -CDP-, qui a toujours contesté la légitimité de Kabund et affiché les ambitions de lui reprendre la direction de l’UDPS/Tshisekedi, aucun cadre accusé n’a jamais réussi à se tirer d’affaires! C’est tout dire!
À Kingabwa, commune de Limete, circonscription électorale de Mont-Amba, fief qu’il a en partage avec le député national Kabund, le l’élu provincial UDPS Gecoco Mulumba a sorti la dernière mitrailleuse en organisant, dimanche, une marche de soutien au président Félix Tshisekedi. La mobilisation spontanée autour de cette manifestation charrie deux principaux messages. Primo: le parti en a marre de Kabund et l’a exécuté. Secundo: Gecoco Mulumba, signataire de la déclaration des députés provinciaux de l’UDPS de Kinshasa, vraisemblablement au parfum des délibérations finales prises à la messe de la veille chez Kabuya, semble s’être octroyé la mission d’administrer à l’encombrant Kabund le coup de grâce, en plein fief, au vu et au su de la base.
AKM
