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RDC : Junior Mata décline sa vision de la CNSSAP

«Je m’engage à organiser le travail en offrant aux agents de la CNSSAP de nouvelles perspectives de carrière par le développement personnel en veillant sur la justice sociale, la parité et l’égalité des chances», a-t-il promis

Créée le 14 décembre 2015 par Décret n°15/031, la Caisse nationale de sécurité sociale des agents publics de l’Etat -CNSSAP- a totalisé sept ans le 14 décembre 2022. A cette occasion, le Directeur général de cet établissement public, Junior Mata M’Elanga, a sondé l’évolution de l’extension de la CNSSAP aux provinces et à l’ensemble de retraités, comme voulue par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en vue de relever les défis qui restent par rapport aux attentes légitimes des agents publics ainsi que de leur employeur. Le moment était bien indiqué pour lui de décliner sa vision sur la CNSSAP.

«Ma démarche participative consistera en l’instauration d’un corps d’ambassadeurs de la retraite à visage humain, en faveur des agents publics de l’Etat», a promis le DG de la CNSSAP. Et de poursuivre: «je m’engage à organiser le travail en offrant aux agents de la CNSSAP de nouvelles perspectives de carrière par le développement personnel en veillant sur la justice sociale, la parité et l’égalité des chances». Une véritable révolution prometteuse, c’est celle trouvée dans le projet de société qui avait porté à la magistrature suprême le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, lequel projet place l’homme au centre de la gouvernance. Junior Mata qualifie ce projet d’un credo de la justice sociale et de la démocratie sociale dont le Chef de l’Etat est le fer de lance.

«A son avènement, la CNSSAP, encore en instance de balbutiements, évoluait cahin-caha sous le régime partiel de la sécurité sociale organisé par la loi n°16/013 du 15 juillet 2016 à la seule faveur des agents de carrière des services publics de l’Etat. Cet état de choses présentait le désavantage d’instituer un régime inégalitaire vis-à-vis des autres catégories d’agents publics», a expliqué le tout premier DG de la CNSSAP.  Et de poursuivre: «à la nomination des membres du gouvernement Sama Lukonde, le Chef de l’Etat trouva dans le vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, un partenaire fiable pour la matérialisation de sa politique sociale, notamment dans le volet de la protection sociale des agents publics de l’Etat. C’est sur ces entrefaites que l’autorité de tutelle de la CNSSAP profita de son entregent au Parlement, en qualité d’as des travées du Palais du peuple, pour faire évoluer l’adoption du texte légal y relatif que le Chef de l’Etat ne tarda pas à promulguer».

Publiée au Journal officiel, a-t-il souligné, la loi n°22/031 du 15 juillet 2022 portant régime spécial de sécurité sociale des agents publics de l’Etat a résolument basculé la prévoyance sociale en RD-Congo dans une nouvelle ère. Ainsi les commis de l’Etat, toutes tendances confondues, sont désormais bénéficiaires d’un régime de sécurité sociale souverain, spécial, homogène et efficace, à même de leur offrir des prestations sociales similaires à celles des travailleurs régis par le Code du travail; moderniser la gestion de ces prestations sociales grâce à l’impératif du système contributif; établir une prise en charge égalitaire de tous les agents publics de l’Etat en mettant fin aux disparités de traitement jadis observées; d’honorer les engagements internationaux pris par la RD-Congo dans le domaine de la sécurité sociale. Junior Mata estime que la CNSSAP est venue valoriser les agents publics de l’Etat conformément à la vision du Président de la République.

«Le peuple d’abord» qui est la plus haute obligation éthique et morale qui incombe à tout dépositaire de l’autorité publique de l’Etat de toujours faire passer l’intérêt général avant tout. De la retraite rêvée en guise de couronnement des efforts consentis pendant de longues années de carrière, le pays est passé à la retraite redoutée qui confinait presqu’à un arrêt de mort. A partir des années 90, a expliqué le DG de la CNSSAP, aller en retraite pour un agent public de l’Etat était synonyme de renouer avec la précarité dans le grand âge. Les retraités, jadis adulés, furent ravalés au rang des cas sociaux et des charges supplémentaires pour les proches. La faute revenait à un Etat défaillant qui ne savait plus reverser aux ainés le fruit de leurs cotisations sociales.

«Le coup de pouce donné par le Président de la République à la CNSSAP, à travers la promulgation de la loi n°22/031 du 15 juillet 2022 qui élargit l’assujettissement à cet établissement public de prévoyance sociale des agents publics de l’Etat -y compris ceux du régime spécial comme les enseignants, les militaires, les policiers ou les magistrats-, doit être interprété comme la manifestation du désir d’équité qui l’a toujours animée dans l’emblématique combat politique du social-démocrate qu’il est. C’est sa manière à lui de faire en sorte que toute personne ayant tout donné à la nation, à travers un engagement professionnel formel, puisse disposer d’un revenu Universel minimum pouvant lui permettre de gouter aux délices de la vie dans ses vieux jours», a renchéri Junior Mata.

La retraite fait partie du métabolisme normal de la division du travail qui veut que l’on cotise pendant que l’on travaille sur une période bien définie de sa vie, afin de laisser l’opportunité aux jeunes générations de prendre le relai. Bien entendu, on ne part pas en retraite parce que l’on n’est plus en mesure d’être utile à la société. Bien au contraire, du haut de son expérience à la fois existentielle et professionnelle, le retraité peut profiter de sa rente honorable de survie pour davantage se mettre au service de l’encadrement des jeunes générations, s’investir dans la recherche scientifique et l’innovation technologique.

L’administration publique est malade. La meilleure thérapeutique est d’attaquer à ses causes profondes pour soulager les pensionnés de l’Etat par l’extension de la CNSSAP aux provinces et à l’ensemble de retraités qui, hier, en étaient exclus. Selon le patron de la CNSSAP, l’une des motivations pernicieuses de la gabegie, du coulage des recettes, de la corruption et autres antivaleurs dans les milieux des services publics de l’Etat, reste la peur de ne pas pouvoir disposer d’une retraite honorable et de vivre dans l’indigence dans les vieux jours. «Les agents publics sont-ils souvent tentés à la première occasion de gonfler leur épargne personnelle pour parer à toute éventualité quand viendra la période des vaches maigres. Si, étant assujettis à la CNSSAP, les fonctionnaires de l’Etat comprennent qu’ils sont ‘’tous bénéficiaires, tous solidaires’’, il est à espérer qu’ils soient plus portés à devenir exemplaires dans leurs prestations professionnelles. D’où l’importance de la vulgarisation de la loi n°22/031 du 15 juillet 2022 portant régime spécial de sécurité sociale des agents publics de l’Etat, ainsi que des activités et rapports annuels de la CNSSAP», a-t-il indiqué.

Dans sa réflexion, Junior Mata a aussi martelé sur l’importance du rajeunissement de l’administration publique. Pour lui, l’une des mesures phares du mandat présidentiel en cours aura été, à n’en point douter, l’instauration de l’exigence constitutionnelle se rapportant à la gratuité de l’enseignement de base. Il n’a pas oublié de rappeler que trois décennies avant, l’État RD-congolais avait délaissé ses prérogatives dans l’éducation, notamment par la formule de la prise en charge des enseignants par les parents, inventée dans les années 90 comme panacée aux années scolaires et académiques blanches.

A l’en croire, l’incidence sur le capital humain était-il d’une telle ampleur que la jeunesse en a subi un coup dur en termes de chômage de masse et de désœuvrement ayant provoqué les phénomènes «Bana Lunda», «Shegué», «Kuluna», «Binzambi-nzambi» et tant d’autres. Mettant l’accent sur le rajeunissement de l’administration publique, le premier DG de la CNSSAP a précisé: «la fluidité de la périodicité de la retraite permet ainsi à l’État RD-congolais d’appâter les jeunes qualifiés vers l’administration publique qu’ils auront à cœur d’adapter aux standards internationaux dans le droit fil de l’emblématique reforme de modernisation de l’administration publique et de l’innovation du service public en cours».

Puis, «en mettant la CNSSAP au cœur de cette réforme, le Président de la République, a fait d’une pierre deux coups, résolvant par le fait même le lancinant problème du rajeunissement de l’administration publique. Même si le secteur public ne peut pas se targuer d’avoir la même capacité de création d’emploi que le secteur privé, l’on ne peut pas passer par perte et profit de la réduction du taux de chômage dans les milieux des jeunes, induite par l’humanisation de la retraite, rendue possible par le régime contributif que gère la CNSSAP».

En sa qualité d’investisseur institutionnel, conformément à l’arrêté ministériel n°29/ME/MIN.FP/2018 du 16 mars 2018 portant modalités de placement des excédents financiers de la CNSSAP, le gouvernement a l’ambition de multiplier la capacité de placement de la CNSSAP en diversifiant les produits financiers et actifs immobiliers, sans perturber le parfait équilibre entre le risque et le rendement optimal des investissements. La main sur le cœur, Junior Mata estime que désormais à la CNSSAP, le capital humain ne sera plus qu’un facteur de production qui produit un salaire, mais plutôt une politique d’entreprise visant à centrer l’action sur l’humain en veillant sur une redistribution des revenus de façon équitable. A ce sujet, il a pris un engagement solennel. «Je m’engage à organiser le travail en offrant aux agents de la CNSSAP des nouvelles perspectives de carrière par le développement personnel en veillant sur la justice sociale, la parité et l’égalité des chances», a-t-il juré.

En réalité, la nomination de la nouvelle équipe managériale par l’Ordonnance présidentielle n°22/219 du 11 novembre 2022 cristallise la volonté de l’acte fondateur de la CNSSAP, par la mise en branle des organes de gouvernance, dont le Conseil d’administration et la Direction générale. Dans sa tribune, Junior Mata a donné une mention spéciale à Christian Ntungila, expert patenté de la protection sociale à l’échelle nationale, le tout premier président du Conseil d’administration de la CNSSAP.

Ambassadeur des retraités

Pour marquer d’une pierre blanche le renouveau en cours avec la valorisation des retraités, le manager de la CNSSAP a promis d’être l’ambassadeur des retraites. «Je m’engage à faire de la CNSSAP le joueur le plus important sur le terrain national de la protection sociale. L’une des stratégies d’appropriation de ma démarche participative consistera en l’instauration d’un corps d’ambassadeurs de la retraite à visage humain, en faveur des agents publics de l’Etat».

DK

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