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RDC : Les sieges de leurs députés menacés d’être revus à la baisse par la Cour Constitutionnelle, Ensemble et Avançons-MS chargent l’Union sacrée

«Nous en appelons au Président de la République, magistrat suprême et aux juges de la Cour constitutionnelle à un dernier sursaut patriotique pour sauver ce qui reste des acquis de la démocratie à l’Assemblée nationale», lancent les députés de l’Opposition qui accusent l’Union sacrée de vouloir récupérer leurs sièges obtenus par les élections…

C’est un cri de détresse qui vient d’être lancé. Les députés d’Ensemble et Avançons-MS, dans une déclaration faite le mardi 27 février,  dénoncent l’Union sacrée de la nation, qui, selon eux, met la pression sur la Cour constitutionnelle pour réduire encore le nombre des députés de l’Opposition pourtant proclamés par la CENI. Ils en appellent aussi à la libre circulation de leur président Moïse Katumbi Chapwe et à la libération des prisonniers d’opinions notamment Salomon Kalonda Della, Mike Mukebayi, Jean Marc Kabund, Stanis Bujakera et tant d’autres. Enfin, ils soutiennent les populations de l’Est du pays, meurtries par la guerre et dénoncent l’agression rwandaise dont la RD-Congo est victime de la part du Rwanda tout en réitérant leurs soutien aux FARDC et alliés.

Ils se sentent menacés pour leurs sièges à l’Assemblée nationale que la majorité au pouvoir envierait et tiendrait coûte que coûte à récupérer quelques-uns à l’issue du contentieux électoral. Bien entendu, les députés d’Ensemble et Avançons-MS, réunis le mardi 27 février ont pondu une déclaration de deux pages, relevant 12 points. Dans un premier temps, ces députés dénoncent l’attitude peu démocratique de l’Union sacrée qui chercherait à récupérer certains de leurs sièges à l’Assemblée nationale par voie de justice alors que la CENI, pouvoir organisateur des élections les leur a attribués lors de la proclamation des résultats provisoires.

«Il faut considérer que les rescapés de l’Opposition, soit moins de 29 élus sur 477 proclamés élus par la CENI, méritent leurs sièges et ont été régulièrement élus contrairement à ceux de l’Union sacrée qui détenaient illégalement des machines à voter», fait-t-on savoir dans cette déclaration. Et d’ajouter: «force est de constater à ce jour que l’Union sacrée, qui détient plus de 95 % des députés à l’Assemblée nationale, s’acharne sur la vingtaine d’élus d’Ensemble et Avançons-MS dans des procès à la Cour constitutionnelle pour récupérer indûment les sièges que nous avons difficilement acquis», déplore-t-on.

Pour ces députés de l’Opposition, «les arrêts attendus de la Cour constitutionnelle statuant sous pression risquent de consacrer le retour en force du Part-État avec une Assemblée nationale monocolore et instituer ainsi, de fait, la fin d’une démocratie pluraliste». Ces élus ont quand même une voie de recours pour sauver leur peau. C’est le Chef de l’État, garant de bon fonctionnement des institutions. «Nous en appelons au Président de la République, magistrat suprême et aux juges de la Cour constitutionnelle à un dernier sursaut patriotique pour sauver ce qui reste des acquis de la démocratie à l’Assemblée nationale», lance-t-on. L’appel lancé pour sauver la démocratie s’étend à «la protection de la liberté  d’expression, la libre circulation des personnes», notamment pour Moïse Katumbi Chapwe, et à une «justice équitable».

Dans cette même logique, ils en appellent à la libération des prisonniers d’opinions notamment Salomon Kalonda Della, Mike Mukebayi, Jean Marc Kabund, Stanis Bujakera et tant d’autres. Enfin, ces élus compatissant au malheur qui frappe les compatriotes de l’Ituri et du Nord -Kivu et dénoncent l’agression rwandaise dont la RD-Congo est victime.

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