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RDC : Le front diplomatique réactivé, Lutundula et Muyaya réaffirment la détermination de Kinshasa à gagner la guerre contre l’agresseur

Malgré l’évolution positive du front militaire sur le terrain, avec des succès engrangés par les FARDC au front, le gouvernement congolais continue de croire à la diplomatie comme voie pour résoudre rétablir la paix à l’Est du pays. Selon le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, la voie diplomatique est la plus appropriée et la moins coûteuse. Ce dernier a, lors du briefing presse du vendredi 11 novembre dernier, reconnu les avancées significatives alors qu’il dressait le tableau de l’évolution de l’axe diplomatique. Il en ressort que la voie du dialogue est toujours à l’ordre du jour.

Le VPM est revenu sur certains faits marquants, notamment la réunion de Luanda autour du Président Joao Lourenço. «Ce qui est important dans ce processus est que nous avons décidé de relancer le dialogue. On a réaffirmé ce qui était convenu dans la feuille de route de Luanda. Nous avons noté que les mécanismes ad hoc allaient démarrer illico presto. Nous avons aussi convenu d’avoir des réunions de coordination avec les autres ministres des pays membres de la CIGRL», a indiqué le ministre Lutundula.

Dans le cadre du démarrage effectif de ce processus dont les bases ont été jetées à Luanda, Christophe Lutundula a évoqué la visite à Kinshasa du Président angolais Joao Lourenço, effectuée le samedi 12 novembre, et de l’ancien Président kényan Uhuru Kenyata, arrivé le lendemain dans la capitale RD-congolaise. Les deux personnalités, selon Lutundula, sont venues parler du retour de la paix en RD-Congo, mais aussi en Afrique, ainsi que du commerce transfrontalier puis de la mise en œuvre de la ZLECAF. Le vice-Premier ministre des Affaires étrangères a également planché sur le deuxième fait marquant: le déploiement de la Force régionale, avec l’arrivée samedi des troupes kenyanes à Goma.

En effet, lors de ce briefing co-animé vendredi par le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, et son collègue des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, il a essentiellement été question d’expliquer aux professionnels des médias l’évolution du front diplomatique par rapport à l’agression de la RD-Congo par le Rwanda sous couvert du M23. Ce, au moment où sur le terrain, le vent souffle dans la bonne direction pour les FARDC qui continuent à enregistrer des succès face à ce mouvement rebelle. Difficile de donner le bilan de ces opérations pour le moment comme l’a dit le porte-parole du gouvernement, renvoyant ce dernier -bilan- à la fin des opérations. «Toutefois, nous devons défendre l’intégrité de notre patrie, quel qu’en soit le prix. Poussant son optimisme jusqu’au bout, nous ne perdrons jamais cette guerre», a-t-il en outre rassuré.

Devant la presse, les deux membres du gouvernement ont réitéré leur refus catégorique à négocier avec le M23 qui demeure un mouvement terroriste. Agir dans ce sens, selon Lutundula, serait violer la disposition de l’article premier, alinéa premier de la Charte de l’Union africaine traitant de la prévention contre le terrorisme. Sa lecture de ladite disposition a établi que le M23 est, ni plus ni moins, un mouvement terroriste.

A ce titre, toute idée de dialogue avec ce mouvement est à exclure. C’était pour l’orateur le lieu et le moment de rappeler les conditions à remplir par le M23 pour participer au dialogue: la cessation des actes criminels, le retrait de toutes les positions qu’il occupe, le retour des déplacés dans leurs milieux et, puis, la cessation de recevoir tout appui venant d’un autre pays. Ces conditions n’ayant jamais été remplies, pas de dialogue avec un mouvement terroriste. L’occasion était toute belle pour le porte-parole du gouvernement afin de saluer la mobilisation générale lancée par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, laquelle a rencontré un écho favorable dans l’opinion. La preuve, «plusieurs formations politiques ont répondu à cet appel, il y a aussi des jeunes qui s’enrôlent de plus en plus dans l’armée».

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