Dans une tribune publiée en marge de la commémoration du génocide survenu à Kigali, le 07 avril 1994, l’assistant Nzila de la Faculté des Sciences politiques mobilise pour éviter le piège du Président Rwandais Paul Kagame. Dans sa dissertation, il aborde principalement des questions qui fâchent le Chef d’Etat rwandais ou des sujets qu’il n’aime pas abordés. C’est le cas de l’origine ou des causes du génocide, des morts des Présidents rwandais et burundais ou des milliers de Hutu morts lors de ce triste événement. Célébré le 6 et le 7 avril de chaque année, le génocide avait, en principe, touché toutes les communautés rwandaises y compris les deux Chefs d’Etat Hutu, à savoir: Juvénal Habyarimana du Rwanda et Cyprien Ntaryamira du Burundi assassinés par les Forces patriotiques rwandaises -FPR.
A lire la tribune, l’auteur démontre clairement que le monde entier devra cesser de parler du génocide des Tutsis mais plutôt parler du génocide des Rwandais surtout que le massacre à grande échelle a visé aussi les Hutu qui représentent 85% de la population rwandaise. La stigmatisation d’une seule ethnie Tutsi apparait aux yeux des plus avertis comme un piège tendu par Paul Kagame pour attiser la haine entre les deux communautés: l’une étant perçue comme victime et l’autre bourreau. L’auteur s’interroge même sur pourquoi de la cécité internationale qui reste silencieuse sur le génocide que Paul Kagame est en train de perpétrer en RD-Congo depuis 1996 causant ainsi des millions de morts.
«Halte à la haine, faisons tout pour que la cohésion sociale règne au Rwanda et que la RD-Congo cesse d’être la victime expiatoire d’un génocide abject de 1994 perpétré par les Rwandais entre eux, loin des Congolais», écrit l’assistant Nzila qui demande au monde d’être juste pour exiger l’exposition des deux photos des Présidents Habyarimana et Ntaryamira dont l’assassinat reste l’un des éléments déclencheurs de génocide célébré chaque année au Rwanda. Ci-dessous, la tribune de l’assistant Nzila.
Commémoration du génocide à Kigali: éviter le piège de Kagame
C’était le 7 avril 1994 qu’une rivière de sang a commencé à couvrir de sang le Rwanda, date qui marque le début du génocide des non seulement des Tutsis mais des hutus, ayant emporté en quelques semaines plus de 800 000 Rwandais. Comme au Rwanda on parle de «kwibuka» sorti du terme «Ibuka» signifiant en kinyarwanda «souviens-toi» terme employé pour se souvenir de ce triste événement, l’heure est venue de bien se souvenir pour une vraie réconciliation des générations actuelles et futures car, tous leurs ancêtres ont été affectés par ce génocide dont les plaies ont du mal à se cicatricer tant qu’elles ne sont pas bien soignées. En prévision de la commémoration des 30 ans de ce triste événement, plusieurs Chefs d’Etats et personnalités du monde sont arrivés à Kigali, capitale du Rwanda.
Un génocide unilatéral
En célébrant le génocide des Rwandais et non des Tutsi, les Chefs d’Etats qui se rendent souvent à Kigali auraient cette fois-ci demandé qu’on commémore la mort de deux de leurs anciens collègues, à savoir: Juvenal Habyarimana, alors Président du Rwanda et Cyprien Ntaryamira, Président du Burundi, qui ne venait que de passer deux mois au pouvoir car, élu en février et assassiné en avril, précisément le 6 avril 1994. Ces deux Chefs d’Etats ont été assassinés par les Forces patriotiques rwandaises -FPR- dirigées par Paul Kagame. Tous les rapports des experts régionaux et internationaux l’ont prouvé. Si le monde devait être équitable pour rétablir l’histoire et panser ces plaies, les photos des deux Chefs d’Etats assassinés le 06 avril 1994 devront être affichées dans le musée du génocide tant visité et dans les rues de Kigali. Et comme toutes les communautés du Rwanda ont été touchées dont les deux Chefs d’Etats d’ethnie Hutu, le monde devra cesser de parler de génocide des Tutsi mais du génocide des Rwandais. La stigmatisation d’une seule ethnie Tutsi alors que le massacre à grande échelle a visé aussi les Hutu qui représentent 85% de la population rwandaise, apparaît aux yeux de nombreux observateurs avertis comme un piège tendu par Paul Kagame pour attiser la haine entre les deux communautés: l’une étant perçue comme victime et l’autre comme bourreau et se basant sur la ferme décision adoptée par l’humanité de ne plus jamais revivre ce crime, il se conforte dans cette position et jouit de tous les soutiens y afférents. Quand les Chefs d’Etats et des gouvernements mieux le monde entier se font ainsi piéger, cela pousse la Communauté internationale à semer davantage la haine au sein des populations Hutu et Tutsi vivant au Rwanda et ailleurs. Et pour cela, Kagame se sert de cette compassion arrachée en se présentant comme seul défenseur des Tutsi alors qu’en réalité, il est le destructeur de la cohabitation entre les deux ethnies.
La République démocratique du Congo: des millions de morts
Pourquoi cette cécité internationale qui reste silencieuse sur le génocide que Paul Kagame est en train de perpétrer de l’autre côté de sa frontière, en RD-Congo depuis 1996 à ce jour? En effet, lorsque le monde sera juste, on exigera qu’à chaque célébration du génocide des Rwandais les 6 et 7 avril de chaque année, les deux images des Présidents Habyarimana et Ntaryamira fassent l’objet des consternations des hôtes de Kigali, car leur assassinat demeure l’un des éléments déclencheurs de ce génocide des Rwandais. Le contraire n’est qu’une célébration piégée qui exacerbe la haine entre Hutu et Tutsi, ce qui du reste est à l’origine de la transposition du conflit Hutu-Tutsi en RD-Congo et partout dans le monde.
Que le monde se ravise !
Halte à la haine, faisons tout pour que la cohésion sociale règne au Rwanda et que la RD-Congo cesse d’être la victime expiatoire d’un génocide abject de 1994 perpétré par les Rwandais entre eux, loin d’une main quelconque d’un seul RD-Congolais dont la population ce jour en paie les frais.
Assistant Nzila
Faculté Sciences politiques