Le dossier Fortunat Biselele continue de faire couler encre et salive. Après le rejet de la demande de liberté provisoire introduite par l’ancien conseiller privé du Chef de l’Etat le 6 mars dernier, ses avocats conseils en ont introduit une autre, doublée cette fois-ci d’une demande d’autorisation pour aller se faire soigner, dans la mesure où son état de santé devient de plus en plus alarmante.
En effet, suite à une chute dans la salle de bain le 29 novembre 2022, le docteur Emmanuel Pay Pay, chirurgien orthopédiste et traumatologue de renom aux cliniques de Ngaliema, avait diagnostiqué une déchirure complète du tendon au niveau de l’épaule droite qui risque, si elle n’est pas prise en charge de façon conséquente, de paralyser à jamais tout le bras droit. C’est le moment que choisissent les ennemis de Biselele, dont on sait qu’ils gravitent autour du Chef du l’Etat, pour nuire à son image en orchestrant la publication des faussetés et des affabulations qui n’ont aucun lien avec la réalité.
Le dossier étant vide, il faut bien inventer quelque chose pour berner l’opinion. Il en est ainsi de cet article paru du site «lecongoquonaime.com» qui n’a ni adresse physique, ni numéro de téléphone et encore moins une adresse email, sur une prétendue guerre qu’il y aurait au cabinet du Chef de l’Etat entre deux camps, celui du Directeur de cabinet Guylain Nyembo, de son adjoint Wameso et du tout nouveau conseiller privé, Kahumbu Mandungu, face à celui de Dany Banza, Jean-Claude
Kabongo et Fortunat Biselele. Selon cet article, ce serait le téléphone de Fortunat Biselele qui, grâce aux messages et photos, aurait permis à l’ANR de découvrir les détournements commis par les anciens collaborateurs de Félix Tshisekedi.
Fakenews notoires
«Ces affirmations sont totalement fausses», assure un avocat membre du collectif des avocats de Fortunat Biselele. Qui ajoute: «En trois mois d’instruction, le dossier de notre client est vide, et il n’y a nulle trace d’accusations de détournements qui seraient documentés par des soi-disant preuves trouvées dans le téléphone de notre client. Si cela avait été vrai, l’accusation se serait fait le plaisir de les y ajouter». Preuve supplémentaire de la fausseté de ces allégations: l’ambassadeur Dany Banza, cité dans ces prétendus détournements, vaque librement à ses occupations au cabinet du Chef de l’Etat. On remarque également que l’article fait certaines affirmations en se basant sur des fakenews notoires diffusés sur les réseaux sociaux à propos d’une prétendue perquisition qui aurait été faite à la résidence de Fortunat Biselele où on aurait découvert de l’argent en cash qui aurait été saisi.
«A la vérité, il n’y a jamais eu de perquisition à la résidence de Biselele, aucune perquisition alors. Et par voie de conséquence, ni de l’argent, ni un passeport étranger au nom de Fortunat Biselele n’y ont été découvert. Ça, ce sont des bobards des réseaux sociaux qu’aucun média sérieux ne peut se permettre de relayer sans la moindre vérification», déclare l’avocat de l’ancien conseiller privé du Président de la République.
Héraut de l’état de droit
Le comble dans cette campagne qui vise à nuire à Biselele, en lui créant des griefs qui ne figurent nulle part dans son dossier, est que ceux qui orchestrent cette diabolisation ne se rendent même pas compte qu’ils finissent par salir le Président de la République lui-même. On se demande si les collaborateurs du Président RD-congolais qui sont ainsi vantés dans cet article sont étrangers à cette campagne qui, ine fine, finit par salir l’image de marque du Chef de l’Etat lui-même. En effet, dans l’article précité, il est affirmé que, dans le cadre du rapprochement entre Félix Tshisekedi et les autorités des Etats Arabes Unis, une dizaine de concessions minières ont été attribuées par la présidence RD-congolaise aux Emirati, et que ces derniers «auraient réglé la présidence RD-congolaise rubis sur ongle».
Ceci dénote, soit une ignorance notoire des textes de lois régissant le secteur minier RD-congolais, soit une mauvaise foi inouïe. En effet, en RD-Congo, ce n’est pas le Président de la République qui accorde des concessions minières aux partenaires, et encore moins, ces derniers ne payent pas leur facture à la présidence de la République qui n’a pas de compte bancaire particulier. Tout au long de son mandat comme conseiller privé et coordonnateur du bureau privé du Chef de l’Etat, Fortunat Biselele est resté l’homme du sérail le plus discret, mais aussi celui qui a subi le plus d’attaques ces quatre dernières années.
Fantasmes sur sa prétendue toute puissance et infox sur des dossiers fictifs, souvent relayés par une certaine presse en mal de sensations fortes, ont été son lot quotidien. Ses avocats assurent que, malgré la précarité de son état de santé, Fortunat Biselele, Bifor pour les intimes, demeure serein et a foi dans la justice RD-congolaise. Autant qu’il croit toujours en Félix Tshisekedi, Chef de l’Etat, héraut de l’Etat de droit, et au nom de qui les arrêts et les jugements ainsi que les ordonnances des Cours et tribunaux sont exécutés en RD-Congo.