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RDC : Adèle Kayinda dépose un mémo aux Nations unies pour dénoncer l’hypocrisie de la communauté internationale face à l’agression rwandaise

La journée du lundi 12 novembre 2022 restera à jamais gravée dans les mémoires des chrétiens et autres fidèles, spécifiquement ceux de la Cathédrale du Centenaire, pour avoir bravé le soleil ardent de ce début de la semaine, y compris l’interdiction de l’Hôtel de ville, en vue d’accompagner la servante de Dieu et ministre du Portefeuille, Adèle Kayinda, à l’immeuble des Nations unies. Ce, en vue d’y déposer un mémo qui dénonce l’hypocrisie, la duplicité et la complicité de la Communauté internationale face à l’agression de la RD-Congo par le Rwanda, sous couvert du M23. Des milliers de croyants, par réaction à la mobilisation générale lancée par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, ont répondu positivement à l’appel de la maman intercesseur.

Le rendez-vous de la rencontre était fixé à la Cathédrale protestante de Lingwala où dès les petites heures du matin, la ministre du Portefeuille, comme dans ses habitudes, est arrivée la première avant de se faire rejoindre par des papas, des mamans et des jeunes de cette église. Question de participer massivement à cette marche de colère, une occasion pour eux d’exprimer leur ras-le-bol face au comportement de la Communauté internationale.

Avant l’entame de cette marche de colère, les écrits sur les affiches arborées par les croyants en disaient long sur leur état d’âme. Sur les calicots, banderoles et autres tableaux brandis par les croyants, toutes Confessions religieuses confondues, on pouvait lire: «Nations unies, stop à l’hypocrisie, Levez votre embargo. Cette fois-ci, pas de brassage ni de mixage». Bien plus, on pouvait lire sur une autre banderole: «Les chrétiens congolais disent non à la balkanisation».

Sur d’autres également, des messages beaucoup plus explicites étaient couchés: «Embargo, achat d’armes, nous Congolais disons non à la duplicité, à la complicité et à l’injustice de l’ONU ». Certaines entreprises du Portefeuille qui étaient sur le lieu ne sont restées indifférentes, notamment la SNEL SA. Elles ont marqué la présence à leur manière: «SNEL SA soutient nos Forces armées de la RDC». Il faut dire qu’au fur et à mesure que le temps passait, le nombre de chrétiens, qui affluaient de partout, augmentait. Question de saisir cette opportunité afin d’exprimer leur soutien aux FARDC, derrière la ministre d’Etat.

C’est à partir de 11 heures que le cortège kilométrique des chrétiens s’est ébranlé vers le Boulevard du 30 juin, via Boulevard Triomphal, l’avenue des Huileries pour déboucher sur l’immeuble Regideso, face au bâtiment abritant les Nations unies. Là, une barrière constituée d’un dispositif important de policiers était érigé.  Faisant preuve d’une certaine discipline et comme pour respecter les consignes, les manifestants se sont arrêtés. Non sans constituer un groupe, autour de la servante Kayinda qu’accompagnaient le Révérend Nkwimi de l’ECC, y compris les délégués d’autres Confessions religieuses, qui ont pu obtenir le quitus. A savoir que l’accès dans l’enceinte des installations des Nations unies n’était pas des plus aisés. Il a fallu une certaine pression de la foule, y compris quelques coups de fil pour que la délégation de cette servante de Dieu soit reçue et dépose son mémo.

Dans ce mémo, deux choses sont fustigées. L’indignation face à l’attitude des Nations Unies qui se montrent complices face à l’agression rwandaise. Non seulement que l’ONU refuse de condamner ouvertement le Rwanda, mais trompe l’opinion au sujet des armes, disant que la RD-Congo n’est pas sous embargo. Deuxièmement, les Nations unies interdisent à la RD-Congo l’exploitation des blocs pétroliers et gaziers et ce, du moment que les pays voisins font de l’exploitation du pétrole l’élément principal de leur puissance économique. En tout cas, ce message est bien passé. Ce qui est un pari gagné pour Adèle Kayinda.

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