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RD-Congo: regain de crédibilité sur la scène européenne

Le Premier ministre Matata fait une photo attirante de la RD-Congo, un pays d’opportunités, où les investisseurs néerlandais sont invités à contribuer à la matérialisation du programme d’action du gouvernement
Le Premier ministre Matata fait une photo attirante de la RD-Congo, un pays d’opportunités, où les investisseurs néerlandais sont invités à contribuer à la matérialisation du programme d’action du gouvernement
A Amsterdam, le Premier ministre Matata Ponyo assure que le gouvernement veut faire du soutien aux investissements et à l’entreprise la base fondamentale du redressement de la RD-Congo. Appel entendu par Mark Rutte qui a dit la Hollande frappée par les avancées opérées sous la houlette du Président Kabila et prête à renouer le partenariat avec la RD-Congo 
Le Premier ministre Matata Ponyo Mapon est en visite officielle à Amsterdam, aux Pays-Bas, au cours duquel il a eu, jeudi 30 octobre, un tête-à-tête avec son avec son homologue Mark Rutte, fasciné par vent du renouveau qui souffle sur le pays et le progrès réalisé sous le leadership du Président Kabila. Le Premier ministre a fait une photo attirante de la RD-Congo, un pays d’opportunités, où les investisseurs néerlandais sont invités à contribuer à la matérialisation du programme d’action du gouvernement axé sur l’industrialisation de l’agriculture et l’amélioration des infrastructures de base dans divers secteurs: le transport multimodal -fluvial, routier, ferroviaire, aérien et maritime.
La RD-Congo de Kabila remonte en crédibilité. En témoigne, l’accueil réservé à son Premier ministre, logé par ses hôtes à Huis Ter Duin Grand Hôtel de Noorwjidk, aux larges de la mer du Nord, là où Obama avait installé ses pénates. En témoignent aussi les dossiers traités au cours de l’entretien, essentiellement tournés sur les performances du gouvernement de Kabila et l’engagement d’Amsterdam, jamais visitée par un officiel RD-congolais de haut rang durant les 30 dernières années, à intensifier son partenariat avec Kinshasa. Pas un seul dossier qui fâche. Reçu en audience jeudi 30 octobre par le Premier ministre Mark Rutte, Matata Ponyo a expliqué, dans un échange approfondi, l’audacieuse politique de renaissance que mène le Président Joseph Kabila en matière de maitrise du cadre macroéconomique, de gouvernance, de l’environnement des affaires et d’autres réformes structurelles.
Après cet entretien, Matata a visité, non loin de La Haye, les installations de Tomato World, une firme privée spécialisée dans l’horticulture, notamment la semence et la chaine de production de 80 variétés de la tomate, cultivées sur une superficie de 1300 hectares. Puis, à la fin de la journée, les usines du groupe Heineken, propriétaire de la BRALIMA, l’un des majors de l’industrie brassicole en RD-Congo, où il est déterminé d’accroitre ses capacités.
Au moment où le pays se lance dans l’agro-industrie avec l’ambition de répondre au rendez-vous de l’agrobusiness projeté par la Banque mondiale, qui y entrevoit un juteux marché de plus de 1000 milliards de dollars dans les prochaines années, Kabila entend se servir de l’expérience et du savoir faire du gouvernement et du secteur privé néerlandais.
 Marché d’avenir
La veille, le PM a dévoilé une photographie attirante de la RD-Congo, annonçant qu’elle est l’un des géants d’Afrique aux multiples opportunités d’investissement, un marché du futur, vantant sa bonne santé économique et les réformes destinées à l’amélioration de l’environnement des affaires, assurant que le gouvernement de Kabila veut faire du soutien aux investissements et à l’entreprise la base fondamentale du redressement de la RD-Congo. Preuves: l’adhésion au système OHADA et la réforme visant la création du guichet unique via lequel un entrepreneur peut aujourd’hui créer une entreprise dans seulement 3 jours contre 155 il y a quelques mois, en déboursant seulement USD 120 contre USD 3500 jadis.
Autres mutations notables: l’implantation du logiciel Sydonia Word qui a permis de résoudre partiellement la situation des procédures de douane, passées à 13 jours à l’exportation et 25 jours à l’importation. Dans cette perspective, le gouvernement a signé un contrat avec un opérateur privé pour la mise en place d’un Guichet unique intégral pour le commerce extérieur. Sous peu, ce guichet permettra de dématérialiser la douane, avec une célérité dans les formalités à remplir et des coûts très compétitifs, a affirmé le Premier ministre, indiquant que côté paiement d’impôt et des taxes, la réforme majeure concerne l’instauration depuis janvier 2012 de la Taxe sur la valeur ajoutée -TVA-, fixée à 16%.
Le délai de paiement a été fortement réduit, les échéances fiscales ont été fusionnées et un formulaire unique de déclaration d’impôt est en cours de finalisation. Le taux d’imposition sur les bénéfices et profits a été réduit de 40 à 35 %. Autant d’efforts remarquables accomplis pour rendre l’environnement des affaires plus attractif et assurer la sécurité juridique et judiciaire des investissements. C’est indiscutablement un credo d’amour et de soutien au business et à l’entreprise. C’est ce qui a poussé Matata à lancer un vibrant appel aux investisseurs néerlandais en ces termes: «Venez faire gagner la RDC et vous gagnerez ensemble avec elle».
 
Une nouvelle page des relations d’affaires
Dans son plaidoyer, Matata a également affirmé que depuis quelques années, la République Démocratique du Congo s’est résolument engagée dans des efforts de réformes visant notamment à stabiliser le cadre macroéconomique, à promouvoir la gouvernance, à améliorer l’efficacité de l’Etat, à lutter contre la corruption et à améliorer le climat des affaires, bref à soutenir une croissance durable. «Quelques résultats économiques illustrent la bonne trajectoire prise par le pays, confirmée, du reste, d’une part, par les institutions multilatérales dont le FMI, la Banque mondiale et la BAD, et d’autre part, par les agences internationales de notation, notamment Standard and Poor’s et Moody’s», a-t-il annoncé.
Puis: «Sous le leadership du Président de la République, nous avons préservé la stabilité du cadre macroéconomique face à un environnement extérieur et intérieur difficile et maintenu une croissance économique vigoureuse et résiliente ces dernières années. En effet, d’une moyenne annuelle de 5,4 % entre 2002 et 2009, la croissance économique est passée à 7,4 % entre 2010 et 2013. En 2014, les estimations sur la base des réalisations de production aux six premiers mois situent la croissance à 8,9 %. Vue sous l’angle des valeurs ajoutées, cette croissance est tirée par l’activité du secteur minier, les télécommunications, le commerce de gros et l’agriculture».
Puis encore: «Je suis convaincu que l’intervention des entreprises néerlandaises, ayant acquises une longue expérience dans ce domaine, et les investissements subséquents attendus, auront une forte incidence sur la croissance économique. Ainsi, des projets de partenariat public privé pourront être conclus afin de relancer une agriculture moderne, à travers des parcs agroindustriels, de réhabiliter des chemins de fer -voies et locomotives-, de réhabiliter et de moderniser des infrastructures aéroportuaires -pistes, tours de contrôle, blocs techniques et aérogares, équipements de navigation aérienne-, d’acquérir des équipements de balisage et du dragage du fleuve, etc.
Matata est persuadé l’affluence des investisseurs néerlandais à son meeting va permettre de réécrire une nouvelle page des relations d’affaires et d’intensifier la collaboration économique entre la République Démocratique du Congo et le Royaume des Pays- Bas. A l’instar de la société néerlandaise Heineken/Bralima, l’un des fleurons de l’industrie brassicole en RD-Congo, attirée par la riziculture et l’installation d’une sucrière.
Achille KADIMA MULAMBA 

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