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RDC: Le racisme se planifie à l’Assemblée nationale rien que pour barrer la route de la présidentielle à Katumbi

Dans une déclaration rendue publique le week-end, la jeunesse katangaise a dit s’opposer catégoriquement aux amendements planifiés par le député récidiviste Nsingi Pululu avant de menacer de se prendre en charge…

C’est clair comme l’eau de roche qu’il y a une nouvelle manœuvre pour allier un projet clivant à la loi électorale en vue de barrer la route de la course à l’élection présidentielle à Moïse Katumbi. Voilà qui pousse les nationalistes de première heure à crier et à dénoncer ce qu’ils considèrent comme étant le racisme qui veut prendre corps à l’Assemblée nationale. La fameuse proposition de loi «Tshiani» endossée par le député Nsingi Pululu qu’on croyait être enterrée après le tollé qu’elle avait suscité au sein de la classe politique, de la société civile et même sur le plan international, semble ressuscitée sous une autre forme.

Selon «Congo Libéré», les proches du Président de la République ne désarment pas. Dans une série d’amendements sur la loi électorale sous examen à la Chambre basse, le député Nsingi Pululu est revenu avec l’essentiel de la loi «Tshiani» qui verrouille certaines fonctions dont celle du Chef de l’Etat. En effet, le principal amendement de cet élu interdit aux RD-Congolais qui ne sont pas nés de père et de mère d’accéder aux plus hautes fonctions de la République et aux mandats électifs, alors que dans une interview à Ouragan.cd, Jacques Djoli, un des ténors du G13, le groupe rédacteur de la proposition de loi électorale, a fait savoir que le G13 n’a pas touché aux matières dont la Constitution interdit la révision.

Cette stratégie mise en place par le camp présidentiel soulève déjà des oppositions. Dans sa déclaration du week-end, la jeunesse katangaise s’est catégoriquement opposée aux amendements planifiés par le député Nsingi Pululu avant de menacer de se prendre en charge.  Pour la Jeunesse katangaise, Moïse Katumbi, né d’une mère Mubemba de la RD-Congo et d’un père juif italien d’origine israélienne, est, selon la Constitution, de nationalité congolaise.

Surtout que la Constitution stipule clairement: est Congolais : 1/ Celui qui est de père et de mère congolais, 2/ Celui dont le père est Congolais, 3/ Celui dont la mère est Congolaise, 4/ Celui qui a acquis la nationalité congolaise par naturalisation. Il est hors de question de vouloir, par la ruse, changer cette disposition constitutionnelle, surtout que le député Union sacrée Steve Mbikayi a déjà choisi de recourir à l’expression «demi-dakar» pour invectiver un candidat et comme pour prouver que le racisme se planifie à l’Assemblée nationale. Le message des jeunes katangais peut être compris comme une alerte aux députés nationaux et au camp présidentiel. Qu’on se le dise.

Tino MABADA

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