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Présidentielle : la success-story de Katumbi sur les terres de Mobutu

Le grand Équateur est tombé sous le charme de Moïse Katumbi Chapwe, candidat n°3 à la présidentielle, qui a tour à tour visité Mbandaka, dans la province de l’Equateur, Gbabolite, dans le Nord-Ubangi, Gemena, dans le Sud-Ubangi, puis Lisala et Bumba, dans la Mongala. Mardi, à l’étape de la Mongala, Katumbi a carburé devant une population déterminée à lui offrir le plein de voix.

À Bumba, il a répondu à ceux qui distillent des contrevérités, accusant à tort ses équipes de «manipuler» les images. «Ils douteront encore de ces images, de cette foule dans le grand Équateur, répondez-leur en offrant au n°3 le plein de voix», a-t-il sollicité à la foule présente. À cette étape, le #3 a également regretté le «maigre salaire» des fonctionnaires et agents de l’Etat.

Quelques heures avant, la caravane du candidat n°3 s’était arrêtée à Lisala, chef-lieu de la Mongala. Katumbi, investi de la «mission divine» de «libérer démocratiquement la RD-Congo», a appelé cette population à «sanctionner» de manière la plus flagrante l’actuel régime en votant massivement pour lui. «Ils vont tenter de vous corrompre avec de l’argent, ne tombez pas dans leur piège. Ce sont des voleurs et cet argent est en réalité le vôtre», a-t-il averti.

Le complot du gouverneur déjoué

Pour rencontrer les populations déçues de Lisala, Katumbi a dû surmonter des obstacles et un complot fomenté par le gouverneur César Limbaya. Dans la ville, un important contingent de forces de sécurité a été déployé pour disperser la population et démanteler le podium du meeting. Déterminée à communier avec son «champion», la population de Lisala «n’a pas cédé à la provocation».

Sur les terres de Mobutu, Katumbi ne pouvait se priver de rendre hommage à celui qui a dirigé, 32 ans durant, le Zaïre. Il y a fait observer une minute de silence en sa mémoire. Urbi et orbi, le chairman d’Ensemble pour la République a promis de faire du 14 octobre une journée de fête nationale en hommage à ce grand homme, «tué deux fois à cause de l’état de sa province d’origine et de sa ville natale, laissées à l’abandon».

«Je vous remercie d’avoir dit ouvertement au président sortant qu’il n’a initié aucun projet pour Lisala, même pas un WC! Je viens de marcher à vos côtés depuis l’aéroport. J’ai constaté qu’il n’y a ni routes, ni eau, ni électricité. Aucun projet n’a été réalisé. C’est la conséquence d’un pouvoir qui vous a abandonné pendant 5 ans et a pensé venir ici dans le cadre de la campagne avec de nouvelles promesses chimériques. N’acceptez plus d’être les dindons de la farce», a-t-il dit.

Côté programme social, Katumbi ambitionne de transformer la ville de Lisala, menacée par des ravins, et toute la province de la Mongala, en y construisant des routes modernes et en y promouvant la desserte en eau et électricité ainsi que des industries et en créant plusieurs emplois. «Nous allons transformer Lisala. Nous allons y construire des routes modernes. Nous allons construire la route Lisala-Bumba. Nous allons améliorer les salaires des enseignants et des soldats contraints à un traitement de pauvres alors que les députés gagnent 21000 dollars», a assuré le candidat #3.

Sesanga dans la bataille

Lundi, l’artillerie de Katumbi, renforcée par l’arrivée de Delly Sesanga qui a annoncé son ralliement la veille, plus que jamais prête à tout raser sur son passage, était à Gbadolite, fief du Maréchal Mobutu. Une fois de plus, Katumbi a trituré le régime Tshisekedi qui n’a «rien fait pendant 5 ans». Conséquence: sa caravane s’est trouvée en incapacité de joindre Businga et Yakoma. «Toutes les routes sont abîmées. J’ai marché non seulement parce que je suis sportif mais aussi pour voir la souffrance de la population. Est-ce qu’ils ont restitué l’argent qu’ils vous ont pris à travers RAM?», a cogné celui qui s’est fait désormais la réputation de «l’homme de la VAR», invitant les populations à user du rétroviseur pour se rendre compte de l’échec du régime Tshisekedi.

Lui envisage de faire mieux, vite et ensemble avec la population pour bâtir un «nouveau Congo». «Je suis venu libérer le Nord-Ubangi. Je veux vous redonner la dignité. En 2024, nous allons rouvrir l’usine de Coca Cola si vous m’élisez. Nous allons promouvoir les usines de café. Je vais résoudre le problème d’électricité et de l’eau. Je vais construire une université. Je suis un homme d’actions. Je ne parle pas au hasard. On vous a trompés pendant cinq ans. Après cinq de sommeil, il faut vous réveiller», a-t-il juré, invitant la population à dire «aurevoir» à Tshisekedi. Bien avant, il a rendu hommage à maman Antoinette Mobutu, première épouse du Maréchal. Peu après son meeting à succès, Katumbi est parti libérer les malades à l’Hôpital général de Gbadolite. Il y a trouvé un mouroir.

A quelques kilomètres de là, dans la province voisine du Sud-Ubangi, le #3 s’est offert, quelques heures après, un autre carton plein à Gemena, sur les terres de Jean-Pierre Bemba, un des soutiens de Félix Tshisekedi, adversaire de Katumbi à la présidentielle. Ici, ce leader de l’Opposition a réitéré son engagement de ne toucher aucun salaire durant son mandat à la tête du pays. Dans une ville sans stade ni université, Katumbi s’est engagé à y acquérir une résidence. À ce jour, il y a déjà bâti un orphelinat, preuve de son amour pour les RD-Congolais de cette partie du pays. «Vous n’avez ni d’électricité, ni eau. La gratuité est utopique ici. Les routes asphaltées n’existent pas. Pas moyen de joindre Mbandaka ou Gbadolite par routes. Ensemble, nous allons mettre fin à ces fausses promesses. Il faut leur dire aurevoir», a exhorté Katumbi, candidat n°3 à la présidentielle.

Le #3 a de nouveau tancé les «promesses vaines» de Tshisekedi qui ne compte «aucune réalisation» ces 5 dernières années. «Je suis venu libérer la population», a-t-il juré devant une population qui n’a eu de cesse à crier «Moïse», ce prénom que Katumbi n’a jamais autant porté qu’en cette période où il se voit offrir le costume de libérateur pour toute une nation. Après les succès engrangés à l’Est, le candidat 3, tel un rouleau compresseur, est en train de conquérir l’Ouest du pays. Son succès engrangé à Lodja dans le Sankuru, en plein grand Kasaï, a littéralement redistribué les cartes dans un coin pourtant réputé acquis à son adversaire.

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