La Cour constitutionnelle a rejeté, jeudi 14 décembre 2023, la requête introduite contre Denis Kadima, président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, et Peter Kazadi, vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur. Selon «actualite.cd», cette haute cour a déclaré non fondée cette requête déposée par Martin Fayulu, Jean-Claude Baende, Marie-Josée Ifoku, Denis Mukwege, Théodore Ngoy, Nkema Liloo ainsi que Floribert Anzuluni contre le processus électoral en cours et le président de la CENI et le vice-Premier ministre de l’Intérieur accusés «d’abstention coupable».
La Cour constitutionnelle a rendu sa décision, a signalé «7sur7.cd», alors qu’elle siégeait en matière de constitutionnalité et d’interprétation, soit 4 jours après avoir déclaré recevable cette requête. Il faut dire que cette décision de la Cour constitutionnelle vient donner plus d’échos au message de la Centrale électorale dirigée par Denis Kadima, qui continue d’affirmer que les élections auront bel et bien lieu, ce 20 décembre. Ces sept candidats à la Présidentielle du 20 décembre avaient saisi la justice contre la CENI pour «irrégularités du processus électoral», le 10 décembre dernier.
«Nous ne savons pas qui est notre électeur. Nous allons aux élections sans connaître le chiffre réel des électeurs», a indiqué Théodore Ngoy, soulignant les préoccupations concernant l’identification des électeurs. Pour «actualite.cd», ce candidat Président a également critiqué la qualité des cartes d’électeurs. «80% des cartes d’électeurs sont illisibles, car elles ont été imprimées de manière thermique. Cela signifie qu’il a été délibérément donné aux électeurs des cartes qui s’effacent», a-t-il déploré.
La question de la sécurité des candidats a également été soulevée: «Jusqu’à présent, Peter Kazadi n’a pas fourni à chaque candidat les 25 policiers requis par la loi. Nous constatons que Félix-Antoine Tshisekedi mène sa campagne protégée par la Garde républicaine, alors qu’il devrait être protégé par la Police». Selon «actualite.cd», les candidats Président ont indiqué que cette procédure pourrait aboutir à la détention préventive de Peter Kazadi et Denis Kadima. «Nous voulons que le Procureur général près la Cour de cassation entende en flagrance Peter Kazadi et Denis Kadima. On peut bien placer les deux en détention préventive, les entendre et les traduire devant le juge compétent pour corriger ce processus», a ajouté Théodore Ngoy.